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Etude: L'informel, une bouée de sauvetage pour les diplômés marocains – Hespress Français

Insatisfaits de la politique d’emploi et du marché de travail, les diplômés des universités marocaines se voient contraints de se tourner, aujourd’hui, vers le secteur informel dans leur quête d’emploi, a dévoilé une étude sur terrain.
Au Maroc, le secteur informel continue de représenter un poids considérable dans le paysage économique. Selon les résultats de l’étude menée par Abdelhak El Bakouri, professeur de sociologie à l’Université Mohammed Premier d’Oujda et présentée lors d’une conférence sur « La jeunesse et le changement social » à l’Institut universitaire d’études africaines, euro-méditerranéennes et ibéro-américaines de Rabat, l’ensemble des participants, soit 100% de l’échantillon se composant de 150 travailleurs du secteur informel, ont confirmé que leur principale motivation pour travailler dans ce secteur était le manque d’alternatives, les obligeant ainsi à se tourner vers cette voie.
Par ailleurs, dans l’étude réalisée dans la région orientale, notamment à Nador, 80% des participants ont exprimé leur mécontentement à l’égard de la politique d’emploi et du marché du travail au Maroc.
Ils ont souligné que le marché du travail ne propose pas suffisamment d’opportunités d’emploi pour les jeunes, en particulier pour les diplômés universitaires, malgré le fait que leurs qualifications et leur formation correspondent aux exigences du marché. De plus, ils ont signalé avoir échoué à trouver un emploi dans le secteur public ou privé, les poussant ainsi à se retourner vers le secteur informel.
En complément, il convient de noter que 80% des individus interrogés ont atteint un niveau d’études universitaires. Ils soutiennent que leurs diplômes sont en adéquation avec les exigences du développement économique et leur permettraient normalement d’accéder à un emploi. Paradoxalement, le manque d’opportunités d’emploi dans les secteurs formels leur impose de choisir l’informel comme solution de dernier recours.
La même source précise que l’intégralité des diplômés universitaires enquêtés imputent leur recours au secteur informel à l’absence d’une politique claire d’emploi des jeunes chômeurs mise en place par l’État, malgré l’existence de trois programmes visant à faciliter l’insertion des diplômés sur le marché du travail.
Parmi les participants, 60% ont déclaré être socialement et économiquement intégrés, tandis que 40% ont exprimé des inquiétudes quant à « l’incapacité à satisfaire leurs besoins personnels essentiels » et « l’absence de capital pour se marier, acheter un logement et une voiture ».
Ainsi, le rapport souligne l’importance de repenser une politique cohérente et adaptée prenant en compte la diversité des caractéristiques du travail informel et intégrant les aspects complexes pour mieux organiser ce secteur.
Il préconise également de renforcer l’économie solidaire de manière appropriée, afin qu’elle puisse jouer un rôle essentiel dans la promotion du développement local, l’assurance de la sécurité sociale et la lutte contre la pauvreté, l’exclusion sociale et la privation des individus.
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