Vers la création d'une plateforme agroalimentaire moderne pour … – Aujourd'hui Le Maroc
Casablanca et sa périphérie seront bientôt dotées d’une plateforme agroalimentaire moderne. L’objectif étant de constituer un véritable moteur de développement régional, regroupant dans un même lieu l’ensemble du commerce de gros et des produits alimentaires et parfaitement intégré dans l’économie régionale.
En tant que première ville et capitale économique du pays, Casablanca connaît une transformation structurelle de par l’augmentation du nombre de sa population et des entreprises qu’elle abrite. La ville incarne les défis et les opportunités dans plusieurs domaines d’activités dont celui de l’agroalimentaire et le commerce de gros. Dans ce sens une plateforme agroalimentaire moderne sera bientôt mise en place dans la métropole. En effet, la ville et Casablanca Prestations travaillent sur ce projet qui vise à stimuler le développement régional. Il s’agit de regrouper l’ensemble du commerce de gros et des produits alimentaires dans un même lieu. Pour ce faire, une étude sera réalisée afin d’analyser la possibilité de doter la métropole de cette plateforme qui permettra d’assurer l’approvisionnement de la capitale économique du Royaume sur le long terme. «Cette étude devra couvrir l’ensemble des commerces de gros «formels et informels» dans la ville de Casablanca et sa périphérie, les différents opérateurs susceptibles de collaborer avec la future plateforme ainsi que les différents intervenants nécessaires à la réussite de ce projet des secteurs public et privé tout en intégrant les besoins des représentations professionnelles», indiquent les deux parties. Pour mettre les choses dans leur contexte, il faut souligner que le marché de gros de fruits et légumes de Casablanca commercialise chaque année 1,5 million de tonnes environ pour assurer l’approvisionnement de la ville comme pour la réexpédition dans tout le Maroc. Ce marché se trouve à l’étroit sur son site actuel avec des bâtiments difficiles à structurer et une réglementation ancienne peu adaptée à l’évolution actuelle et prévisible des besoins d’un marché de gros moderne. «Le diagnostic et les études préliminaires ont clairement démontré que la seule possibilité d’assurer le développement à long terme de l’actuel marché de gros de Casablanca était d’envisager une relocalisation dans les meilleurs délais», explique la même source ajoutant que cette constatation est confrontée par les études de l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL), notamment sa «stratégie intégrée pour le développement de la compétitivité logistique du Maroc». A cela s’ajoute le schéma directeur national des marchés de gros et le PAC de la commune de Casablanca qui ont prévu la relocalisation du marché de gros de Casablanca. «La commune de Casablanca veut profiter de cette relocalisation pour créer une véritable plateforme agroalimentaire à vocation régionale, regroupant en un même lieu l’ensemble du commerce de gros des produits alimentaires (fruits et légumes, poissons, viandes, grains, fleurs, etc.). Cette plateforme doit permettre le développement et la modernisation du commerce de gros, l’amélioration de sa productivité et de son efficacité économique, mais aussi de maintenir et développer le secteur traditionnel du commerce alimentaire régional tout en tenant compte de la dimension sociale de la chaîne de valeur», relève la même source. L’étude qui sera effectuée doit inclure les stratégies nationales, les plans nationaux, les stratégies et plans régionaux (Génération Green 2020-2030, le Schéma directeur national des marchés de gros, le plan halieutique, le plan Rawaj, le plan logistique, le plan de développement de la ville de Casablanca) ainsi que les aspects réglementaires et juridiques. Par ailleurs, cette étude doit aussi intégrer une cartographie des marchés de gros structurés et informels dans la ville de Casablanca et sa périphérie. Elle devra également couvrir le marché de fruits et légumes, le marché de viandes rouges et blanches, le marché de poisson, le marché aux grains, le marché des dattes, le marché des œufs, le marché des fleurs, le marché des épices, le marché des olives et les marchés parallèles existants, notamment au niveau de la province de Mediouna et Tit Mellil pour la viande rouge et Errahma pour les fruits et légumes.
Le diagnostic des besoins se fondera sur une étude macroéconomique étalée sur les 30 prochaines années par secteur d’activité. Concernant les propositions de 3 terrains pour abriter la future plateforme, plusieurs aspects rentrent dans ce sens (macro-localisation, c’est-à-dire la situation par rapport à l’approvisionnement des produits en fonction de leur origine géographique et par rapport au désapprovisionnement à Casablanca ou aux réexpéditions, l’aspect micro-localisation inclut les voies d’accès, la proximité d’autoroutes, le chemin de fer, l’aéroport ou encore le branchement d’eau ou d’électricité). Par ailleurs, des scenarii de reconversion et de valorisation du site actuel du marché de gros des fruits et légumes et des autres sites concernés par la délocalisation le cas échéant sont prévus. De plus, une analyse des différentes composantes du projet en termes des produits (fruits et légumes, viandes, poissons, grains, dattes, épices, olives, fleurs) et des différents services sera effectuée. Quant au business plan, il doit détailler les prévisions financières d’exploitation, d’investissement et de financement.
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