Maroc: De la mode à l'hôtellerie, transformation spectaculaire de la … – Arabnews fr
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CASABLANCA: Nichée à Sidi Bouknadel, à l’écart du tumulte de Tanger, une ancienne demeure connue pour ses illustres anciens propriétaires a récemment fait l’objet d’une étonnante métamorphose. Autrefois sanctuaire de l’iconique couturier français Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé, la Villa Mabrouka s’est réinventée en un somptueux établissement hôtelier.
C’est sous l’égide de son actuel détenteur, le renommé designer et décorateur britannique Jasper Conran, que ce joyau architectural a été repensé. Offrant désormais une suite de douze chambres, cette luxueuse adresse se pose en refuge de sérénité, en croisement harmonieux des influences esthétiques de l’orient et de l’occident.
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Immersion dans un paradis horticole
En pénétrant dans l’enceinte de la Villa Mabrouka, c’est un véritable voyage sensoriel qui se dessine. Des jardins verdoyants au parfum enivrant se déploient, balayés par les douces effluves marines de la cité du Détroit. Les pièces de cette demeure respectent compte un savant équilibre entre l’espace et la couleur, juxtaposant les matières brutes à l’éclat doré des ornements. Deux piscines trônent au cœur de l’immense jardin, invitant à une immersion dans une oasis de fraîcheur, agrémentée d’une cascade et d’un bassin délicatement intégrés au paysage.
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Une table aux saveurs du terroir
Alliant tradition et modernité, la Villa Mabrouka se veut également une adresse culinaire de choix. Trois restaurants y ont été installés jouissant d’une vue panoramique sur le toit. L’accent est mis sur la mise en valeur de produits du terroir, alliant fraîcheur méditerranéenne et fruits de mer pêchés au jour le jour, sans oublier les douceurs françaises concoctées sur place pour les plus gourmets.
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Une histoire qui perdure
La Villa Mabrouka, acquise en 1990 par Yves Saint-Laurent, seconde demeure marocaine du couturier après celle de Marrakech, arborait une décoration originale par Jacques Grange. Celui-ci avait su y infuser un excentrisme britannique des années 1950. La récente conversion de cette résidence en hôtel marque le second projet hôtelier de Jasper Conran au Maroc.
L’empreinte de Conran
Perpétuant l’élégance singulière de la demeure tout en y insufflant sa touche créative personnelle, Jasper Conran a souhaité tisser un univers romantique peuplé de détails baroques. Ceux-ci se marient à la perfection avec des inspirations orientales, qui y apportent une lumière chaleureuse et une touche de verdure.
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Ainsi, la Villa Mabrouka demeure, à travers ses nouvelles parures, une ode au raffinement et à l’éclectisme, témoin de l’histoire et miroir de la modernité.
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PARIS : Tremblez baleines bleues ! L’un de vos lointains ancêtres aujourd’hui disparu pourrait dépasser votre record de l’animal le plus lourd ayant jamais vécu sur Terre, selon une étude publiée mercredi.
Le mastodonte marin appelé Perucetus colossus, dont les premiers fossiles ont été découverts au Pérou en 2010, vivait il y a 39 millions d’années. Son poids moyen a été estimé à 180 tonnes par une équipe de scientifiques dont les travaux sont publiés dans Nature.
Un chiffre insuffisant pour remporter le titre d’animal le plus lourd de tous les temps, puisque la plus grosse baleine bleue moderne jamais répertoriée pesait 190 tonnes selon le Guinness World Records. Un record donc, dépassant même les dinosaures géants disparus il y a des millions d’années.
Mais en extrapolant à partir des ossements massifs de Perucetus colossus (la “baleine colossale du Pérou”), les chercheurs suggèrent que le poids de l’ancien cétacé pouvait varier de 85 à… 340 tonnes.
Ils restent prudents dans leurs conclusions, mais “il n’y a aucune raison de penser que le spécimen découvert au Pérou était le plus gros de son espèce”, déclare à l’AFP Eli Amson, co-auteur de l’étude.
“Il y a de fortes chances que certains individus aient battu le record” de la baleine bleue, ajoute ce paléontologue du Muséum national d’histoire naturelle de Stuttgart en Allemagne. Ce qui est sûr, c’est “que nous sommes dans la même fourchette”.
Le premier fossile de Perucetus colossus a été découvert en 2010 dans le désert de la côte sud du Pérou par le paléontologue Mario Urbina. Mais cela “ressemblait plus à un rocher qu’à un fossile”, selon Eli Amson.
