De Genève à Doha: Le pari d'une équipe suisse-allemande au … – Arabnews fr
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DOHA: Une équipe suisse-allemande a traversé l’Europe et la péninsule arabique au volant de camionnettes électriques pour se rendre au Qatar, afin de présenter des véhicules équipés de batterie à zéro émission, ont annoncé dimanche les organisateurs.
Composée de cinq Suisses et Allemands, l’équipe est partie de Genève le 28 août à bord de deux fourgonnettes électriques pour un voyage de 6.500 kilomètres qui s’est achevé samedi à Doha.
“La motivation était vraiment de faire quelque chose d’inhabituel”, a déclaré à l’AFP le chef du groupe, Frank Rinderknecht. “Nous avions pris le risque de ne pas y arriver”, a-t-il ajouté, évoquant “problèmes techniques, problèmes de santé ou accident”.
But du voyage: sensibiliser le public aux avantages environnementaux des véhicules électriques, a expliqué M. Rinderknecht. Si ce périple “a incité les gens à repenser leur comportement, à prendre des initiatives, je n’en suis pas mécontent”, a-t-il encore dit.
L’équipe a commencé par traverser les Alpes suisses enneigées puis entrepris ce qui est considéré par les organisateurs comme la première traversée de l’Arabie saoudite d’ouest en est en utilisant des véhicules électriques. Ils ont sillonné 12 pays, atteignant la Jordanie depuis la Turquie par bateau.
En Europe, l’équipe a dû utiliser de nombreuses applications pour payer les bornes de recharge dans différentes régions. En Jordanie, elle a dû adapter ses systèmes européens au matériel chinois.
Le voyage jusqu’à Doha a été réalisé en partenariat avec le salon de l’automobile de Genève, qui se tiendra en dehors de la ville suisse pour la première fois depuis sa création en 1905. Il s’ouvrira le 5 octobre pour dix jours dans la capitale du Qatar, au même moment que le Grand Prix de Formule Un le 8 octobre sur le circuit international de Lusail, dans la banlieue nord de Doha.
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RIYAD: La nouvelle identité de marque de la compagnie aérienne saoudienne est plus qu’un changement d’apparence. Selon un haut responsable, elle s’inscrit dans le cadre d’une transformation majeure au sein de la compagnie, en phase avec la transformation numérique en cours.
Khaled Tash, directeur marketing du groupe Saudia, a déclaré dimanche à Arab News que la nouvelle identité représentait l’engagement de la compagnie aérienne en faveur du progrès numérique et d’une série de nouveaux services et produits en cours d’élaboration.
Il a ajouté que le changement d’image reflétait l’adhésion de la compagnie au développement de l’industrie technologique et les ambitions plus larges du Royaume.
«Il ne s’agit pas de changer de logo ou de couleurs. Il s’agit plutôt d’améliorer nos services et d’introduire de nouveaux produits», a soutenu M. Tash.
«Nous tenons absolument à accélérer la transition […] la réaction générale du marché» a été très positive, a-t-il indiqué.
Selon M. Tash, Saudia est l’une des premières compagnies aériennes d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique à intégrer l’intelligence artificielle dans l’expérience client.
«Le compagnon de voyage est une aide personnelle générée par l’intelligence artificielle. Lorsque les utilisateurs accèdent à l’application Saudia, il les identifie automatiquement sans nécessiter la saisie manuelle de données et répond rapidement à toutes les questions relatives au voyage», a-t-il expliqué.
Selon le directeur marketing, les utilisateurs peuvent demander au robot compagnon de voyage de Saudia des recommandations pour leurs vacances. Ce dernier lancera un dialogue interactif pour comprendre les préférences du client avant d’offrir des suggestions sur mesure.
En outre, les utilisateurs peuvent réserver leurs vols directement sur la messagerie instantanée lorsqu’ils communiquent avec le compagnon de voyage, ce qui leur évite de quitter la conversation.
