Alger dans le sillon de l'expérience marocaine en matière de football – Hespress Français
C‘est un secret de Polichinelle, le régime des capos d’Alger n’a de cesse de vouloir imiter le Royaume dans tout ce qu’il entreprend, dans un vain espoir de pouvoir raccourcir l’écart existant. Malheureusement dans bien des domaines les deux séniles du coin n’y arrivent pas ce qui ajoute à leur frustration.
Aussi, en sport et notamment le football, l’Algérie est perturbée par les succès continus du Maroc en termes de politique de développement du football, lancée, il y a de cela des années. Il faut dire que les résultats des équipes nationales marocaines (dont une demi-finale de la Coupe du monde Qatar 2022) et les organisations de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et surtout de la Coupe du monde 2030 conjointement avec l’Espagne et le Portugal ont perturbé nos deux séniles du Muppets show made in Algeria. Ces derniers ne savent plus où donner de la tête. Loin de nous, la volonté de remuer le couteau dans la plaie en évoquant qu’à titre d’accueil et d’organisation, le Royaume est en train de bichonner le gotha de la finance mondiale à Marrakech.
Cela dit restons sur nos pelouses, avec le ballon rond. Nous saluons la décision courageuse prise par le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Walid Sadi de se retirer à la veille de l’attribution l’organisation de la CAN 2025. Cela a évité au régime d’Alger une cuisante humiliation ou « un refus de vendre des illusions aux Algériens » comme certains l’ont prétendu. Mais comment peut-on se faire des illusions avec des dossiers vides. On retiendra cependant, cette faculté de se déterminer librement à accomplir certains actes et la constance avec laquelle cette faculté est exercée.
« Walid Sadi a décidé de concentrer désormais ses efforts dans la réorganisation et la redynamisation du football en Algérie, en se consacrant préalablement à remettre de l’ordre dans la maison, à relancer le football algérien, puis à restaurer l’influence de l’Algérie sur la scène africaine et mondiale », dixit PlanèteSport “made in Algeria“. Louable résolution. Et pour ce faire il a eu vite fait de se rendre en Suisse avant de se rendre à Abidjan (tirage au sort de la Coupe d’Afrique des nations, oblige) pour y rencontrer, mardi, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Gianni Infantino, à Zurich.
« Lors de son entretien avec Infantino il a dévoilé toute la stratégie qui sera mise en place par la FAF à l’avenir » dira le média. Ce dernier poursuivant « Enfin, le président de la FAF, Walid Sadi a invité le président de la FIFA, Gianni Infantino, à se rendre en Algérie prochainement ». Du coup sur la toile algérienne cela a ouvert la voie à de nombreuses spéculations que celles de se positionner sur le Maroc et du président de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), Fouzi Lekjaa, qui entretient d’excellentes relations avec Infantino.
Pour leur part les internautes marocains ont diffusé sur les réseaux sociaux la photo du président de la FIFA et du président de la FAF, en l’enrobant de commentaires pour le moins sarcastiques genre : « Détournement de la FIFA par l’Algérie », en référence aux accusations que répétaient les médias algériens à chaque victoire footballistique du Maroc.
Walid Kabir, analyste politique algérien, journaliste et figure de l’opposition, commentant le fait a déclaré à Hespress : « Le régime algérien considère l’expérience marocaine comme un modèle pour lui, car il a imité à plusieurs reprises ce que l’État marocain a accompli à plusieurs niveaux. Notamment sous l’ère Bouteflika ». Kabir a ajouté : « Maintenant, après les succès du Maroc footballistiquement, en atteignant les demi-finales de la Coupe du monde et en étant nominé à CAN 2025 et à la Coupe du monde 2030, il est naturel que le régime algérien tente de copier l’expérience marocaine ».
L’analyste politique algérien a poursuivi en disant : « Ils n’admettront jamais vouloir reproduire l’expérience marocaine. S’il y avait des relations normales entre les deux pays, on aurait pu espérer une coopération dans le domaine du football et bien d’autres », soulignant que le régime algérien « veut copier l’expérience et s’attribuer l’idée » et estimant que « cette tentative ne réussira pas ». Il a conclu en disant : « Je ne pense pas qu’ils réussiront parce que le problème n’est pas un problème de football. C’est un problème de gestion, de mentalités et de contrôle des institutions du pays par les militaires ».
De son côté, l’analyste sportif Aziz Bel Boudali a estimé au micro de Hespress que « c’est le droit de chaque pays qui a l’ambition d’accueillir de grandes manifestations de football, comme la Coupe du monde ou la Coupe d’Afrique, car accueillir de telles manifestations profite au pays à divers égards« . Bel Boudali a ajouté, « l’ambition seule ne suffit pas, car certaines conditions doivent être réunies, comme des stades de haut niveau et répondant aux normes internationales, un réseau routier de haut niveau, ainsi que la sécurité et la stabilité économique ».
Il a en outre affirmé « Personne ne conteste qu’il manque beaucoup de choses à l’Algérie voisine pour accueillir un événement sportif international. Au premier rang il y a les stades. Pour nombre d’entre eux ils manquent de normes internationales. Le réseau routier n’est pas aux normes du cahier de charge non plus ». L’intervenant a poursuivi en expliquant que le Maroc, « y a travaillé des décennies durant. Ces années de travail ont été les fruits d’une approche participative entre l’Institution Royale, le pouvoir exécutif et toutes les couches de la société. C’est ainsi qu’on a abouti à une infrastructure de haut niveau ».
Par ailleurs, le Royaume a réalisé de grands progrès dans le domaine technique, jusqu’à en atteindre le carré d’or de la Coupe du monde. Ceci avec l’émergence de stars évoluant dans les plus grandes ligues européennes, a incité le monde à reconnaître le droit au Royaume à accueillir la Coupe du monde. Bel Boudali a appelé l’Algérie à travailler et, avec diligence, anticipant qu’elle aurait « besoin de trois à quatre décennies avant d’être prête et être au niveau d’une confiance internationale pour accueillir un évènement de ce niveau et de cette ampleur ».
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