Gazoduc Maroc-Nigeria, le projet qui donnera un nouveau souffle à l'Afrique – Hespress Français
Le Gazoduc Maroc-Nigeria est un projet qui vise la paix en Afrique de l’Ouest ainsi que l’intégration économique dans le continent. C’est ce qu’a indiqué le journal londonien Alarab.
Le Maroc veille à tisser des partenariats économiques prometteurs sur la base du principe gagnant-gagnant et adopter une politique fondée sur la réalisation de l’intégration économique, notamment avec son environnement africain, à l’image du projet du Gazoduc avec le Nigeria, affirme le journal londonien dans son édition du lundi 1er mai.
Cette détermination découle de la conviction du Roi Mohammed VI, que la paix ne peut être réalisée au niveau continental ou international sans une approche globale, dont le développement économique est l’un des piliers, souligne la même source.
Elle rappelle ainsi le discours royal prononcé lors des réunions annuelles conjointes des institutions financières arabes, affirmant que « le Royaume du Maroc s’est engagé dans de nombreux projets qui visent à renforcer l’intégration économique arabe et africaine, à l’instar du projet de gazoduc Maroc-Nigeria. De fait, ce projet stratégique, en faveur de la paix et du développement commun, ambitionne de consolider la sécurité énergétique aux niveaux continental et international ».
Le journal, se référant aux analyses des observateurs, note que ce gazoduc aura un impact important sur l’économie de l’Afrique, notamment les pays de l’ouest du continent, compte tenu de la perturbation des approvisionnements énergétiques dans le monde.
Dans le même esprit, Alarab cite le professeur de relations internationales à l’Université Cadi Ayyad, Khalid Chiat, qui précise que le Maroc a lié la mise en œuvre de ce projet à la paix et à la stabilité entre les pays, à l’intégration régionale sur le plan économique, à la circulation des biens et des ressources dans le domaine de l’énergie.
Chiat a expliqué qu’avec l’échec du projet de réalisation d’un espace maghrébin unifié, le Maroc focalise sur la piste africaine comme un bon espace pour construire l’intégration économique, notant que le gaz nigérian qui passera par l’Afrique aura un impact positif sur le niveau de stabilité, de développement économique et de rapprochement de ces pays.
Pour rappel, ce projet ambitieux, couvrant environ 5 600 km et traversant 11 pays africains, devrait coûter 25 milliards de dollars, que les deux partenaires, l’Office national des hydrocarbures et des mines et la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPC) envisagent de financer conjointement. Selon une déclaration du président-directeur du groupe nigérian, Mallam Mele Kyari, le projet de gazoduc est déjà à la seconde phase de l’étude d’avant-projet détaillé et fait l’objet d’une évaluation de l’impact environnemental et d’enquêtes sur les droits de passage.
En outre, cette infrastructure contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations africaines tout en atténuant la désertification grâce à un approvisionnement durable et fiable en gaz. Elle permettra, en effet, de donner à l’Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique.
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