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Réveil Courrier du 15 septembre 2023 – Courrier international

Chaque matin à 6h, le meilleur de la presse étrangère
Tempête Daniel. En Libye, l’aide internationale s’achemine au compte-gouttes
Pendant que vous dormiez. NASA, Colombie, Venise, Rugby : les informations de la nuit
Analyse. L’irrésistible déploiement d’une “ceinture de coups d’État” en Afrique
Reportage . En Iran, du yaourt et de la confiture contre une cuisse de poulet
Nouvel album. “Guts” d’Olivia Rodrigo, aussi charmant et agaçant qu’une pop star d’aujourd’hui
Histoire. Solomiia Krouchelnytska, la diva qui a sauvé Puccini
Le pays a vu jeudi le soutien de pays étrangers s’intensifier après le passage dévastateur du cyclone Daniel. Mais l’arrivée de l’aide est ralentie par de nombreux obstacles, remarque la presse internationale.
“L’acheminement de l’aide internationale” en Libye après le passage du cyclone Daniel “s’annonce compliqué”, constate la Tribune de Genève.
Le pays a vu jeudi le soutien de pays étrangers s’intensifier pour porter secours aux populations affectées par les inondations dévastatrices qui pourraient avoir fait près de 20 000 morts, selon de nouvelles estimations des autorités, rapporte le Washington Post.
“De la nourriture, des tentes et des groupes électrogènes ont commencé à arriver des pays arabes voisins, du Golfe et de l’Ouest, et des hôpitaux de campagne ont également été installés”, raconte la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Deux avions de la Bundeswehr avec à leur bord un total de 30 tonnes de matériel de secours ont aussi atterri jeudi soir à Benghazi, selon le quotidien allemand.
Mais de nombreux obstacles demeurent. “D’abord pour des raisons logistiques”, rappelle La Tribune de Genève. “Sur la demi-douzaine de routes conduisant à Derna, une seule serait encore fréquentable. “Avec des routes et des ponts endommagés ou coupés, l’accès à la ville demeure un obstacle majeur à l’acheminement de l’aide, selon les groupes humanitaires internationaux”, confirme le New York Times.
Autre obstacle important : le fait que “la Libye constitue un véritable trou noir humanitaire”, note la Tribune de Genève. “Nous risquons d’avoir beaucoup de mal à déployer nos ressources” dans le pays, a expliqué au quotidien suisse Corinne Bahizi, responsable communication de la Chaîne du Bonheur. “Contrairement au Maroc, où nous avions déjà une ONG partenaire sur place qui a pu se mettre au travail immédiatement après le séisme, aucune de nos 25 ONG partenaires suisses n’est présente en Libye. À ce stade, nous ne pouvons donc pas créer une collecte pour le pays.”
Dans un entretien au quotidien libanais L’Orient – Le Jour, Imene Trabelsi, porte-parole régionale du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), évoque de son côté les défis que pose la situation politique en Libye aux humanitaires sur place. “Derna […] reste une zone contaminée par des restes d’explosifs dus aux conflits passés”, explique-t-elle. Les récentes intempéries meurtrières n’ont fait qu’accroître le risque d’exposition de la population à ces dangers, en déplaçant les restes d’explosifs vers des zones qui étaient auparavant vierges de ces débris. Et ce alors même que la capacité des autorités et d’autres acteurs à déminer et à nettoyer les zones contaminées est limitée”.
L’ONU a lancé jeudi un premier appel à des fonds de plus de 71 millions de dollars pour venir en aide immédiatement aux quelque 250 000 personnes les plus touchées.
Certains experts pointent du doigt une “différence de traitement entre la Libye et le Maroc”, concernant les montants déjà alloués aux deux pays par certaines puissances étatiques étrangères, note La Tribune de Genève. La Commission européenne, qui a annoncé mercredi une première enveloppe d’un demi-million d’euros pour la Libye – contre un million pour le Maroc –, a été “particulièrement critiquée”, remarque le quotidien suisse.
“La Libye est dans une situation d’abandon humanitaire, alors que le Maroc dispose d’un capital humain et d’une expertise en matière de gestion des catastrophes. On voit ici la force du soft power marocain, dû à sa popularité comme destination touristique et à la taille de la diaspora marocaine en Europe”, estime le politologue Hasni Abidi, interrogé par le journal.