En accord avec la culture arabe
Le lancement du robot piloté par l’intelligence artificielle est prévu pour la fin de l’année et coïncidera avec une version améliorée de l’application de la compagnie aérienne.
«La transformation numérique n’est pas seulement un mot à la mode que nous utilisons, nous visons à améliorer l’expérience des clients grâce à de nouvelles innovations», a déclaré M. Tash.
Il a précisé que, guidée par cette devise, la compagnie a identifié 260 fonctionnalités et services à introduire ou à améliorer s’ils existent déjà.
La compagnie aérienne a également lancé un service de rencontre avec les VIP. Selon M. Tash, cet ajout devrait permettre d’augmenter de 10% les recettes provenant des services de réservation.
En accord avec la culture arabe, la compagnie aérienne a introduit une option permettant aux passagères de demander à être assises à côté d’autres passagères sur des vols spécifiques long courrier.
Selon M. Tash, la croissance sans précédent du secteur touristique du Royaume s’avère également fructueuse pour la compagnie aérienne et s’inscrit dans la transformation en cours. Il a notamment mentionné le fait que Saudia est la première compagnie aérienne à opérer au départ et à destination de l’aéroport international de la mer Rouge.
Le directeur marketing a aussi révélé que la compagnie avait pour objectif ambitieux de tripler le nombre de ses passagers au cours des sept prochaines années.
Expliquant le changement de vision de Saudia, M. Tash a indiqué qu’historiquement, l’objectif de la compagnie aérienne était de relier les citoyens du Royaume au reste du monde. Toutefois, l’objectif actuel est d’amener le monde en Arabie saoudite.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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LONDRES: Le salaire minimum britannique sera relevé à compter d’avril 2024 pour atteindre au moins onze livres sterling de l’heure (12,67 euros), doit annoncer lundi le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt au congrès du parti Conservateur.
“Le travail doit payer et nous nous contrôlons que ce soit le cas”, doit faire valoir le ministre, selon des extraits de son discours communiqués dimanche par le parti en amont de sa prise de parole.
“C’est la façon dont le parti Conservateur améliore la vie des travailleurs”, a-t-il ajouté.
A la traîne dans les sondages alors que les prochaines élections législatives sont attendues d’ici janvier 2025, les conservateurs multiplient les annonces à l’occasion du congrès annuel du parti qui a débuté dimanche à Manchester.
“Nous avons promis (…) d’augmenter le salaire minimum aux deux niveaux du salaire médian pour mettre fin aux bas salaires dans le pays”, doit rappeler M. Hunt selon des extraits de son discours communiqués dimanche par le parti en amont de sa prise de parole.
Actuellement, le salaire minimum horaire est fixé à 10,42 livres sterling (douze euros), et selon le gouvernement, deux millions de personnes seront concernées par cette revalorisation.
Jeremy Hunt doit également annoncer une réforme du système d’aides sociales afin notamment d’inciter les personnes sans emploi à revenir sur le marché du travail.
“Au moment où les entreprises ont des difficultés à trouver de la main d’œuvre, environ 100.000 personnes quittent le marché du travail chaque année, vivant des aides sociales”, doit-il expliquer, annoncer la révision du régime de sanctions.
“Ceux qui ne cherchent même pas un emploi ne méritent pas les mêmes aides sociales que ceux qui essayent vraiment d’agir correctement”, doit-il insister.
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TAFT, Etats-Unis : Sous son chapeau de paille, Fred Holmes regarde avec nostalgie le balancement mécanique des pompes de son exploitation, chargées d’extraire le pétrole du sous-sol de Taft. Sans les objectifs climatiques ambitieux de la Californie, les forages «pourraient continuer encore 100 ans», rêve ce producteur.
Mais face aux visées écologiques des autorités, le septuagénaire en est plutôt à évaluer le temps qu’il lui reste avant de fermer boutique: «12 à 14 ans», au train où vont les choses. A cause des réglementations toujours plus restrictives pour accorder des permis de forage, «notre ville a quasiment fermé, c’est presque une ville fantôme».
