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Les médias, faux amis du football féminin depuis 1920 – Radio France

Les médias, faux amis du football féminin depuis 1920
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Les premières compétitions féminines de football sont apparues en France vers 1910. D’abord séduits par le caractère inédit de la chose, les médias et, à travers eux, la société, ont rapidement voulu décourager cette pratique, qui s’est difficilement frayé un chemin jusqu’à aujourd’hui.
Début du XXe siècle : alors que le football féminin a déjà lancé son coup d’envoi de l’autre côté de la Manche, c’est seulement à 1910 que remontent, pour le Vieux Continent, les premières traces écrites de l’existence de clubs féminins de football. Un seul pour la France, à Pont-à-Mousson, une commune de Meurthe-et-Moselle : une équipe créée au sein de l’École supérieure des filles de la commune, mais qui n’aura qu’une existence très éphémère et ne jouira d’aucune couverture médiatique. Depuis, cette pratique s’est développée contre vents et marées, clandestinement parfois, dans un siècle marqué par les deux guerres mondiales et chamboulé par les évolutions sociétales… jusqu’à cette Coupe du Monde Féminine 2023, qui a vu l’élimination des Bleues en quart de finale. Durant toute cette période, les médias ont été le miroir de cette installation du football féminin dans le sport international.
Si le football féminin voit le jour en Angleterre à la fin du XXe siècle, c’est la Grande Guerre qui fait prendre de l’ampleur au phénomène, explique la chercheuse et sociologue du sport Carole Gomez : “Alors qu’elle était vue d’un mauvais œil, la pratique devient vraiment tolérée durant la Première Guerre mondiale, notamment avec les “munitionnettes” : ces femmes, employées dans les usines d’armement, prenaient la place des hommes partis au front. Un certain nombre de chefs d’entreprise avaient décidé de mettre en place des activités pour ces travailleuses, sociales et sportives, et le football en faisait partie. Il y a eu une recrudescence de la pratique à ce moment-là dans les usines britanniques.
Le ballon rond s’implante alors progressivement sur tout le territoire. De l’autre côté de la Manche, en 1918, est créée la FSFSF, Fédération des sociétés féminines sportives de France. La même année, le très célèbre club Fémina Sport, fondé dans le 14e arrondissement parisien en 1912, commence à organiser des séries de matchs de football féminin dans tout l’Hexagone. “Des escouades féminines voient le jour en 1919 à Rouen puis Reims et le pays compte une douzaine de clubs pratiquant le football féminin au début de la saison 1920-1921“, écrit le journaliste Mickaël Correia dans son Histoire populaire du football (La Découverte, 2018).
En 1919, cette soif de libération s’exprimant à travers le sport est étonnamment encouragée. “S’exercer, se développer, c’est, pour la femme, un véritable affranchissement, à la fois physique et moral. […] La femme entraînée n’est nullement affaiblie et elle pourrait fournir sans danger les efforts les plus violents“, commente par exemple l’éducateur renommé Georges Hébert, ancien officier de marine, dans son ouvrage Muscle et beauté plastique.
Suite au lourd bilan démographique de la Première Guerre mondiale, la propagande nataliste et familiale va bon train, mais les militantes féministes la tournent en leur faveur. En témoignent ces propos d’Alice Milliat, pionnière du sport féminin, qui sera à l’origine de la création des Jeux Olympiques féminins et présidera une “Fédération des sociétés féminines sportives” fondée en 1917 : “Si l’on considère le sport comme un moyen de perfectionnement de la race, n’est-ce pas à la femme d’abord qu’on doit le faire pratiquer ? Soyons logique : au lieu de ‘rééduquer’ un enfant de quinze ans malingre et chétif par un judicieux entraînement à la culture physique, ne vaut-il pas mieux prendre le mal à la racine et rendre la femme capable d’avoir des enfants solides.
