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Maroc: 30 ans après, un dirigeant islamiste condamné pour la mort … – Arabnews fr

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RABAT: La justice marocaine a condamné mardi à trois ans de prison ferme un dirigeant du principal parti islamiste, accusé de la mort d’un étudiant d’extrême gauche, un cas controversé qui remonte à 30 ans, a-t-on appris auprès de la défense.
Abdelali Hamieddine a été reconnu coupable de “coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner” par la chambre criminelle de première instance du tribunal de Fès (nord-est).
Il a en outre été condamné à verser des dommages-intérêts à hauteur de 40.000 dirhams (plus de 3.700 euros), une somme considérable au Maroc.
Ce haut responsable du Parti Justice et Développement (PJD, islamo-conservateur) était poursuivi pour “homicide volontaire” mais l’acte d’accusation a été requalifié pendant le procès, selon son avocat Omar Haloui qui va interjeter appel mercredi.
M. Hamieddine a été laissé en liberté provisoire à l’issue du procès. Il sera incarcéré si sa peine est confirmée en appel.
Ce cadre du PJD – au pouvoir au Maroc de 2011 à 2021 – était jugé à la suite de la mort en 1993 de Mohamed Ait Ljid, au cours d’affrontements avec des militants islamistes près d’une université de Fès.
Le PJD soutient Hamieddine
Les heurts entre étudiants de la gauche radicale et islamistes ne sont pas inhabituels dans certaines universités marocaines, notamment à Fès, la capitale spirituelle du royaume.
En avril 2014, des rixes entre gauchistes et islamistes avaient fait un mort parmi ces derniers à Fès.
A l’issue d’un premier procès en 1994, M. Hamieddine, alors étudiant à Fès, s’était vu infliger une peine de deux ans de prison pour avoir participé à “une rixe (…) ayant entraîné la mort”.
Mais la justice avait décidé de le rejuger après le dépôt d’une nouvelle plainte des proches de la victime en 2017.
Ouvert en décembre 2018, ce nouveau procès – qui s’est clos mardi – a été critiqué par le PJD, considérant que la loi marocaine “interdit de juger deux fois la même personne pour les mêmes faits”.
Pour la partie civile en revanche, il s’agit d’une seule et même affaire.
Le PJD a apporté son soutien à Abdelali Hamieddine, estimant que ce parti d’opposition était “ciblé” par ce procès.
Après avoir dirigé deux coalitions gouvernementales pendant une décennie, le PJD a subi une déroute électorale aux dernières législatives en septembre 2021, n’obtenant que 13 élus à la Chambre des représentants.
https://arab.news/rv34p
JÉRUSALEM: Un tribunal israélien a condamné mardi une journaliste palestinienne de Jérusalem-Est, poursuivie pour incitation à la violence, à neuf mois de travaux d’intérêt général, a annoncé son avocat.
Lama Ghosheh, une journaliste indépendante de 30 ans travaillant pour plusieurs médias palestiniens, faisait l’objet d’une assignation à résidence depuis le mois de septembre.
Les autorités israéliennes l’avaient notamment accusée d”‘incitation à la violence” via des messages et sur son compte Facebook, selon l’acte d’accusation consulté par l’AFP.
En mars, la journaliste avait déclaré à l’AFP que ses publications sur Facebook reflétaient “le récit de la rue palestinienne et qu’elles n’étaient pas le produit de (son) imagination”.
Mère de deux jeunes enfants, Mme Ghosheh s’est vu infliger neuf mois de travaux d’intérêt général (TIG) et une amende de 4.500 shekels (environ 1.100 euros), a expliqué Mohamed Mahmoud, son avocat.
D’après le site du gouvernement, qui explique les modalités d’une peine de TIG, elle devra notamment fournir “des services d’intérêt public dans une institution (ou entité) de l’Etat”.
Par ailleurs, elle a été condamnée à une peine de prison avec sursis: si elle enfreint la loi dans les trois ans, elle sera emprisonnée pour six mois, a-t-il ajouté.
M. Mahmoud a fait état de son intention de faire appel du jugement.
L’Union des journalistes palestiniens a dénoncé un “jugement injuste”, reflétant une “violation” de la liberté d’opinion et d’expression des journalistes.
