Shell va fournir du GNL au Maroc sur une durée de 12 ans – Arabnews fr
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RABAT: Le géant énergétique britannique Shell va fournir 500 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an au Maroc, aux termes d’un contrat d’une durée de 12 ans, a indiqué le ministère marocain de la Transition énergétique et du développement durable.
Ce contrat a été signé vendredi à Rabat entre l’établissement public marocain ONEE (Office national de l’électricité et de l’eau potable) et Shell, a précisé le ministère dans un communiqué.
Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.
L’accord porte sur la livraison annuelle au Maroc de 500 millions de mètres cubes sur une durée de douze ans, soit un volume global de six milliards de m3.
Dans les première années, l’approvisionnement sera assuré via les ports espagnols et la partie marocaine du Gazoduc Maghreb-Europe (GME), avant une livraison à travers de futurs terminaux méthaniers marocains, est-il précisé.
Le 1er novembre 2021, l’Algérie a cessé d’approvisionner le Maroc en gaz naturel via le GME, après avoir rompu ses relations diplomatiques avec Rabat, sur fond de vives tensions entre les deux voisins du Maghreb.
Depuis, le royaume cherche à diversifier les options pour couvrir ses besoins énergétiques.
Selon le directeur général de l’ONEE Abderrahim El Hafidi, l’accord avec Shell permettra “de répondre à une partie de nos besoins et de garantir l’approvisionnement en gaz naturel de nos centrales”.
“Ce contrat de fourniture à moyen terme renforcera la sécurité énergétique du royaume et améliorera sa compétitivité en accélérant la stratégie marocaine de décarbonisation”, a expliqué de son côté la ministre de la Transition énergétique Leila Benali, citée dans le communiqué.
Le Maroc est entré pour la première fois sur le marché international du GNL en 2022.
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PARIS: C’est du jamais vu depuis que le Livret A a été généralisé à toutes les banques en 2009: au premier semestre, les épargnants ont déposé près de 26 milliards d’euros de plus qu’ils n’en ont retirés, un niveau inédit.
Ce résultat porte pour la première fois aussi l’encours total du Livret A au-dessus de la barre symbolique de 400 milliards d’euros (à 401,3 milliards d’euros précisément dont 25,84 engrangés au premier semestre). Il n’est toutefois pas vraiment une surprise après un premier trimestre déjà historique pour le livret le plus détenu en France, par 55,1 millions d’épargnants au 31 décembre 2022.
L’écart entre dépôts et retraits (“collecte nette”) était un surplus de 20 milliards d’euros sur les trois premiers mois de l’année, à la faveur d’une hausse du taux du Livret a porté à 3% au 1er février.
Mais la tendance s’est ensuite quelque peu calmée au second trimestre et le maintien du taux à 3% à partir du 1er août (au lieu de la hausse que certains espéraient) ne devrait pas redonner un coup de fouet au Livret A.
Sur le mois de juin, la collecte nette s’est élevée à 1,34 milliard d’euros, soit nettement moins que les 2,47 milliards de mai. Le niveau reste toutefois conséquent, et c’est même le deuxième meilleur mois de juin depuis 2009, après les 3 milliards d’euros net collectés en juin 2020, au sortir du premier confinement.
Les premiers mois flamboyants de 2023 s’expliquent notamment par le passage de 2 à 3% du taux au 1er février: les hausses de taux ont tendance à favoriser un afflux d’épargne sur le Livret A dans les mois qui suivent. Cet argument a d’ailleurs probablement joué dans la décision des autorités de ne pas relever une nouvelle fois le taux en août, afin de ne pas trop handicaper la consommation, principal moteur de la croissance en France.
“Lors de ce premier semestre, le Livret A a conforté sa place de placement préféré des Français”, a réagi dans une note Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne.
Record aussi pour le LDDS
L’argent déposé sur les Livrets A et sur son jumeau le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), plafonnés respectivement à 22.950 euros et 12.000 euros hors intérêts capitalisés, est garanti par l’État et exonéré d’impôts et de prélèvements sociaux.
Même maintenu à 3% — un niveau inférieur à l’inflation, enregistrée à 4,5% sur un an en juin —, le Livret A rapporte toujours bien plus à ses détenteurs que s’ils placent leur argent dans les fonds euros de l’assurance vie.
A titre de comparaison, en mai, l’assurance vie a enregistré une collecte nette négative, selon France Assureurs. La différence entre les prestations versées aux épargnants et les sommes déposées sur l’assurance vie s’est élevée à 1,6 milliard d’euros.
Les fonds euros, souvent comparés au Livret A car le capital y est garanti, sont en déclin depuis plusieurs années: depuis décembre 2019, ils n’ont connu qu’un seul mois où le solde entre dépôts et retraits a été positif.
Le LDDS a pour sa part engrangé 830 millions d’euros en juin et 8,7 milliards au premier semestre, un record sur la période dans les deux cas.
Entre janvier et juin, les deux livrets ont donc collecté environ 34,5 milliards d’euros net, ce qui porte leur encours à 544,2 milliards d’euros à fin juin (+11% sur un an).
Sauf retournement de situation au second semestre, le Livret A et le LDDS devraient bien battre la collecte exceptionnelle de 2020, qui était de 35,21 milliards d’euros, voire celle historique de 2012 (49,16 milliards), dopée à l’époque par le relèvement des plafonds.