En 1921, l’hebdomadaire féministe La Française salue “un grand mouvement [qui] se développe pour rendre aux femmes toute la beauté, toute la force primitive, dont la civilisation prive la plupart d’entre elles“. Mais les autres titres de presse ne sont pas en reste, affirme Mickaël Correia dans son ouvrage : “Il est édifiant de suivre à ce sujet les rubriques sportives des journaux. Les exploits féminins y tiennent presque autant de place que ceux du sexe fort. Un championnat de Paris est d’ailleurs créé en 1921 et remporte un vif succès dès la saison suivante : 18 équipes […] s’y inscrivent.
Au tournant des années 1920 cependant, on note un clair infléchissement de l’enthousiasme initial pour le football féminin. “Cette période correspond à la popularisation du football masculin, et à tout ce qui tourne autour de l’éternel féminin, aux valeurs traditionnelles associées à l’image de la femme, au fait qu’on leur demande de ne pas pratiquer d’activité physique pour prendre soin de leur corps“, commente Audrey Gozillon, maîtresse de conférence en Staps à l’Université de Rouen et autrice d’une thèse sur le développement du football féminin en France.
La pratique du football, après tout, ne détourne-t-elle pas la femme de son foyer ? Ainsi L’Auto, principal périodique français rendant compte de l’actualité sportive (ancêtre de L’Équipe, qui lui succédera au sortir de la Seconde Guerre mondiale), jubile lorsqu’une joueuse témoigne de ses difficultés à concilier vie sportive et vie familiale, fin 1921 : “Voyez comme le sport, qui passe pour tout envahir, n’a pris, dans leurs gentilles cervelles, que la place qu’il doit prendre… Ah ! Les adorables petites fiancées ! Ah ! Les adorables, bientôt, épouses et mamans.
Mickaël Correia rapporte dans son livre que le journaliste Maurice Pefferkorn, plume de la presse d’extrême-droite,  craint même que “l’être de grâce, d’élégance et de charme qu’est la femme ne risque de perdre à la pratique des sports violents comme le football tant de qualités raffinées et de subtiles vertus. […] La rudesse de ce sport et la vigueur qu’il exige sont des qualités viriles qu’il n’est pas souhaitable de voir la femme acquérir“.
Par ailleurs, le bilan démographique de la Première Guerre fait les choux gras de l’idéologie nataliste des ligues catholiques et conservatrices et de sa lutte contre toute “propagande anticonceptionnelle“. Le football féminin est soudain considéré comme violent, susceptible de représenter un danger pour leur corps reproducteur : “Les études sociologiques, historiques, montrent à quel point il était important pour les gouvernements de l’époque de faire retourner les femmes au foyer, les ventres au foyer, et qu’elles ne prennent pas de risques pouvant mettre en péril l’avenir de la démographie et de la descendance, notamment en France et au Royaume-Uni, particulièrement touchés par la Première Guerre mondiale“, explique Carole Gomez.
En Angleterre, en 1921, la Football Association interdit aux clubs d’accueillir des femmes ou de leur prêter des terrains. En France également, de manière officieuse, la pratique commence à être très fortement limitée : “Certains clubs refusent de mettre à la disposition des femmes leurs stades, leurs terrains, leurs équipements, bloquent les accès au vestiaire ou retirent les filets des buts… ” explique Carole Gomez. Pas d’éducateurs sportifs non plus pour ces joueuses, qui prennent de l’âge sans voir venir la relève et dont le niveau s’effondre. Chose dont se délecte Le Miroir des sports, début 1925, en s’appesantissant sur le délaissement des matchs par le public : “Le jeu ne vaut rien, […] la technique la plus fruste, la connaissance la plus primaire du football n’existent pas dans les équipes féminines.
Ces mesures restrictives, et la pression sociale, médicale et médiatique ont raison du football féminin qui disparaît progressivement du paysage à partir de 1925. “Les efforts de la FSFSF, qui expose au stade Élisabeth les photographies des nouveau-nés des adhérentes du Fémina Sport ou qui refuse de renouveler la licence de la tumultueuse Violette Morris en 1928, n’y changent rien“, écrit Mickaël Correia.