En mars, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, avait exhorté les autorités israéliennes à “cesser de harceler les membres de la presse”.
Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et interdit à Jérusalem-Est, annexée, les activités politiques liées à l’Autorité palestinienne qui siège à Ramallah.
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NATIONS UNIES: Après un veto russe, le Conseil de sécurité de l’ONU a échoué mardi à prolonger le mécanisme d’aide humanitaire transfrontalier vers la Syrie, fermant au moins temporairement une voie de passage vitale pour des millions d’habitants de zones rebelles du pays.
Les 15 membres du Conseil tentaient depuis des jours de trouver un compromis pour prolonger ce mécanisme qui permet d’acheminer depuis la Turquie, en passant par le poste frontière de Bal al-Hawa et sans autorisation de Damas, nourriture, eau ou médicaments aux habitants du nord-ouest de la Syrie.
En raison des besoins encore plus criants depuis les séismes de février, l’ONU, les humanitaires et une majorité de membres du Conseil réclamaient une prolongation d’au moins un an pour permettre une meilleure planification de l’aide.
Face à l’opposition de la Russie, qui insistait pour seulement six mois, la Suisse et le Brésil, en charge de ce dossier, ont finalement proposé un compromis de neuf mois.
Compromis auquel la Russie, un allié clé de Damas, a opposé mardi son veto, empêchant son adoption malgré 13 voix en faveur, et une abstention (Chine).
Le Conseil a également rejeté par 2 voix pour, 3 contre et 10 absentions, un texte russe concurrent qui prévoyait une prolongation de six mois, mais qui mettait également en cause les sanctions occidentales imposées à la Syrie.
“C’est un triste moment pour ce Conseil, sauf pour un pays”, a lancé l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield après le veto russe, dénonçant un “acte de cruauté absolue”.
“Ce calendrier aurait permis de passer les durs mois d’hiver”, a déploré l’ambassadrice suisse Pascale Baeriswyl. “Nous ne laisserons pas ce veto mettre un terme à nos efforts pour trouver une solution”, a-t-elle souligné, assurant qu’elle allait “se remettre au travail immédiatement”.
“Déçu” par cet échec, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a lui appelé les membres du Conseil “à redoubler d’efforts” pour permettre de poursuivre l’aide transfrontalière.
Mais l’ambassadeur russe Vassili Nebenzia a évoqué sa fin pure et simple. “Si notre projet de texte n’est pas soutenu, nous pourrons tout simplement fermer le mécanisme”, a-t-il lancé, accusant l’aide transitant par ce mécanisme de profiter aux “terroristes d’Idleb”, une région rebelle du nord-ouest de la Syrie, et non au peuple syrien.
«Supplier»
Le texte de la Suisse et du Brésil “ne reflétait pas les aspirations du peuple syrien”, a renchéri l’ambassadeur syrien Bassam Sabbagh, déplorant que le plan humanitaire de l’ONU pour l’ensemble de son pays, chiffré à 5,4 milliards de dollars pour 2023, ne soit financé qu’à 12%.
Le mécanisme créé en 2014 permet à l’ONU d’acheminer de l’aide humanitaire aux populations des zones rebelles du nord-ouest de la Syrie, sans autorisation du gouvernement syrien, qui dénonce régulièrement une violation de sa souveraineté.
Au départ, il prévoyait quatre points de passage, mais après des années de pression en particulier de Moscou, allié du régime syrien, seul le poste de Bab al-Hawa était resté opérationnel, et son autorisation avait été réduite à six mois renouvelables.
“L’aide humanitaire devrait être basée sur les besoins, pas la politique”, a fustigé mardi Floriane Borel, de l’organisation Human Rights Watch, dénonçant le “veto cynique” de la Russie.
L’ONU “devrait explorer immédiatement des moyens alternatifs pour s’assurer que les Syriens reçoivent suffisamment de nourriture, de médicaments et autres aides dont ils ont désespérément besoin sans avoir à supplier la Russie ou le président syrien pour un accès”, a-t-elle ajouté.
Malgré l’expiration du mécanisme de l’ONU, deux autres points de passage sont en effet opérationnels, autorisés directement par le président syrien Bachar al-Assad après les séismes de février.
