Uncategorized

Une étudiante en médecine vétérinaire forcée à l’exil pour … – Radio-Canada.ca

Nous utilisons les témoins de navigation (cookies) afin d'opérer et d’améliorer nos services ainsi qu'à des fins publicitaires. Le respect de votre vie privée est important pour nous. Si vous n'êtes pas à l'aise avec l'utilisation de ces informations, veuillez revoir vos paramètres avant de poursuivre votre visite.Gérer vos témoins de navigationEn savoir plus
Vous naviguez sur le site de Radio-Canada
Le reportage de Charles-Antoine Boulanger
Photo : Radio-Canada / Yoann Dénécé
Une étudiante en médecine vétérinaire s’apprête à quitter son domicile de Bécancour pour entamer une deuxième année d’études à l’étranger. Rachèle Tremblay est forcée de s’expatrier pour pouvoir obtenir les accréditations nécessaires pour pratiquer au Québec en raison du contingentement du programme québécois. Elle voit ses demandes d’admission à la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe refusées depuis des années, malgré le fait qu'elle a maintenu une moyenne générale de 98 %.
Rachèle Tremblay est agronome consultante en nutrition animale. Elle a obtenu son diplôme il y a 10 ans. Elle a depuis choisi de retourner aux études pour devenir vétérinaire.
Ce sont ses notes acquises à ce moment qui sont prises en compte par l’Université de Montréal au moment de l’admission. Selon l’établissement d’enseignement, elles ne sont pas suffisantes et sa demande n’arrive pas à franchir l’étape du registraire.
Ils m’ont dit : "Si vous aviez fait des études en informatique il y a 20 ans, ça compterait toujours dans votre cote". Donc, ils prennent tout ce que j’ai fait, tout mon parcours, puis la cote que j’ai présentement ne passe pas le filtre du registraire.
Après plusieurs refus, la Ross University School of Veterinary Medicine, sur l’île de Saint-Kitts-et-Nevis, dans les Caraïbes, s’est imposée comme voie alternative pour Rachèle Tremblay pour l'obtention d'accréditations reconnues nécessaires pour pratiquer au Québec.
Après une première année d’études – au cours de laquelle la femme de 32 ans a maintenu une moyenne générale de 98 %, dont une session de 100 % –, sa demande a de nouveau été refusée par l’Université de Montréal. Je ne passe pas à cause de mon baccalauréat il y a 10 ans, malgré mon expérience terrain présentement, mon bac, ma maîtrise, puis le fait que j’ai réalisé 30 % du programme de médecine vétérinaire dans une école accréditée; ça ne passe pas, renchérit Rachèle Tremblay.
Résignée, elle a choisi de terminer son parcours à Saint-Kitts-et-Nevis. Ça ne vaut plus vraiment la peine de revenir ici, parce que je peux juste transférer en deuxième année. Il [faudrait] que je refasse trois années de plus, alors que présentement, je suis sur les derniers milles.
Rachèle Tremblay ne comprend pas qu’il soit aussi difficile d’entrer dans le programme, alors qu’une pénurie de vétérinaires sévit dans la province.
La Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal dit recevoir 1000 demandes d’admission chaque année, mais n’avoir que 96 places. L’université est consciente de refuser des centaines de candidatures exceptionnelles chaque année.
Elle aimerait offrir plus de places, mais pour ce faire, elle doit avoir plus de financement du gouvernement du Québec. Déjà, 24 nouvelles places doivent ouvrir à l’automne 2024 à Rimouski.
Nos locaux, on a des limites physiques; la classe ne peut pas avoir plus d’étudiants, les locaux sont complets, les salles de chirurgie sont complètes, les labos d’anatomie sont complets, puis notre personnel aussi, explique Marie Archambault, vice-doyenne aux affaires académiques et étudiantes à la Faculté. On a un personnel en ce moment pour enseigner à 96 étudiants. Ce qu’on constate, c’est que peut-être que certaines personnes prennent leur retraite un peu moins vite qu’on pensait. Donc oui, je suis inquiète, oui, il faut agir et on agit. Mais j’ai beaucoup confiance en l’avenir.
La façade du pavillon de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal à Saint-Hyacinthe
Photo : Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal
Pour sa part, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec indique qu’il serait heureux qu’un plus grand nombre d’admissions au doctorat en médecine vétérinaire soit rendu possible et qu’une des solutions à la pénurie passe notamment par l’admission d’un plus grand nombre d’étudiants.
Toutefois, plusieurs autres démarches peuvent être bénéfiques. […] Pensons à la révision du règlement qui permet aux médecins vétérinaires de déléguer des actes, la production d’un Guide sur l’accessibilité aux services vétérinaires pour les membres ainsi qu’un guide portant sur la télémédecine. L’admission à la profession de médecins vétérinaires étrangers fait également partie de l’équation. Nous travaillons également à réviser la réglementation en ce sens, poursuit-on par courriel.
Selon Rachèle Tremblay, ses études l’endetteront de 300 000 $. Elle aimerait que le gouvernement du Québec la soutienne financièrement, tout comme la dizaine d’autres étudiants québécois qui étudient à Saint-Kitts-et-Nevis en ce moment.
Au printemps, elle avait interpellé la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, dans une lettre ouverte.
Son cabinet a refusé notre demande d’entrevue. Par écrit, il explique que la ministre est consciente des enjeux de main-d’œuvre en médecine vétérinaire, et c’est pourquoi le gouvernement a annoncé l’an dernier un investissement important de 101 millions $ pour augmenter le nombre d’admissions de 26 % et décentraliser le programme de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal vers l’Université du Québec à Rimouski.
De son côté, le député Donald Martel dit être au courant du dossier, mais il a aussi refusé notre demande d’entrevue.
Avec les informations de Charles-Antoine Boulanger
Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)
Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)
Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)
Des médecins et des scientifiques en débattent depuis plus de 40 ans. L’équipe de Découverte fait le point.
Chaque corps réagit différemment à un excès de chaleur et d’humidité.
Vous trouvez qu'on vous demande de plus en plus souvent un pourboire, peu importe le service rendu? Vous …
Ils se sont prononcés à 69,2 % en faveur d'une interdiction des interventions médicales chez les mineurs.
Depuis 2020, il demeure difficile de se déplacer à faible prix dans l'est du pays.
Le plus puissant séisme de l'histoire du Maroc a fait plus de 2000 morts et autant de blessés.
Chaque corps réagit différemment à un excès de chaleur et d’humidité.
Qui brossera le tableau le plus sombre d’une possible victoire de l’adversaire?
Ils se sont prononcés à 69,2 % en faveur d'une interdiction des interventions médicales chez les mineurs.
Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

source

مقالات ذات صلة

اترك تعليقاً

لن يتم نشر عنوان بريدك الإلكتروني. الحقول الإلزامية مشار إليها بـ *

هذا الموقع يستخدم خدمة أكيسميت للتقليل من البريد المزعجة. اعرف المزيد عن كيفية التعامل مع بيانات التعليقات الخاصة بك processed.

زر الذهاب إلى الأعلى