Vidéo / SIEL 2023 – Le stand du CNDH aborde « la liberté de penser … – Article19.ma
Le stand du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) à la 28è édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), a présenté pendant la programmation de sa deuxième journée un débat au sujet de la liberté de penser.
Au sujet de ce débat très important, Mme Amina Bouayach a déclaré dans une allocution que : « Cette question représente une préoccupation délicate pour nous en tant que défenseurs des droits de l’homme, car avec le développement technologique et de l’industrie technologique, nous sommes grandement préoccupés par l’imposition de solutions, méthodes, outils et moyens technologiques à notre liberté de pensée et sur notre indépendance dans l’expression de nos opinions et sur nos choix ».
+ « Fatima Mernissi, le fil invisible du féminisme » +
Dans une première partie littéraire, le stand du CNDH a proposé l’analyse de l’essai de M. Ahmed Farid Merini intitulée « Fatima Mernissi, le fil invisible du féminisme ».
Dans son œuvre, l’auteur nous fait entrer dans le monde de Fatema Mernissi par le biais de la broderie et du tissage qui sont des pratiques qui semblent répétitives, à première vue ancrée dans la société traditionnelle, mais sont pourtant abordées par Fatema Mernissi, comme moyen d’expression d’une rébellion des femmes et d’une quête de libération des « hudud », frontières ou limites imposées par la société patriarcale.
Dans une déclaration à Article19.ma le médecin, psychiatre et psychanalyste a saisit l’occasion pour lancer un appel : « Il faudrait que nos jeunes puissent lire ses livres, car elle apporte quelque chose de précieux d’insolite et de particulier, qui nous permet de penser la question de la femme au Maroc, et au-delà de la question de la liberté, de la démocratie, de comment on peut penser un Maroc, mais à partir de nous-mêmes tout en étant ouvert à l’étranger ».
+ « Freedom to Think » +
Suite à la présentation du premier livre le stand du Conseil a débattu le livre «Freedom to Think – Protecting a Fundamental Human Rights in the Digital Age» ( La liberté de penser – Protéger un droit humain fondamental à l’ère du numérique) de Susie Alegre, juriste britannique spécialiste en droits de l’homme et de la technologie.
Susie Alegre, a déclaré au micro d’Article19.ma que : « Depuis à peu près cinq ans, je travaille sur le droit à la liberté de penser et les façons dont le monde digital est en train de manipuler et rendre fragile notre liberté de penser dans des manières où nous ne sommes pas conscients ».
Dans ce débat modéré par M. Ali Bouzerda, directeur d’Article19.ma, l’auteure Susie Alegre a dévoilé que : « Mon livre parle de l’histoire de la liberté de penser, l’histoire des droits de l’homme, et pourquoi, c’est tellement important que l’on travaille sur les droits humains, et puis relever la vulnérabilité des informations partagées sur les réseaux sociaux ».
La juriste donne comme exemple de la manipulation des personnes dans son livre, le scandale Facebook-Cambridge Analytica où les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs Facebook ont été exploités par la société Cambridge Analytica (CA) à partir du début de l’année 2014.
+ « Dénoncer les violences et lutter contre l’impunité » +
Pour clôturer les activités de cette deuxième journée, le Conseil a proposé aux visiteurs du Salon un débat sur le thème « Dénoncer les violences et lutter contre l’impunité », en présence de l’avocate Nabila Jalal, le procureur du Roi près du tribunal social de première instance de Casablanca, Mme Malika Achkoura, Mme Salma Taoud, Présidente du CRDH Tanger Tétouan Al Hoceima, sous la modération de Saadia Wadah, présidente du CRDH Casablanca-Settat
Mme Salma Tod, Présidente de la Commission Régionale des Droits de l’Homme (CRDH) Tanger Tétouan Al Hoceima a affirmé dans une déclaration que : « Ce débat a pour objectif de discuter le rapport du Conseil national des droits de l’homme sur la violence à l’égard des femmes et des filles, sachant que le Conseil a fait une compagne pendant l’année 2021/2022, lancée à l’occasion de la journée internationale contre la violence ».
Soulignant à la même occasion que : « Les chiffres conclus par le Conseil sont des chiffres très inquiétants au niveau de la classification de la violence sous diverses formes, notamment la violence sexuelle, physique, économique, psychologique et numérique ».
Article19.ma
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