En 1928, le secrétaire administratif de la Fédération française de football (FFF) déclare, sans prendre de gants : “Nous sommes totalement hostiles au football pour la femme et nous nous contentons de l’ignorer”. Cinq ans plus tard, le football féminin est officiellement radié de la FSFSF. En 1933, le gouvernement de Vichy l’interdit “vigoureusement“.
La Haye, Manchester, Vienne, Allemagne de l’Est… À partir de 1955, le football féminin recommence à se développer ; mais il reste toujours déconsidéré au pays des droits de l’Homme, comme le prouvent ces propos de Pierre Delaunay, secrétaire général de la Fédération française de football (1965) : “Il est hors de notre pensée d’admettre qu’elles puissent vraiment pratiquer [le foot]. […] Toute tentative organisée ne peut être, semble-t-il, que vouée à l’échec, même si elle devait être encouragée ; une fois encore, le football ne s’adresse, à notre sens, qu’à la gent masculine.
Malgré tout, la pratique footballistique s’y développe à la faveur des kermesses de soutien aux associations sportives. Les matchs d’exhibition se multiplient, et les journalistes sportifs prennent conscience que le niveau des joueuses est bon, relate encore Mickaël Correia. : “L’activisme sportif du fervent Pierre Geoffroy qui, dans les pages de L’Union, exhorte les jeunes filles de la région à monter leur propre équipe, ainsi que la qualité footballistique des Rémoises, aboutissent à la création d’un challenge régional en mars 1969 avec plus d’une douzaine de formations.
Malgré tout, les joueuses bénéficient de très peu d’espace médiatique, comme le souligne Carole Gomez en évoquant la couverture consacrée à ces Pionnières de Reims, une équipe féminine qui, à partir de 1968, a rendu le foot féminin très populaire en France : “Les médias insistaient sur le côté exceptionnel, presque ‘fait divers’, inattendu et rocambolesque de l’équipe. Il s’agissait de petites annonces dans de petits journaux, pas d’un traitement médiatique sérieux, avec un véritable suivi des matchs.
Ce qui n’a pas empêché le développement du foot féminin à l’échelle continentale, et à l’échelle hexagonale à la faveur de la mixité à l’école et du développement de la pratique sportive en son sein notamment. Dans ce contexte, la FFF, comme les autres fédérations européennes, n’a d’autre choix que de faire amende honorable : “Acculée par l’explosion du nombre de joueuses en quête de reconnaissance sportive (on dénombre près de 2 000 pratiquantes dès 1970), la FFF reconnaît officiellement le football féminin le 29 mars 1970. […] C’est néanmoins plus par peur de voir la dynamique féminine leur échapper que par réelle ambition d’animation et de soutien que les hiérarques mâles des instances fédérales intègrent les footballeuses, analyse Mickaël Correïa.
D’ailleurs, il suffit de regarder la première retransmission par l’ORTF d’un match de football féminin (France-Italie, en 1970 au Stade de Reims, en deux mi-temps de 35 minutes), pour se rendre compte que malgré la bienveillance affichée, le regard des journalistes sur les joueuses reste teinté de paternalisme. Quand leur technique est saluée, c’est pour tout de suite préciser qu’elle ne rivalise pas avec celle des hommes. Voici un échantillon des commentaires de Michel Drhey : “C’est un spectacle qui n’est pas du tout désagréable. […] Ces demoiselles jouent avec beaucoup de sportivité, on ne discute pas les décisions de l’arbitre.
D’autres journalistes spectateurs versent même dans la lesbophobie, puis le sexisme assumé, comme René Lucot, invité à donner son sentiment sur le match à la mi-temps : “Il y a une chose qui est très troublante, c’est que quand on voit ces jeunes filles sur le terrain, elles ont un peu l’air d’hommes. Mais quand on les voit de près, avec un objectif long foyer, ce sont de vraies jeunes femmes ! (…) Je vous l’assure et je le dis aux téléspectateurs, ce sont de vraies femmes, et non pas des monstres.”