Une toute petite tête
Au total, 13 gigantesques vertèbres – dont l’une pesait près de 200 kg – ont été trouvées sur le site, ainsi que quatre côtes et un os de la hanche.
Il a fallu des années et de nombreux voyages pour collecter et préparer les fossiles, et plus longtemps encore pour que l’équipe de chercheurs péruviens et européens détermine exactement à quoi elle avait affaire: une nouvelle espèce de basilosauridae, une famille éteinte de cétacés.
La famille des cétacés actuels comprend les dauphins, les baleines et les marsouins. Leurs premiers ancêtres vivaient sur la terre – certains ressemblaient à de petits cerfs.
Au fil du temps, ils ont migré vers l’eau, et les basilosauridae sont les premiers cétacés à avoir adopté un mode de vie entièrement aquatique. Pour s’adapter à ce changement (et pouvoir stocker notamment plus d’énergie), ces mammifères marins se sont mis à grossir, un processus d’évolution appelé gigantisme.
Ils ont atteint le maximum de leur masse corporelle 30 millions d’années plus tôt qu’estimé, selon l’étude.
Comme les autres basilosauridae, Perucetus colossus avait une tête “ridiculement petite” par rapport à son corps, même si l’on n’a pas trouvé d’os l’attestant, précise le Dr Amson.
Dans 10 mètres d’eau
En l’absence de dents, il est impossible de savoir avec certitude ce que mangeaient ces géants aquatiques. Mais le scientifique émet l’hypothèse qu’ils ratissaient les fonds marins, notamment parce qu’ils ne pouvaient pas nager rapidement.
L’animal évoluait certainement en eaux peu profondes au vu de la lourdeur de ses os: le squelette entier du spécimen retrouvé au Pérou pesait entre cinq et sept tonnes, soit plus de deux fois le poids du squelette d’une baleine bleue.
“Il s’agit sans aucun doute du squelette le plus lourd de tous les mammifères connus à ce jour, ainsi que de tous les animaux aquatiques”, souligne l’auteur de l’étude.
L’imposant mammifère avait besoin d’un squelette lourd pour compenser l’énorme quantité de graisse flottante – et d’air dans ses poumons – qui auraient pu le faire remonter à la surface.
Ce juste équilibre entre la densité osseuse et la graisse lui a permis de se maintenir au milieu d’environ 10 mètres d’eau “sans bouger un muscle”, explique Eli Amson.
Perucetus colossus “est très différent de tout ce que nous avons trouvé jusqu’à présent”, commente auprès de l’AFP Felix Marx, expert en mammifères marins au musée néo-zélandais Te Papa Tongarewa, qui n’a pas participé à l’étude.
Les fossiles sont exposés au Muséum d’histoire naturelle de Lima.
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KINSHASA: Des enfants posent à côté d’une moto carénée de machettes, une visiteuse fait un selfie devant une imposante statue de femme au port altier taillée dans un tronc d’arbre… La sculpture est elle aussi en compétition aux jeux de la Francophonie de Kinshasa.
Les jeux, en cours depuis le 28 juillet, vont s’achever dimanche. D’ici là, les médailles vont continuer à pleuvoir dans les vingt disciplines représentées (onze culturelles et neuf sportives), notamment les arts visuels, pour lesquels le verdict des jurys est attendu jeudi soir.
Depuis le week-end dernier, une dizaine d’œuvres réalisées par de jeunes sculpteurs, venus d’autant de pays, sont exposées au Musée national de la République démocratique du Congo (MNRDC), bâtiment récent situé sur le Boulevard Triomphal de Kinshasa, non loin du grand stade des Martyrs.
A côté de photographies et peintures, elles aussi au programme des jeux, certaines d’entre elles attirent particulièrement l’œil des visiteurs, comme cette étrange moto en machettes, signée de la Camerounaise Marie-Francine Dongmo et baptisée “Cinquième pouvoir”.
Les motos-taxis, appelés “benskineurs” au Cameroun, sont devenus incontournables en Afrique subsaharienne. Ils sont solidaires entre eux et très puissants, explique à l’AFP l’artiste de 33 ans. “Ils sont même utilisés comme une arme politique pendant les campagnes électorales”, ajoute la jeune femme, diplômée de l’Institut des Beaux Arts de Foumban (ouest du Cameroun).
L’œuvre est aussi “une représentation symbolique de la réalité économique et sociale” de beaucoup de pays africains, où les jeunes deviennent des motos-taximen faute de trouver un meilleur emploi.
