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France-Maroc : Comment le football féminin, longtemps « tabou », a-t-il changé de dimension au Maroc ? – 20 Minutes

Sport Longtemps « tabou », le football féminin a changé de dimension au Maroc
Coupe du monde féminine Invitée surprise des huitièmes de finale du Mondial 2023, dès sa première participation, la sélection marocaine vit une évolution en accéléré, au moment de défier l’équipe de France, ce mardi (13 heures) à Adélaïde (Australie)
Aucune qualification aux Jeux olympiques ou au Mondial, et seulement deux lointaines participations en treize Coupes d’Afrique des nations (éliminations au premier tour en 1998 et 2000). Le bilan brut du football féminin marocain flirtait avec le néant sur la scène internationale lorsque la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a obtenu, en janvier 2021, l’organisation de la CAN 2022. Comment cette sélection des Lionnes de l’Atlas, qui ne figurait jusque-là même pas parmi les huit meilleures équipes africaines, peut-elle donc se retrouver ce mardi (13 heures à Adélaïde) sur la route de l’équipe de France, en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2023 ?
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Ce qui semble être l’une des plus improbables trajectoires de l’Histoire du Mondial féminin, d’autant que cette qualification a entraîné l’élimination de l’ogre allemand, qui avait pourtant éparpillé le Maroc 6-0 au premier match, prend en fait sa source en 2014. Avant de diriger le centre de formation de l’Olympique de Marseille (de 2019 à 2022), Nasser Larguet avait alors été nommé directeur technique national (DTN) au Maroc. « On s’est immédiatement penché sur le développement du football féminin, raconte-t-il. Il y avait à cette époque des anomalies. Le foot féminin était classé à la Fédération avec le futsal et le beach soccer, sans commission dédiée. Et pour le sélectionneur, c’était la croix et la bannière de pouvoir organiser un simple stage avec ses joueuses. »
Sous l’impulsion de Fouzi Lekjaa, président de la FRMF depuis 2014, et donc de Nasser Larguet, le football féminin s’organise peu à peu dans tout le pays, avec des détections organisées dans chaque ligue régionale pour les joueuses U15 et U17, « comme chez les garçons », puis avec la création d’un championnat U17 en 2016. Une quarantaine d’adolescentes (de 14 à 17 ans) intègrent ensuite à partir de 2017 le premier sport-études de football féminin au Maroc, en bénéficiant du prestigieux centre Mohammed VI de Salé (près de Rabat).
« Cette structure permet un fonctionnement comparable à ce qu’on trouve en France avec Clairefontaine, note Nasser Larguet. Il fallait impérativement booster la formation, et on constate que plusieurs joueuses présentes à cette Coupe du monde sont passées par ce premier programme de sport-études. » Le centre fédéral de Salé a depuis quadruplé son nombre de pensionnaires féminines, alors qu’environ 80 autres adolescentes fréquentent depuis 2020 les nouveaux centres de Saïdia et de Béni Millal. Quatre sections sport-études de football féminin gérées par le ministère de l’Education nationale ont aussi vu le jour il y a trois ans.
« Honnêtement, le personnage central pour le développement du football marocain, y compris féminin, c’est sa Majesté Mohammed VI », assure Nasser Larguet. C’est d’ailleurs le roi du Maroc qui avait précédemment choisi, en 2008, ce même Nasser Larguet pour mener à bien le pharaonique projet de la construction de l’Académie Mohammed VI (pour un coût de 13 millions d’euros). Ce complexe également situé à Salé s’est révélé être un tournant ayant initié l’inattendue demi-finale de la bande à Walid Regragui lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Forcément un exemple inspirant pour les joueuses marocaines et leur sélectionneur français (depuis décembre 2020) Reynald Pedros. Il s’agit d’un choix symbolique de l’ouverture vers l’international de Fouzi Lekjaa et de la FRMF, après celui de la coach américaine Kelly Lindsey.
« On a eu des réunions avec Walid Regragui pour qu’il nous parle de cette épopée en Coupe du monde, confiait il y a un mois au site de la Fifa l’ancien double vainqueur de la Ligue des champions féminine avec l’OL [en 2018 et 2019]. Il a parlé aux joueuses de l’état d’esprit, de toutes ces choses qui leur ont permis de soulever des montagnes. C’était une grande fierté pour les joueuses et elles ont très envie, elles aussi, de créer un exploit. Rien n’est impossible. » Après la déconvenue initiale contre l’Allemagne, son groupe lui a donné raison en venant à bout de la Corée du Sud (1-0) puis de la Colombie (1-0). Les Lionnes de l’Atlas deviennent ainsi la première nation arabe de l’Histoire à se hisser en huitièmes de finale d’un Mondial féminin.