Bien qu’aujourd’hui encore, aucune des joueuses de l’équipe de France ne dispose d’un statut professionnel, en 1991, le football féminin fait officiellement son entrée dans le foot-business avec la première Coupe du monde féminine de football de la FIFA, organisée en Chine.  Dans un article du Midi Libre de 2023, la joueuse Asako Takakura se souvient que lors de cette compétition, “beaucoup d’équipes [avaient] eu des difficultés pour trouver des crampons et des gants de gardienne à des tailles adaptées aux femmes“.
Par ailleurs, il n’y a pas de retransmission des matchs de la compétition, et ce jusqu’aux années 2000. “Les chaînes de télévision ne diffusaient pas les compétitions impliquant des femmes investies dans des sports historiquement ‘masculins’ comme le football, le rugby ou la boxe. Il aura fallu attendre la Coupe du monde de 2003 pour que les matchs soient diffusés à la télévision sur la chaîne payante Eurosport qui a été précurseur en matière de diffusion du sport dit ‘féminin’“, explique Natacha Lapeyroux, docteure en Sciences de l’Information et de la communication et autrice d’une thèse sur les représentations télévisuelles du sport féminin.
Cependant, explique-t-elle encore, le traitement médiatique laisse à désirer puisque “les footballeuses sont ‘trivialisées’ et infantilisées, leurs performances sportives sont dévaluées par les journalistes. L’équipe de France est décrite comme une outsider lors des championnats du monde.
En fait, explique Mickaël Correia dans son livre, “il faudra attendre une quatrième place en Coupe du monde féminine 2011 pour que le football féminin parvienne timidement à gagner le cœur des supporters comme des sportives. Suite au consternant spectacle sportif et médiatique offert par la sélection masculine en 2010 lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud, le public s’entiche pour l’équipe féminine, aussi chaleureuse que talentueuse.
Cette compétition est majoritairement retransmise sur la chaîne privée Eurosport, mais la chaîne de télévision D8 diffuse quatre matchs en clair, réalisant un record d’audience historique pour une chaîne de la TNT lors de la demi-finale opposant la France aux États-Unis. En effet, 2 430 000 téléspectateurs et téléspectatrices sont au rendez-vous devant leur poste de télévision (17,4 % de part d’audience). “La médiatisation de cet exploit a permis aux footballeuses françaises de se faire connaître du grand public à une époque où la Fédération Française de Football, qui a longtemps négligé d’investir dans le développement marketing de ce sport, a réalisé des campagnes de communication mettant en avant les attributs dits ‘féminins’ des footballeuses“, analyse Natacha Lapeyroux.
En effet, cet intérêt médiatique grandissant a un prix, toujours le même : celui du contrôle du corps des joueuses. La Fédération s’était déjà illustrée lors de la Coupe du monde de 1998 en préférant organiser un défilé de mode Yves Saint Laurent en ouverture de la Finale plutôt qu’un match de football féminin, comme le rappelle Audrey Gozillon. En 2009, elle fait poser nues quatre joueuses de l’équipe de France, tandis qu’en 2010, elle désigne Adriana Karembeu comme ambassadrice glamour du foot féminin, la faisant apparaître sur les affiches au détriment des joueuses. “Les sportives correspondant aux normes de désirabilité hétéronormatives étaient valorisées tandis que les footballeuses qui s’en écartaient en portant des cheveux courts par exemple, ou des muscles développés, étaient stigmatisées “, pointe Natacha Lapeyroux.
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En fait, c’est seulement lors de la Coupe du monde de 2015, au Canada, que les footballeuses françaises sont enfin dépeintes comme des sportives ayant une stature internationale, comme un modèle d’identification pour les petites filles de l’Hexagone. Cependant, elles font les frais d’une comparaison tenace avec l’équipe américaine, décrite comme bien meilleure, et disposant de plus de moyens pour s’entraîner. “Néanmoins, si les performances sportives des footballeuses sont mises en avant, celles-ci sont justifiées par des qualités historiquement assignées aux femmes comme le sérieux, la discipline, l’esprit d’équipe, l’écoute et la solidarité“, précise Natacha Lapeyroux.