Cette autorisation expire mi-août. “J’ai grand espoir qu’ils continuent à être renouvelés”, a commenté la semaine dernière le responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths.
Mais ces deux points de passage “ne pourront pas compenser” Bab al-Hawa, a insisté mardi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU. “85% de nos besoins passaient par la porte qui a été fermée aujourd’hui”.
Comme à chaque renouvellement du mandat, dans l’hypothèse de cette fermeture, l’ONU a prépositionné de l’aide en Syrie, a-t-il noté, sans préciser combien de temps elle pourrait durer.
Selon l’ONU, quatre millions de personnes dans le nord-ouest de la Syrie, la plupart des femmes et des enfants, ont besoin d’aide humanitaire pour survivre après des années de conflit, de chocs économiques, d’épidémies et de pauvreté grandissante aggravée par des séismes dévastateurs. Et le mécanisme qui a expiré lundi permettait d’aider 2,7 millions de personnes chaque mois.
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JÉRUSALEM: La police israélienne a expulsé mardi, à l’issue d’une longue bataille judiciaire, une famille palestinienne de la maison qu’elle occupait depuis 70 ans à Jérusalem-Est, au profit de colons israéliens, onr rapporté des journalistes de l’AFP.
Depuis 1978, la famille Sub Laban se battait devant les tribunaux israéliens pour éviter l’expulsion de sa maison située dans le quartier musulman de la Vieille Ville à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël depuis 1967.
Mais tôt mardi, la police est intervenue pour expulser la famille, conformément à une décision de justice.
En mai, la famille Sub Laban avait reçu un avis d’expulsion lui demandant de partir avant le 11 juin.
“Ils n’ont pas le droit de m’expulser de ma maison”, a déclaré Nora Sub Laban, 68 ans, à l’AFP.
Des échauffourées ont éclaté entre militants israéliens et palestiniens d’une part et la police d’autre part.
“Les efforts concertés visant à expulser de force les Palestiniens de leurs maisons dans Jérusalem-Est occupée peuvent constituer un transfert forcé”, a déclaré Ajith Sunghay, responsable du bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme dans les territoires palestiniens.
Il a souligné qu’il s’agissait d'”une violation grave des Conventions de Genève et d’un crime de guerre”.
Douze militants israéliens, sept femmes et cinq hommes, ont été arrêtés, a-t-il ajouté.
L’Union européenne a exprimé “des regrets” quant à cette décision et exhorté “le gouvernement israélien à respecter le droit international et à permettre à ces familles de vivre là où elles vivent depuis des décennies”.
150 familles palestiniennes menacées d’expulsion
Nora et Moustapha Sub Laban, 73 ans, étaient empêtrés dans une bataille judiciaire depuis 45 ans avec les autorités et des colons israéliens.
Les plaignants israéliens affirmaient que des juifs habitaient dans ce logement avant la création de l’Etat d’Israël en 1948 et l’annexion de Jérusalem-Est par la Jordanie, consécutive à la première guerre israélo-arabe.
Ils ont invoqué une loi israélienne de 1970 qui permet à des juifs de récupérer une propriété possédée par des juifs avant 1948, même sans lien de parenté.
En face, les Sub Laban avaient indiqué avoir obtenu le statut de “locataire protégé” auprès de la Jordanie dans les années 1950, avant qu’Israël ne conquière cette partie de la ville en 1967 puis procède à son annexion, jugée “non valide” par l’ONU.
Mais la justice a affirmé qu’ils n’habitaient pas de façon permanente dans l’appartement, justifiant ainsi l’expulsion.
D’après l’ONG anti-colonisation Ir Amim, environ 150 familles palestiniennes sont menacées d’expulsion dans la Vieille Ville et les quartiers adjacents, du fait de “lois discriminatoires et de la collusion de l’Etat (israélien) avec des organisations de colons”.
Plus de 220.000 colons vivent à Jérusalem-Est, où résident environ 370.000 Palestiniens, selon l’ONG qui dénonce une “stratégie utilisée de façon croissante pour consolider l’hégémonie israélienne” dans le secteur de la Vieille Ville.

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