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Interview François Benaroya, Responsable Europe-Méditerranée … – Planete Grandes Ecoles

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Dans cet article vous découvrirez le témoignage passionnant de François Benaroya, Responsable d’Europe-Méditerranée chez BNP Paribas  
Après mes études d’ingénieur à l’Ecole Polytechnique, j’ai choisi de devenir membre du corps des administrateurs de l’INSEE. J’ai donc étudié à l’ENSAE (Ecole Nationale de Statistique et d’Administration Economique) et réalisé en parallèle, en dernière année, un Master en Economie aux Pays-Bas. J’ai d’abord travaillé 10 ans dans l’administration française, au Ministère des Finances, puis à l’Ambassade de France en Russie comme conseiller économique, et enfin au cabinet du Ministre des Affaires Européennes. A l’issue de cette expérience, il y a bientôt 20 ans, j’ai rejoint BNP Paribas. Après avoir travaillé au siège du Groupe sur des sujets de stratégie et de fusions-acquisitions auprès de la Direction Générale, j’ai poursuivi une carrière internationale, alternant des postes à l’étranger (Ukraine, Pologne) et à Paris. Depuis début 2023, je suis responsable d’Europe-Méditerranée chez BNP Paribas.
Je suis en charge de toutes les banques universelles (c’est-à-dire qui servent aussi bien les clients particuliers que les clients entreprises) de BNP Paribas situées en dehors de la zone euro. Elles sont principalement localisées en Europe centrale et orientale, ainsi qu’au sud de la Méditerranée. Cela couvre 6 banques de plein exercice dans leurs pays respectifs (en Pologne, en Turquie, en Ukraine, au Maroc, en Algérie…), et une participation dans une banque en Chine. Ces entités regroupent au total près de 24000 collaborateurs. Avec mon équipe, nous les accompagnons dans leur développement, en lien avec la stratégie du Groupe et des autres métiers de BNP Paribas, comme la banque d’affaires (Corporate and Investment Banking).
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C’est tout l’intérêt du travail ! Même si la banque obéit à des principes communs dans tous les pays, il y a effectivement des spécificités culturelles et réglementaires. Il faut donc à la fois définir des politiques et des process communs, mais aussi laisser suffisamment de marge de manœuvre pour que chaque entité puisse répondre aux défis propres à son marché. Mon parcours, alternant des expériences sur le terrain et au siège, m’a permis de prendre conscience de cette diversité et du subtil dosage qui doit être trouvé.
La banque est un métier de services, fournis par des hommes et des femmes, et par de la technologie (informatique notamment). Je me suis toujours appuyé sur la dimension multiculturelle de mon parcours personnel et professionnel : ma mère est espagnole et j’ai eu la chance d’apprendre à parler 5 langues.
Je mettrais donc en avant ces trois compétences et qualités essentielles.
La première est la curiosité, et le fait d’aimer le contact avec de nouvelles personnes et s’adapter à de nouveaux contextes.
La seconde qualité est le goût pour les environnements multiculturels : le respect de chaque banque, de son pays et de ses équipes.  Ce sont ces équipes qui, chaque jour, sont aux côtés de nos clients et les connaissent le mieux.
Troisièmement, la banque est un métier qui nécessite une certaine technique, aussi bien mathématique (comprendre le bilan d’une banque par exemple) que technologique. Il faut se tenir régulièrement à jour, par exemple avec les progrès de l’intelligence artificielle et ses conséquences sur la banque.
Enfin, l’actualité du périmètre que je pilote est parfois tourmentée. La guerre en Ukraine est un exemple extrême. Il a fallu aider notre banque locale à surmonter les conséquences de la guerre, à maintenir le service pour nos clients, ce que nos équipes font avec un courage admirable. Nous avons près de 5000 collaborateurs en Ukraine. Il faut donc avoir parfois une bonne dose de résistance au stress.