Pour ce qui est de la retransmission des matchs, toujours diffusés sur Eurosport, la chaîne de la TNT W9 avait suivi le mouvement en diffusant 22 matchs, battant également le record d’audience pour une chaîne de la TNT, lors du quart de finale opposant la France à l’Allemagne : 4 124 000 de téléspectateurs et téléspectatrices avaient vibré pour les Bleues.
C’est aussi en 2015 qu’on assiste aux premières mises en place de collectes de données, de mesures d’audience, de veille médiatique… “C’est quelque chose de très important, car nous avons une densité exponentielle de données concernant la pratique masculine, ce qui n’est pas du tout le cas pour le sport féminin, et notamment pour les Coupes du Monde. Quand j’étais à l’IRIS on s’est rendu compte qu’il n’y avait aucune donnée pour savoir qui avait regardé la Coupe du monde, combien de personnes s’étaient connectées, combien de personnes étaient présentes dans les stades…“, se souvient Carole Gomez.
Les records d’audience des Coupes du Monde féminines de 2011 et 2015 ouvrent la voie à une diffusion sur les chaînes grand public comme TF1 pour la Coupe du Monde féminine de 2019, qui se tient en France, et France 2, France 3 et M6 pour la Coupe 2023. Des millions de téléspectateurs et téléspectatrices honorent le rendez-vous, malgré des horaires de diffusion toujours décalés aujourd’hui – les matchs sont surtout retransmis le matin. “On constate aussi un engouement populaire et de nouvelles pratiques culturelles autour du football dit ‘féminin’ avec la diffusion des matchs dans les bars qui se généralise depuis la coupe du monde 2019“, se réjouit Natacha Lapeyroux.
La marge de progression reste grande, prévient Carole Gomez. Les matchs de première division en France sont toujours filmés par une seule caméra (“ce qui fait qu’on ne peut pas suivre certaines actions“), les télévisions pinaillent sur la cherté des droits et les horaires décalés… Quant au traitement éditorial : “Il y a encore trop peu de place octroyée par la presse générale et spécialisée à la pratique du foot féminin, et même si ça progresse, c’est par vagues et par thématiques ; par exemple les primes et salaires, ou les menstruations des sportives… Souvent encore, les questions posées ou les angles de papiers sont sexistes. Systématiquement, une joueuse est vue à l’aune de son physique, on accorde une place importante à sa vie privée…
Un exemple tout frais : lors de la Coupe du Monde 2023, en pleine conférence de presse, un journaliste de la BBC a demandé à la capitaine de l’équipe du Maroc, Ghizlane Chebbak, s’il y avait des joueuses homosexuelles dans son équipe, insistant lourdement face au silence de cette dernière. “A aucun moment on ne verrait poser ce genre de question en conférence de presse internationale dans le cadre d’une compétition masculine“, dénonce Carole Gomez. N’oublions pas non plus cet épisode médiatique désastreux de 2019 durant lequel le journaliste Michel Izard, sur TF1, avait tenu des propos si misogynes qu’ils avaient provoqué un tollé : “Avec des gestes si délicats, au bout de doigts si fins, on peut comprendre que certains rêveraient d’être à la place de la balle“, avait-il commenté, avant d’évoquer le “jeu léger de jambes pour faire, comme les garçons, du tricot sur la pelouse”.
Et les joueuses, face à ça, comment réagissent-elles ? Pour la chercheuse, les Bleues sont peu sensibilisées aux questions féministes et beaucoup moins politisées que les joueuses américaines, dont la très militante légende du football féminin Megan Rapinoe : “De nombreux clubs et fédérations incitent les joueuses à mettre en exergue leur féminité. Elles sont encouragées à porter du maquillage pour les cérémonies de remises de médailles ou de coupes, à avoir des cheveux longs, à faire des campagnes de pub qui seront forcément très genrées. Rappelez-vous, la FFF avait lancé le ‘Football des princesses’… Alors qu’il y a énormément d’autres joueuses dans le monde qui n’hésitent pas à se mobiliser sur le sujet des primes, de la santé, des cas de harcèlement.
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