L’économie a le vent en poupe : 59.2 % des étudiantes marocaines la choisissent comme spécialité – Hespress Français
Le dernier rapport du Haut-Commissariat au Plan, à l’occasion de la Journée nationale de la femme, qui coïncide le 10 octobre, indique que le pourcentage de femmes qui n’ont pas de niveau d’éducation en 2022 et qui ont 25 ans ou plus, atteint 50,3 %, contre 24,7 % pour les hommes. Un constat qui soulève de nombreux points d’interrogation. La scolarisation des femmes est-elle toujours entravée au Maroc ?
Dans le même rapport, le Haut-Commissariat au Plan a indiqué que 18,8 % des femmes qui ont 25 ans ou plus ont fait les premiers pas dans le parcours éducatif et elles ont intégré l’enseignement primaire, contre 29,8 % des hommes. Tandis que le pourcentage de femmes qui n’ont pas reçu une éducation collégiale est de 12,1 %, alors que celles qui ont poursuivi jusqu’au lycée ne font que 10,2 %, lit-on sur l’étude intitulée » femmes marocaines en chiffre 2023 « dévoilée par le HCP.
Dans ce contexte, plusieurs sociologues et spécialistes ont réagi face à ce défavorisime dont souffre toujours la femme marocaine. Ils ont estimé que la raison derrière ces chiffres est principalement due au phénomène du décrochage scolaire.
Déscolarisées dès leur jeune âge et n’ayant pas atteint un certain niveau d’éducation, les femmes se trouvent face à la responsabilité de gérer un foyer. Ce phénomène constitue l’un des plus grands obstacles au développement du processus de scolarisation et du système éducatif en général. Très répandu dans les zones rurales, cet abandon involontaire dans la majorité des cas, affecte l’évolution et la psychologie des femmes acharnées qui veulent continuer leur parcours à tout prix.
Ce phénomène est exacerbé par certaines idées et représentations sociales, car « dans certaines régions, les parents refusent absolument d’enseigner leurs filles et, en retour, elles sont mariées à un âge précoce, ce qui provoque l’arrêt de leur chemin ». De plus, le facteur économique joue un rôle primordial dans l’abandon scolaire, en raison du besoin, de la misère et des revenus limités de certains tuteurs, les familles nécessiteuses voient en l’éducation un luxe auquel elles ne pensent même pas.
Quelque 8.5 % des femmes marocains qui ont continué leur combat et sont arrivées aux études supérieures, contre 11,8 % pour les hommes, notant que 59,2 % des femmes sont inscrites dans les facultés des sciences juridiques, économiques et de gestion pour l’année académique 2021/2023. Les sciences occupent également la liste des préoccupations féminines marocaines.
À cet égard, les sociologues affirment que ce nombre est dû aux besoins du marché du travail. Les spécialisations en économie, gestion et sciences de la santé ont le vent en poupe, elles sont très demandées par le recruteur sur le marché du travail.
Tous les étudiants qui se spécialisent dans ces domaines et sont titulaires d’une licence, d’un master ou d’un doctorat trouvent facilement des opportunités d’emploi.
Le Maroc mène un combat frénétique contre l’analphabétisme, il s’agit d’un long parcours mené depuis des décennies et qui témoigne d’audace, de passion et d’acharnement. La priorité est donnée aux femmes, ces militantes qui, malgré les obstacles, continuent leurs parcours avec toute la motivation du monde. Dans une quête effrénée pour l’autonomisation, la femme occupe le devant de la scène éducative marocaine et a su s’imposer dans divers domaines scientifiques .
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