M. Crevel s’attend à une “érosion de la collecte” d’ici la fin de l’année “d’autant plus si l’inflation se résorbe”. “Traditionnellement, les six derniers mois de l’année sont propices aux dépenses (vacances, rentrée scolaire, fêtes de fin d’année)”, selon lui.
Gérés conjointement par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et les réseaux bancaires, les Livrets A et LDDS financent le logement social, les PME mais aussi la transition énergétique et l’économie sociale et solidaire (ESS).
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RIYAD: Afin de faire de l’Arabie saoudite un centre régional pour les énergies propres, le Fonds d’investissement public du Royaume (PIF) a signé un protocole d’accord avec la société japonaise de production d’électricité Jera Co. Inc. pour développer conjointement des projets d’hydrogène vert et des produits dérivés.
Selon un communiqué de presse, cet accord permettra aux deux parties d’entreprendre des études de faisabilité de ces projets afin de répondre aux besoins des marchés nationaux et internationaux.
Jera est la plus grande entreprise japonaise de production d’électricité. Elle opère sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, des approvisionnements en combustibles, en amont, jusqu’à la production d’électricité.
L’accord devrait permettre de dégager davantage de possibilités de synergie entre les deux entreprises en exploitant conjointement les ressources et les capacités de développement de dérivés verts de l’hydrogène, dont l’ammoniac, ajoute le communiqué.
En outre, le protocole d’accord élargira les opportunités commerciales pour les deux parties.
Le PIF a investi dans des projets écologiques, car le Royaume entend jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le changement climatique.
En octobre 2021, le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a annoncé que l’Arabie saoudite s’engagerait à investir plus de 180 milliards de dollars (1 dollar = 0,90 euro) pour soutenir ses objectifs de durabilité.
Jera, créée par la consolidation des départements des combustibles et de l’énergie thermique de la Tokyo Electric Power Co. et de la Chubu Electric Power Co., a déjà une présence régionale, avec une filiale au Moyen-Orient établie aux Émirats arabes unis en octobre 2021.
Située à Dubaï, Jera Middle East and Africa Management Co. Ltd. a été lancée pour développer des centrales électriques à cycle combiné, des projets d’énergie renouvelable à grande échelle et des projets de production de carburants verts.
Avec des projets existants de centrales électriques au gaz et de dessalement dans la région du Conseil de coopération du Golfe (CCG), l’entreprise a déclaré qu’elle recherchait activement de nouveaux partenariats au Moyen-Orient afin d’étendre son développement de projets de décarbonisation.
Elle travaillera également avec des entreprises de premier plan au Japon et ailleurs pour établir et développer des chaînes d’approvisionnement en hydrogène et en ammoniac.
D’autre part, le PIF étend ses investissements à d’autres secteurs comme l’hydrogène vert, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la gestion des déchets.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de sa stratégie de diversification à long terme, qui consiste à développer activement des projets qui contribuent à la réalisation de l’objectif de l’Arabie saoudite en matière d’émissions nettes zéro.
Le contrat entre Jera et le PIF intervient après un accord de collaboration stratégique annoncé mercredi avec l’Abu Dhabi National Oil Co. pour une coopération dans les domaines de l’hydrogène propre et de l’ammoniac.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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LONDRES : La banque britannique Virgin Money va fermer près d’un tiers de ses agences au Royaume-Uni, dernière du secteur à réduire son réseau dans le pays, les clients se tournant de plus en plus vers les opérations en ligne.
Au total, 39 agences Virgin Money vont être fermées avec 91 restantes dans le pays, et 255 emplois sont menacés, indique un communiqué reçu vendredi par l’AFP.
Virgin Money dit avoir pris en compte dans le choix des agences qui fermeront leurs portes le nombre de clients vulnérables potentiels dans chaque région, et l’accès à des «alternatives» comme les bureaux de poste ou les distributeurs de billets.
L’établissement bancaire fait valoir que le nombre de transactions dans les agences a chuté d’environ 43% depuis la pandémie de Covid-19.
La directrice opérationnelle Sarah Wilkinson souligne que la banque «cherchera des options pour garder autant d’employés que possible» parmi ceux qui sont concernés par les suppressions de postes, en tentant de les transférer sur d’autres fonctions.
«Pendant que le secteur des services financiers engrange des bénéfices énormes, ils doivent commencer à prendre au sérieux leurs responsabilités face à leurs clients et les communautés» dans lesquelles ils évoluent, a dénoncé le syndicat Unite.
Il ajoute que l’«accès à de l’argent liquide est un besoin fondamental pour nos commerces locaux».
Face à la migration de leurs clients vers la banque en ligne, les établissements ferment des agences à tour de bras et sont accusés de créer des «déserts bancaires» qui forcent leurs clients à devoir aller de plus en plus loin pour retirer des espèces ou faire certaines opérations en face à face.
En particulier, ces fermetures d’agences à travers le pays sont accusées d’accentuer la précarité des populations les plus vulnérables en rendant leur accès aux services bancaires de plus en plus difficile.
L’an dernier, l’association de consommateurs Which! estimait que la moitié des 10.000 agences du Royaume-Uni auraient disparu entre 2015 et fin 2022.