La plantation massive de palmiers au Maroc, un “massacre … – Courrier international
Depuis plusieurs années, les rues du Maroc voient se propager des palmiers en tous genres. Des variétés non adaptées au sol du royaume chérifien, s’insurge l’association Maroc environnement 2050, qui dénonce un “choix aberrant” de la part des municipalités.
Branle-bas de combat dans les rues marocaines face à l’arrivée d’un “invité longtemps ignoré”, alerte Maroc Hebdo au sujet de la plantation aléatoire de palmiers, qui pullulent depuis quelques mois dans le pays.
Cette décision rencontre de nombreuses critiques, qui dénoncent “une violation du paysage par rapport à l’identité de la région”, souligne de son côté le site Maroc Diplomatique. Face à ce projet d’ampleur, “la bataille de Maroc environnement 2050 continue”, soutient L’Observateur du Maroc et d’Afrique. Le mouvement multiplie les courriers et pétitions depuis près de deux ans pour empêcher le “massacre écologique”, précise Maroc Hebdo.
La plantation de palmiers est du ressort des communes, qui ont amorcé l’initiative en cultivant des palmiers dattiers, la variété locale de cet arbre, précise l’hebdomadaire casablancais. Mais rapidement, les plantations ont été renforcées par l’importation d’“un ‘intrus’ venu d’outre-Atlantique” : le Washingtonia robusta.
Un arbre onéreux et non compatible avec le sol marocain, soutient l’ancien président d’une commune de la ville marocaine, cité par Maroc Hebdo :
Car si les communes sont à l’origine du projet de plantation de palmiers, ce sont en réalité des sociétés privées qui se chargent ensuite de les mettre en terre. Une situation pour le moins délicate, déplore Houssine Nasrallah, deuxième adjoint de la maire de Casablanca, cité par Maroc Hebdo : “Les [sociétés] font ce qu’elles veulent, et on n’a même pas un droit de regard sur ce qu’elles font.”
Un argument jugé insuffisant par Salima Belemkaddem, la présidente de Maroc environnement 2050, qui dénonce “un choix aberrant, nullement adapté et surtout très coûteux pour les budgets municipaux”, rapporte L’Observateur du Maroc et d’Afrique.
Considéré pour l’heure comme l’un des pays les plus riches “en matière de diversité biologique dans le bassin méditerranéen”, le Maroc pourrait dégringoler du classement en poursuivant les plantations massives de palmiers dattiers sur l’ensemble de son territoire, dont “l’espace naturel […] s’arrête à Marrakech”, rappelle Maroc Hebdo.
Courrier international
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