Une perf qui crédibilise le championnat marocain, devenu pour de bon professionnel en 2020, même si on parle là de salaires très largement inférieurs à ceux pratiqués dans l’élite française. « La Fédération rémunère elle-même toutes les joueuses de D1 et de D2 à hauteur de 350 euros par mois [le salaire minimum au Maroc est autour de 250 euros], explique Jamal Fathi, actuel DTN adjoint au Maroc. On met aussi des cars à disposition de tous les clubs et on prend en charge tous les déplacements de matchs. On fait tout pour favoriser le développement du football féminin et ce parcours au Mondial est le fruit d’un travail de longue haleine. » Notamment du côté de l’AS FAR, qui complète les salaires de ses joueuses et qui a été sacrée championne du Maroc lors de 10 des 11 dernières saisons, tout en remportant sa première Ligue des champions africaine en 2022.
Ce club de Rabat est essentiel pour la sélection puisque 8 des 17 joueuses utilisées par Reynald Pedros depuis le début de cette Coupe du monde y évoluent. Parmi lesquelles la capitaine Ghizlane Chebbak (32 ans), la gardienne Khadija Er-Rmichi (33 ans), et la milieu de terrain Najat Badri (35 ans). Autant de cadres expérimentées qui semblaient courir en vain, depuis plus de dix ans, après une participation à une grande compétition. Le parcours jusqu’en finale (1-2 contre l’Afrique du Sud) à la CAN en juillet 2022, avec des matchs décisifs devant plus de 45.000 spectateurs à Rabat, a été fondateur d’une dynamique vraiment spéciale, suivie par la première participation du pays au Mondial féminin U17 en Inde.
Jamal Fathi confirme ce constat : « Au Maroc, le football a très longtemps été considéré comme un sport réservé aux hommes. Il y a eu un travail de sensibilisation à effectuer auprès des familles dans tout le pays, et l’exploit à la CAN a accéléré tout ça ». La fédération marocaine vise ainsi 90.000 pratiquantes d’ici 2024. Les évolutions culturelles et structurelles fortes ont également incité ces derniers mois plusieurs joueuses binationales à opter pour la sélection marocaine. Outre les milieux de terrain franco-marocaines Salma Amani (FC Metz) et Elodie Nakkach (Servette FCCF en Suisse), qui avaient opté pour le Maroc dès 2012 et 2017, Sakina Ouzraoui (21 ans, Anderlecht), Rosella Ayane (27 ans, Tottenham), Yasmin Mrabet (23 ans, Levante), Nesryne El Chad (20 ans, Losc) et Sarah Kassi (19 ans, Fleury), toutes apparues durant cette Coupe du monde, ont connu leurs débuts sous le maillot marocain avec Reynald Pedros.
La perspective de disputer un Mondial a même poussé la trinationale Anissa Lahmari (26 ans, Fleury) à connaître deux sélections en trois mois. Internationale tricolore en U16, U17, U19 et U23, la milieu de terrain formée au PSG a en effet rejoint la sélection algérienne (le pays de son père) en février et en avril 2023 pour plusieurs matchs amicaux… avant de lui préférer le Maroc (d’où est originaire sa mère) qui l’a convoquée en juin. Comme un symbole, c’est elle qui a délivré le Maroc en inscrivant son premier but international, jeudi contre la Colombie (1-0).
Cet important travail de scouting, pour notamment déboucher sur la sélection de ces six néo-Lionnes de l’Atlas évoluant en Europe, est la preuve des moyens qui ont été mis à la disposition de Reynald Pedros à son arrivée au Maroc, avec un staff d’une dizaine de personnes comparable à celui d’Hervé Renard. « On sent une fédération qui est derrière ses joueuses, note Rachel Saïdi, coach de Nesryne El Chad au Losc, tout juste promu en D1. Des jeunes joueuses binationales comme Nesryne et Anissa Lahmari n’auraient pas pris le risque de rejoindre la sélection marocaine s’il n’y avait pas un projet avançant dans la bonne direction. Nesryne passe des caps avec sa sélection et elle grandit très vite. » Si les coéquipières lilloises de la jeune défenseure formée à l’AS Saint-Etienne supporteront les Bleues ce mardi, elles garderont un œil particulier sur leur copine de club.
« C’est très rare de voir une joueuse de D2 disputer de tels matchs en Coupe du monde, donc tout le club est fier d’elle, explique ainsi l’attaquante nordiste Naomie Bamenga. Presque personne n’imaginait le Maroc capable de se qualifier dans le groupe de l’Allemagne donc on ne peut qu’admirer son parcours historique. » Désormais DTN en Arabie saoudite, Nasser Larguet savoure aussi à distance ce nouveau France-Maroc à l’affiche : « L’engouement autour du football féminin au Maroc va être triplé grâce à ce beau parcours ». Jamal Fathi et la FRMF se projettent déjà sur la suite : « On veut se qualifier pour les JO de Paris et former des joueuses capables de remporter la CAN et des compétitions de jeunes ». Tout en promettant : « L’engouement au pays est devenu énorme pour cette équipe. Tout le monde va s’arrêter de travailler pendant ce huitième de finale ».
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