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Comme toute entreprise commerciale, nous avons des objectifs à atteindre (croissance des revenus, du résultat net, de rentabilité). Nous suivons de près l’évolution de la satisfaction de nos clients (le « NPS » ou Net Promoter Score) qui est un gage de succès dans la durée.
De plus, depuis plusieurs années, nous avons mis en place des objectifs en matière de contribution de la banque à la transition énergétique, et la réduction de l’empreinte carbone avec un volet social significatif. BNP Paribas a des objectifs ambitieux dans ce domaine et je dois m’assurer que chaque banque progresse et consacre de plus en plus de financements aux entreprises et aux projets « verts ».
Nous travaillons aussi avec des fintechs et des greentechs dans ce domaine. Cette transformation de la finance est passionnante.
Cette expérience dans l’administration a été particulièrement utile. J’y ai acquis beaucoup de connaissances que j’utilise encore aujourd’hui, notamment sur l’économie des pays émergents lorsque j’étais au Ministère des Finances, ou sur l’élaboration des directives européennes au Ministère des Affaires européennes.
Cela me permet aujourd’hui de mieux comprendre le point de vue des régulateurs, notamment dans le cadre de nos rencontres régulières avec les Banques centrales qui supervisent nos différentes banques locales.
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J’ai apprécié les deux temps de ma carrière, et la transition s’est faite naturellement. Le secteur public permet d’embrasser des sujets très larges (la conjoncture internationale, les relations entre Etats, etc.) mais sur lesquels vous avez, objectivement, peu de prise. C’est très formateur mais parfois frustrant.
Aussi après 10 ans, j’ai fait le choix de rejoindre un grand groupe, avec une stratégie solide au niveau européen, pour adresser des sujets plus étroits (le choix géographique du développement de BNP Paribas par exemple) avec une capacité d’action bien plus forte. Je peux voir le résultat concret de mes décisions. BNP Paribas étant la première banque de l’Union Européenne, ce que nous faisons a aussi des répercussions en-dehors de notre Groupe. Nous accompagnons nos clients dans chacune de leurs étapes, nous contribuons à la transition écologique.
La banque est un métier où l’expérience joue un rôle fondamental. Avoir travaillé en Russie de 1997 à 1999 m’a permis par exemple de voir de près un pays confronté à une très forte inflation, à deux voire trois chiffres, un niveau élevé d’inflation que l’on retrouve en Turquie actuellement. Mon passage de 4 ans en Ukraine (de 2007 à 2011) m’a permis de bien connaître ce pays et nos équipes, ce qui a été fondamental pour prendre des décisions éclairées quand la guerre a éclaté en 2022. J’ai également travaillé en Pologne de 2014 à 2017 pour gérer l’intégration d’une banque que nous venions d’acquérir. Cette expérience a été passionnante car les intégrations sont un moment clé pour plusieurs raisons, comme la création d’une culture d’entreprise.
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Il faut sortir de sa zone de confort : ne pas hésiter à varier les expériences, prendre des risques calculés, pour apprendre et se développer. Lorsque je suis parti en Ukraine en 2007, c’était un nouveau pays pour moi, j’ai pris la responsabilité d’un domaine (la banque de détail) que je ne connaissais pas : je n’ai jamais autant appris qu’à cette période de mon parcours.
Cela a été l’expérience la plus passionnante de ma carrière de banquier. Elle m’a ensuite ouvert beaucoup d’autres portes.
Les grandes écoles (et leur préparation) apprennent une capacité de travail utile durant toute la vie, et … des amis pour la vie aussi !
Pour ce qui est des matières enseignées, dans mon cas, ce sont sans surprise les cours d’économie à l’Ecole Polytechnique, puis ceux d’économie et de statistiques à l’ENSAE qui ont été le plus enrichissantes pour la suite de ma carrière.
La statistique permet notamment d’aider à prendre des décisions en situation d’information incomplète, dans des contextes incertains. Et l’incertitude, je n’en manque pas sur ma zone actuellement !
Merci à François Benaroya pour cette interview !
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