Noémie Taylor-Rosner
La NASA rejoint la quête pour comprendre les Ovnis. Un rapport rédigé par un groupe d’éminents scientifiques, publié jeudi, a recommandé que l’agence spatiale américaine joue à l’avenir “un rôle prépondérant” dans l’étude de ces phénomènes aériens non identifiés qui suscitent la fascination. Dans la foulée, la NASA a annoncé la création d’un poste de directeur chargé de la recherche sur les Ovnis. “Les nombreuses personnes qui croient aux extraterrestres seront néanmoins sans aucun doute déçues”, remarque le Washington Post. Car dans le rapport, les experts précisent n’avoir jamais pu avoir la preuve que les Ovnis aperçus soient d’origine extraterrestre. La plupart des observations étranges, rapportées notamment par des pilotes, peuvent être expliquées. Elles se révèlent souvent être des avions, des ballons ou encore des phénomènes météo. Mais certaines restent inexpliquées. Selon le rapport, cela est en grande partie dû au manque de données précises disponibles pour chaque événement.
Cyberattaque massive en Colombie. Le pays d’Amérique latine “s’est réveillé secoué ce jeudi par les conséquences” d’une attaque “qui, depuis plus de 48 heures, a pris d’assaut de nombreuses entités gouvernementales”, raconte El País. Parmi elles, les ministères de la Santé et de la Justice. Au total, deux millions de procédures judiciaires sont actuellement paralysées, selon la presse. Il s’agirait d’une “attaque externe de type ransomware (au rançongiciel, un type de programme malveillant qui chiffre les données et les rend accessibles contre rançon)”, selon la Direction numérique de la présidence colombienne. Elle s’étendrait à l’Argentine, au Panama et au Chili. “Les informations de millions de personnes sont actuellement entre les mains de criminels”, a affirmé le conseiller gouvernemental pour le numérique Saúl Kattan à El País.
Venise ne sera pas inscrite au patrimoine mondial en péril. Le Comité du patrimoine mondial réuni à Ryad a décidé jeudi de prendre le contrepied des recommandations des experts de l’Unesco qui souhaitaient préserver ce joyau menacé par le surtourisme et le réchauffement climatique. “Cette décision tient compte des avancées obtenues ces derniers jours […], notamment la mise en place dès 2024 d’un système de gestion des flux de visiteurs [une taxe de 5 euros dont auront à s’acquitter les touristes ne passant qu’un jour dans la ville] ”, a précisé un diplomate à l’Agence France-Presse. Dès que l’Unesco a annoncé que Venise avait échappé au classement infamant, le ministre italien de la Culture Gennaro Sangiulano s’est empressé de saluer “une victoire de l’Italie et du bon sens”. “Malgré la sévérité des dérèglements que nous faisons subir à la planète, le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco a donné le triste spectacle d’une solidarité à toute épreuve entre les États”, déplore Le Temps dans un éditorial. La planète peut brûler, ou couler, les logiques politiques restent les seules à l’œuvre.”
Mondial de Rugby : les Bleus battent l’Uruguay 27-12. Six jours après avoir maté les All Blacks, le XV de France, largement remanié, a réussi l’essentiel en remportant jeudi comme prévu son match face aux modestes “Teros”, 17e nation mondiale. Mais le jeu des Bleus n’a pas convaincu sur la forme. “Sans vouloir rien enlever à la performance uruguayenne héroïque, ce fut l’une des démonstrations françaises les plus brouillonnes de l’ère Fabien Galthie”, estime le Daily Telegraph. L’équipe de France entend rectifier le tir pour les deux derniers matches de la phase de poule devant la Namibie le 21 septembre puis l’Italie le 6 octobre, avant les quarts de finale.
Courrier international
Comment expliquer la succession de coups d’État en Afrique de l’Ouest ? s’interroge le journaliste spécialiste des questions internationales Tim Marshall dans le “Times”. Le changement climatique et la paupérisation des populations constituent un début d’explication. Mais le poids de l’histoire, le terrorisme et la contestation de la présence militaire française sont tout autant à prendre en compte.
Un coup d’État, comme son nom l’indique, est un coup de force contre l’État ou le gouvernement. Rappelons cependant que le régime renversé est souvent une coquille vide, un ersatz de gouvernement uniquement destiné à enrichir ses représentants.