Les machettes représentent la violence, celle des “dangers qu’affrontent les conducteurs de motos”, dit-elle, mais aussi celle qui ensanglante de nombreuses régions.
Des fleurs artificielles rouges sont disposées sur la moto et illustrent “la résilience”, poursuit Marie-Francine, rencontrée à l’Académie des Beaux Arts où, comme les autres artistes en compétition, elle a dû réaliser une nouvelle œuvre cette semaine en atelier.
La compétition est rude
Ils se sont mis au travail dimanche pour livrer une sculpture “fraîche” avant jeudi matin. En arrivant dans l’atelier, ils ont trouvé une grosse pièce de bois chacun, que la plupart d’entre eux ont exploitée pour en tirer une œuvre.
Marie-Francine, elle, préfère les matériaux du quotidien et de récupération. “Je suis d’une pensée libre et on ne doit pas imposer quoi que ce soit aux artistes”, assène la sculptrice au caractère bien trempé et à la coiffure afro. “Je ne travaille pas le bois”, un point c’est tout.
Elle a donc utilisé du fil électrique et des bouteilles plastique froissées pour modeler un petit personnage bleu assis et surmonté d’une lampe, œuvre baptisée “L’illumination”. Elle a acheté le câble électrique mais a ramassé les bouteilles dans la rue.
“Il y en a tellement à Kinshasa”, constate la jeune femme sensible aux questions d’environnement. “Si j’avais du temps je ferais des œuvres gigantesques avec”, ajoute-t-elle. Chez elle à Yaoundé, elle a aussi réalisé des sculptures d’assemblage à partir de capsules de bouteilles, par exemple.
A Kinshasa, “la compétition est rude, chacun essaie de se faire qualifier”, dit Marie-Francine, qui trouve “très enrichissant” d’avoir participé aux jeux de la Francophonie.
Elle avait terminé sa nouvelle œuvre dès mercredi après-midi, tandis que près d’elle travaillait encore avec acharnement son collègue nigérien, Adamov Tchiombiano, dont la statue, représentant une girafe, n’a pas pu arriver à Kinshasa à cause du coup d’Etat à Niamey.
Pour pouvoir présenter autant d’œuvres que les autres concurrents, il dit avoir travaillé “jour et nuit” pour réaliser deux autres girafes, l’une en bois, l’autre en bouteilles plastiques et canettes.
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LE CAIRE: Les autorités égyptiennes ont fixé un budget de près de 3 milliards de livres égyptiennes (97 millions de dollars, soit environ 88,5 millions d’euros) pour l’entretien et la restauration d’antiquités au cours de l’exercice 2023-2024, selon Ahmed Issa, ministre égyptien du Tourisme.
La majeure partie de ce coût sera autofinancée, a-t-il ajouté, par les revenus générés par les droits d’entrée aux différents sites.
Ahmed Issa a mis en relief le travail accompli par son ministère en vue de mettre en valeur le secteur du tourisme et d’améliorer l’accueil des visiteurs, notamment dans le développement de sites archéologiques et de musées, ainsi que dans l’amélioration de la qualité des services fournis.
Il a indiqué que plus de 4 000 chambres d’hôtel étaient maintenant disponibles dans le pays, et a ajouté que les autorités s’efforçaient de rationaliser les procédures d’investissement dans des projets liés au tourisme, en particulier la construction d’hôtels, afin d’aider à suivre le rythme croissant du nombre de visiteurs en Égypte. Le pays a mis en place un plan visant à attirer 30 millions de touristes par an au cours des cinq prochaines années.
Environ 7 millions de touristes sont venus en Égypte au premier semestre 2023, a indiqué Ahmed Issa, et le ministère du Tourisme vise un nombre total de 15 millions d’ici à la fin de l’année.
Par ailleurs, Moustafa Waziri, secrétaire général du Conseil suprême égyptien des antiquités, a indiqué que des objets antiques étaient exposés, et des expositions organisées au musée gréco-romain d’Alexandrie, en vue de sa réouverture prochaine. Il avait été fermé pour rénovation en 2005.
Certaines des pièces seront montrées au public pour la première fois, a-t-il ajouté, et d’autres ont été découvertes lors de fouilles archéologiques sous-marines.
Moustafa Waziri a également mis en relief les efforts continus du pays visant à recouvrer les antiquités égyptiennes pillées dans le pays, et a précisé que plus de 30 000 objets antiques avaient été récupérés au cours des quatre dernières années.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com