Neutralité carbone en 2045, fin des forages à la même date, réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% dès 2030… Le programme politique du «Golden State», pionnier de la lutte environnementale aux Etats-Unis, est déjà bien rempli.
Alors quand le gouverneur Gavin Newsom a annoncé mi-septembre que l’Etat engageait des poursuites contre cinq des plus grosses compagnies pétrolières du monde, les habitants de Taft ont pris ça comme un coup de publicité supplémentaire.
A deux heures de route au nord de Los Angeles, Taft est entourée de milliers de puits de pétrole en plein désert. Avec son musée de l’or noir surplombé par une tour de forage en bois, la petite ville porte en étendard la tradition du comté de Kern, d’où provient 70% du pétrole produit en Californie.
– «Sauvez les puits» –
Ici, peu importe que la justice détermine si les géants du secteur ont volontairement dissimulé la nocivité des énergies fossiles pour la planète, on veut préserver l’emploi avant tout. «Sauvez les puits», implore un écriteau affiché dans le bar de la rue principale.
«Le changement climatique ne m’inquiète pas, nous ferons avec», confie à l’AFP Mickey Stoner, une retraitée de 75 ans, vent debout contre le programme du «gouverneur Nuisance». Mais «sans pétrole, cette ville va mourir», redoute l’ex-serveuse.
«Le pétrole est l’âme de cette ville et du comté de Kern», abonde le maire de Taft, David Noerr.
Les recettes fiscales générées par l’industrie «financent les écoles, les forces de l’ordre, les programmes pour les anciens combattants ou les jeunes sportifs», énumère l’édile républicain.
A l’instar du Nouveau-Mexique, qui assure la gratuité de ses universités grâce à la rente pétrolière, ou du Wyoming, premier producteur américain de charbon, la région symbolise les défis posés par la transition énergétique aux Etats-Unis.
Réduire la production de pétrole de 90% en Californie d’ici 2045 ferait perdre jusqu’à perdre 27 millions de dollars de taxe foncière par an au comté de Kern et supprimerait des milliers d’emplois, selon une récente étude de l’Université de Californie à Santa Barbara.
– Reconversion difficile –
«Si nous ne créons pas des programmes pour que les travailleurs puissent se reconvertir (…) la transition sera très difficile», explique Ranjit Deshmukh, l’un des chercheurs de l’étude.
La Californie vient d’instaurer une telle mesure. Et dans le comté de Kern, les bouleversements sont déjà là. La région est le premier producteur d’électricité renouvelable de l’Etat: autour de Taft, certains puits de pétrole sont bordés de panneaux photovoltaïques.
Mais le solaire et l’éolien bénéficient d’une exemption de taxe foncière, dommageables aux finances locales. Et ces installations nécessitent bien moins de maintenance que les champs pétroliers.
«Ces emplois verts apportent des bénéfices économiques aux habitants de manière intermittente, comme l’énergie qu’ils produisent», soupire le maire.
A contre-courant du gouverneur, le comté se bat en justice pour autoriser des milliers de nouveaux forages car la demande de pétrole reste élevée et le «Golden State» importe 59% de son or noir de l’étranger.
«Si nous devons utiliser du pétrole, utilisons d’abord le nôtre», peste le producteur Fred Holmes.
Un vœu qui n’est toutefois pas partagé par tous.
«Le climat, c’est important», lâche Bianca Hiler.
Dans le restaurant où elle travaille, la serveuse assiste depuis les années 80 à la lente décrépitude de Taft. A 57 ans, cette jeune grand-mère aimerait que la région, minée par la pollution des secteurs agricoles et pétroliers, propose un futur plus désirable.
«La qualité de l’air est horrible tout le temps», raconte-t-elle. «Mon petit-fils a de l’asthme, il ne peut même pas respirer.»