C’est le cas de régions en Afrique où l’héritage du colonialisme, les rivalités ethniques, la corruption, les constantes interférences étrangères et la géographie se superposent pour donner des États sans réelle substance mais avec beaucoup de raisons de se déchirer.
Certes, la corruption et la médiocrité des dirigeants ne sont pas l’apanage de l’Afrique, mais à cause des facteurs aggravants cités précédemment, le continent est beaucoup plus vulnérable aux coups de force.
Depuis 1950, il y a eu plus de 480 tentatives de coup d’État dans le monde. Près de la moitié ont eu lieu en Afrique, dont plus de 100 ont réussi, selon les données compilées par les chercheurs américains Jonathan Powell et Clayton Thyne.
Quarante-cinq des 54 pays du continent africain ont connu au moins une tentative de coup d’État au cours de la même période.
Depuis 2017, 17 des 18 coups d’État survenus dans le monde ont eu lieu en Afrique, la majorité en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Après chaque prise de pouvoir par la force, les autres pays appellent à un “retour à la démocratie”, mais reconnaissent rarement que le régime renversé n’avait pas grand-chose de démocratique. Et les manifestations de soutien au coup d’État de la part d’une partie de la population sont souvent ignorées.
Le Sahel est particulièrement exposé aux coups d’État en raison de sa géographie. La région est semi-aride, les cultures y poussent mal et les pénuries d’eau et de nourriture sont habituelles. Le changement climatique accentue la désertification des régions septentrionales, qui se confondent désormais avec le désert du Sahara.
Tous les pays ont d’immenses espaces délaissés par l’État et connaissent une explosion démographique, sans pouvoir fournir de travail aux jeunes. Certains de ces pays sont enclavés, tous sont corrompus, riches en ressources mais avec des populations très pauvres. Tous les ingrédients d’une situation hautement inflammable.
Les gouvernements incapables d’assurer la sécurité de leurs citoyens risquent d’être renversés par des officiers supérieurs de l’armée, dont beaucoup sont eux-mêmes impliqués dans des affaires de corruption et ne voient dans les coups d’État qu’un moyen de s’enrichir davantage.
L’histoire joue également un rôle important. En 1960, lorsque les Français se sont retirés, les frontières qu’ils avaient tracées de manièr
Tim Marshall
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IRAN, UN AN APRÈS (6/7) – La consommation de viande et de poulet a fortement diminué en Iran en raison de la hausse vertigineuse des prix. La population cherche des produits protéinés alternatifs ou passe par le troc pour se procurer une cuisse de poulet, raconte ce journaliste dans le quotidien iranien réformateur “Etemad”.
Depuis la fin du mois de mars, le prix du poulet et de la viande a fortement et brusquement augmenté en Iran. Dans les grandes villes du pays, la hausse des prix a provoqué une pénurie [les producteurs préférant attendre que les prix se stabilisent] et la formation de longues files d’attente. Les habitants de la ville d’Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, ont déploré sur les réseaux sociaux une situation inédite : même pendant les huit années de la guerre Iran-Irak (1980-1988), durant laquelle cette région était au cœur du conflit, le poulet n’était pas si rare et de si mauvaise qualité.
Dans la capitale, Téhéran, la situation ne s’est pas améliorée même après que le gouvernement a commencé à fournir directement du poulet à un prix subventionné. Aussitôt, le prix a augmenté de 15 % après que l’Union des éleveurs de volaille a protesté en raison de l’augmentation des coûts de production.
Un internaute a récemment écrit sur Twitter qu’il souhaitait régler les dettes de certaines personnes dans une boucherie de son quartier pour venir en aide aux plus nécessiteux. Ce faisant, il s’est rendu compte que la plupart des achats à crédit ne concernaient que des peaux et des pattes de poulet.
Selon les vendeurs à Téhéran, le nombre de clients diminue chaque jour un peu plus. Certaines boucheries dans des quartiers défavorisés envisagent même de fermer, faute de clients. Selon eux, les habitants n’ont même pas les moyens d’acheter des cœurs et des foies de poulet.
Mahmoud est propriétaire d’une boucherie près de la place Hor, dans le centre de Téhéran. Son enseigne n’a plus du tout le dynamisme d’autrefois. De nombreuses personnes y entrent, s’enquièrent des prix et sortent en baissant la tête.
“Certaines personnes ne pouvaient pas se permettre d’acheter, même avec les prix d’avant. Elles achetaient à crédit, mais maintenant il n’y a plus rien”, confie Mahmoud.
