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Hydrogène vert : Les opportunités et les défis pour le Maroc – Aujourd'hui Le Maroc

Le Maroc dispose de plusieurs atouts qui lui permettraient de se positionner comme leader des énergies renouvelables en Afrique. 
L’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS) a publié lundi 4 septembre une analyse stratégique sur l’hydrogène vert au Maroc. La filière présente un potentiel important pour le Royaume qui lui permettrait de se défaire d’une dépendance énergétique de près de 88 à 35% en 2040 et moins de 17% en 2050.
L’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS) vient de publier une analyse stratégique intitulée «Hydrogène vert au Maroc: Défis et opportunités pour le Royaume Chérifien». Élaborée par Ghalia Mokhtari, avocate, spécialiste des questions énergétiques et environnementales, experte auprès de l’IMIS avec la participation de El Mahdi Karoum, expert auprès de l’IMIS, cette analyse met en exergue l’opportunité incontestable que représente la filière de l’hydrogène vert au Maroc, ainsi que les principaux défis pour le Royaume, à savoir le coût, le cadre légal, le transport, la gestion de l’eau et le stockage. Cette analyse met aussi l’accent sur les points de vigilance qui doivent être observés par les pouvoirs publics, notamment en ce qui concerne l’accès au foncier à fort potentiel solaire et éolien, la mesure de l’impact social des projets sélectionnés ainsi que la sécurisation de la souveraineté énergétique du pays.
L’hydrogène vert, une solution alternative
Dans ce document, les experts de l’IMIS estiment qu’au vu des problématiques climatiques prégnantes, le développement de sources d’énergies vertes constitue un enjeu majeur, notamment pour le Maroc qui s’est fixé un objectif de production d’énergies renouvelables comptant pour plus de la moitié de son mix énergétique d’ici 2030. L’hydrogène vert constitue ainsi une solution alternative pour le pays, qui s’est fixé pour objectif d’atteindre un taux de production de 52% d’énergies renouvelables d’ici 2030, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 20% et également de participer à la décarbonation des pays partenaires. Ainsi , l’hydrogène vert pourrait jouer un rôle central pour atteindre cet objectif de «décarbonation» de l’industrie et de développement des énergies solaire, éolienne et hydraulique. La filière de l’hydrogène vert présente un potentiel important pour le Royaume qui lui permettrait de se défaire d’une dépendance énergétique de près de 88 à 35% en 2040 et moins de 17% en 2050. Alors que les plans d’investissement dans l’hydrogène de certains pays européens restent faibles par rapport à leur PIB (0,36% du PIB en France), le Maroc investirait en hydrogène l’équivalent de 7% de son PIB. Le Maroc dispose de plusieurs atouts qui lui permettraient de se positionner comme leader des énergies renouvelables en Afrique, à savoir des niveaux d’exposition solaire -3.000 heures par an en moyenne -, un capital de vent pour l’éolien parmi les plus élevés du monde, sans omettre la proximité géographique avec l’Europe.
Les principaux défis
Le coût de production de l’hydrogène vert reste élevé par rapport aux énergies fossiles. En effet, l’hydrogène vert est deux à trois fois plus cher que l’hydrogène bleu qui est produit à partir de combustibles fossiles. Selon de nombreux experts, ces écarts de coût et de performance devraient se réduire à travers le temps, au fur et à mesure de l’innovation et du déploiement de masse des différentes technologies d’électrolyse. Actuellement, la production d’hydrogène vert est environ 10 fois plus chère que la production de gaz naturel. Il existe peu d’électrolyseurs et l’énergie renouvelable nécessaire pour rendre le processus de production sans carbone est limitée. Pour que l’hydrogène soit effectivement adopté en tant que source alternative, le coût de production doit être réduit de manière significative. Pour ce faire, un soutien gouvernemental sera inévitable. L’Etat doit accompagner le développement du secteur sur le long terme, à travers des investissements publics, des soutiens et un cadre juridique stable sur un horizon d’au moins 15 ans. S’agissant du cadre légal, le Maroc ne dispose pas à ce jour d’un régime réglementaire complet spécifique qui traite des questions relatives à l’hydrogène. Par ailleurs, le stockage et le transport de l’hydrogène constituent une réelle préoccupation. L’eau est un élément essentiel de la production d’hydrogène. Par conséquent, les développeurs de projets et leurs banques devront veiller à ce que des dispositions appropriées soient prises en matière d’approvisionnement et que l’emplacement d’un projet permettra un approvisionnement en eau stable à long terme. Il faudra également garantir que l’installation de production dispose d’un approvisionnement en électricité fiable et à long terme. D’où la nécessité de conclure des accords d’achat d’électricité solides et bancables
Points de vigilance
Les auteurs de cette analyse préconisent d’inclure dans la doctrine marocaine qui découlera de l’«Offre Maroc» des points de vigilance non négociables, qui doivent présider à l’examen de tout projet soumis aux pouvoirs publics. Les auteurs notent qu’une industrie des électrolyseurs, des piles à combustible devra, à terme, être développée au Maroc pour profiter pleinement de cette stratégie en termes d’emplois. Ils font remarquer qu’aucun accord d’ « offtaking » ne saurait être négocié avec un acteur public ou parapublic marocain si celui-ci comportait des risques systémiques pour l’économie nationale. « A l’instar de la Chine, des accords de transfert de savoir-faire vers le tissu industriel national doivent être systématiquement signés avec les acteurs internationaux, afin de permettre l’émergence d’un écosystème de l’hydrogène vert », soulignent-ils. Les projets destinés à l’export ne devraient être examinés qu’une fois un seuil satisfaisant contribuant à la souveraineté énergétique nationale soit atteint. Ainsi, un droit de «préférence nationale» doit être introduit dans les contrats, qui permettrait au pays de bénéficier de la production si une rupture de production d’énergie majeure était enregistrée sur le plan national.
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