Occupation illégale des plages et espaces publics : Un fléau estival – Hespress Français
Avec l’arrivée de l’été, les plages se transforment en un véritable tableau de scènes empreintes de légèreté et de sérénité. Cependant, ce tableau idyllique est terni par une pratique de plus en plus fréquente et frustrante au Maroc : L’occupation abusive des plages par des chaises, des tables et des parasols destinés à la location. Ainsi, les citoyens se voient injustement interdire de s’asseoir ou de disposer de leurs propres chaises, face à cette situation illégale.
Mais cette situation déplorable ne s’arrête pas là, car les gardiens de voitures profitent également des rues et des places avoisinantes des sites touristiques pour exploiter les propriétaires de voitures. Ils usent de méthodes, entre injures et menaces, pour extorquer de l’argent aux automobilistes. Une telle conduite ne peut susciter que mécontentement et indignation parmi les citoyens.
Le flot de frustration se répand tel un torrent sur les réseaux sociaux, inondant les fils d’actualités de photos, de vidéos et de publications exprimant le souhait que ce phénomène perturbateur cesse enfin, car il ternit les vacances des familles.
Le Parti socialiste unifié (PSU) de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, conscient de l’importance cruciale du tourisme local dans cette zone, tire la sonnette d’alarme concernant cette problématique. Il demande une intervention vigoureuse pour dissuader les contrevenants.
Dans un communiqué, le PSU dénonce les graves conséquences de ces infractions sur la saison estivale et sur l’image de la région. Malgré ses trésors touristiques, le laxisme ambiant et l’exploitation illicite des espaces publics par certains individus ternissent le paysage et donnent une perception négative de la région, aussi belle soit-elle. Ces espaces publics appartiennent pourtant collectivement à tous les habitants de la région et à ses visiteurs, ce qui rend ces agissements d’autant plus inacceptables.
Aussi, on apprend que de nombreuses plages dans diverses villes (Tanger, Fnideq, M’diq, Martil, Larache…) subissent une occupation sauvage et illégale. Des individus et des groupes, sans aucune base légale, y dressent des parasols et disposent des tables et des chaises pour les louer à leur propre profit. Pendant ce temps, les citoyens sont exclus de l’utilisation de ces espaces publics et ne peuvent même pas y installer leurs propres chaises et parasols. Un affront à leur droit de jouir de ces espaces partagés.
Le parti a également averti de la propagation importante et dangereuse du phénomène d’occupation des rues publiques par les « gilets jaunes » (les gardiens de voitures, ndlr), empêchant leur utilisation par les citoyens sans contrepartie monétaire, ce qui contrevient au droit des citoyens de profiter des espaces publics sans être victimes d’extorsion, car les rues sont une propriété collective et appartiennent à tous.
Sur sa lancée, le parti exhorte à la protection des droits des citoyens dans l’utilisation des espaces publics, qu’il considère comme des espaces communs, accessibles à tous sans discrimination. Il souligne dans ce sens l’importance de faire appliquer la loi avec fermeté à l’encontre de toutes les parties (individus/institutions) qui se permettent d’envahir et de commercialiser les plages, les rues, et autres lieux publics sans la moindre base légale.
Dans un écho à cette préoccupation, le groupe de l’Istiqlal au Parlement prend à son tour la parole. Dans une question écrite adressée au ministre de l’Intérieur, il attire l’attention sur le chaos qui règne sur les plages de la province de Tétouan et de la préfecture de M’diq – Fnideq, en période estivale.
Il interpelle le ministre pour qu’il prenne des mesures nécessaires pour régler cette situation problématique et pour qu’une commission d’enquête soit envoyée sur place pour examiner de près la réalité de l’exploitation illégale des plages par des propriétaires de chaises et parasols.
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