En raison des prix élevés, tou
Nayereh Khademi
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Le nouvel album de l’Américaine est sorti le 8 septembre, applaudi par la critique. Dans “Guts”, Olivia Rodrigo explore avec brio et justesse les questionnements d’une jeune artiste qui devient adulte et célèbre à l’ère des réseaux sociaux, constate le magazine “The Atlantic”.
Êtes-vous déjà tombé sous le charme d’une chanson sans réussir à comprendre de quoi elle parle ? C’est rarement le cas avec Olivia Rodrigo. La pop star de tout juste 20 ans a séduit le monde entier grâce à ses morceaux décrivant des sentiments tumultueux avec une précision de greffière.
Son nouvel album, Guts [un titre qui peut se traduire en français par “entrailles” ou “instinct”, “cran”], offre des observations léchées sur la nature des chagrins d’amour, nourries de constats tels que “L’amour, c’est gênant” (dans Love Is Embarrassing) ou “L’amour n’est jamais logique” (dans Logical). La fantastique Get Him Back ! évoque quant à elle le tiraillement entre désir et haine vis-à-vis d’un ex – un imbroglio sentimental auquel la chanteuse donne des airs sitcom : “Je veux rencontrer sa mère pour lui dire que son fils craint”, se plaint-elle.
Olivia Rodrigo s’est retrouvée catapultée sur le devant de la scène en 2021 avec son single Drivers Licence et son premier album, Sour, tous deux taillés sur mesure pour cette époque où métaphores et ambiguïté n’ont plus leur place dans les textes de chansons pop.
Sans doute influencée par le don de Taylor Swift pour chanter clairement ce qu’elle pense, et par le penchant des réseaux sociaux pour les étiquettes et les diagnostics à l’emporte-pièce qui gomment les subtilités de la psychologie, Olivia Rodrigo y explorait méthodiquement la moindre émotion des adolescents au cœur brisé.
La chanteuse, alors actrice dans la série télévisée Disney High School Musical : La Comédie musicale, la série [de 2019 à 2022], ponctuait chaque mot de trémolos, ricanements ou soupirs de circonstance. L’album, écrit avec son producteur Dan Nigro, alternait les ballades tantôt apaisées, tantôt puissantes, et les pastiches entraînants de grands classiques punk et emo.
Spencer Kornhaber
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1904 – Italie. L’opéra “Madame Butterfly” a failli coûter sa carrière au compositeur Giacomo Puccini. Jusqu’à ce qu’une soprano ukrainienne arrive à la rescousse.
De nos jours, des milliers d’amateurs de Giacomo Puccini viennent du monde entier en Italie, à Torre del Lago. Là, sur la rive du lac Massaciuccoli, dans le Teatro dei Quattromila, près de la villa du maestro où se trouve actuellement le musée qui lui est dédié, se tient en juillet le Festival Puccini. Les créations les plus connues du compositeur y sont données, dont l’une de ses œuvres les plus populaires, Madame Butterfly.
Or le 17 février 1904, la première de Madame Butterfly à la Scala de Milan avait été sifflée. Puccini était dévasté et était certain que c’en était fini de lui. “Ce fut une soirée horrible. L’échec m’avait blessé profondément, car il était tout à fait inattendu”, se souvenait-il quelques années après cette première fatale.
Le compositeur n’était pas habitué à l’échec et aux critiques cinglantes qui remplissaient les journaux au sujet de la représentation de son Madame Butterfly. Un opéra qui lui avait pris trois ans, qu’il aimait et dont il était sûr qu’il ferait un triomphe. Mais l’histoire musicale et dramatique de cet amour tragique entre une jeune Japonaise, Cio-Cio-San, et le lieutenant de la marine américaine Pinkerton n’avait pas séduit les spectateurs exigeants de la Scala.
À l’époque, Puccini était à l’apogée de sa créativité, Manon Lescaut, La Bohême, Tosca connaissaient le succès sur les scènes européennes. Mais, après le 17 février 1904, c’était comme si tous ses acquis avaient été anéantis. Il était convaincu que sa carrière était terminée, qu’il ne pourrait plus écrire une note. Qu’est-ce qui n’allait pas dans Madame Butterfly ?
L’idée de cette œuvre lui était venue après avoir vu à Londres Ma
Anna Lodyhina
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