Séisme au Maroc : après la catastrophe, un élan mondial de solidarité – L'Humanité
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Chefs d’État, ONG ou simples citoyens, les témoignages de solidarité affluent depuis samedi pour venir en aide aux sinistrés. En France, la communauté marocaine, frappée au cœur, s’organise pour aider.
De Paris à Washington, de New Delhi à Doha en passant par Tunis, Moscou, Kiev, Tel-Aviv et même Alger, la communauté internationale a offert son aide à Rabat. Des quatre coins du monde, des équipes de premiers secours sont dépêchées sur les lieux de la catastrophe alors qu’en France, la communauté marocaine organise la solidarité.
En quelques heures à peine, les messages de soutien et les propositions d’aide matérielle ont afflué à l’adresse du Maroc. « Bouleversé après le terrible séisme », Emmanuel Macron a annoncé que la France se tenait « prête à aider aux premiers secours ». Samedi soir, les dirigeants des 27 États de l’Union européenne cosignaient une lettre à Mohammed VI, assurant le souverain marocain de leur « pleine solidarité ».
Sur l’autre rive de la Méditerranée, l’Espagne a immédiatement proposé « des équipes de secours » et son « aide pour la reconstruction ». Un soutien matériel également offert par la Suisse, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Qatar… Moscou et Kiev ont de leur côté exprimé leur solidarité, tout comme la Chine et l’Inde. Depuis la Turquie, dévastée en février dernier par un puissant séisme qui a tué 50 000 personnes, Recep Tayyip Erdogan a pour sa part proposé son aide à Rabat.
En Israël, dont les relations avec le Maroc se sont normalisées en 2020, le premier ministre Benyamin Netanyahou a annoncé la préparation de « l’envoi d’une équipe d’aide dans la région ». Malgré la rupture totale des relations diplomatique avec le Maroc, l’Algérie, pas la voix de son ministre des Affaires étrangères, a présenté ses « sincères condoléances au peuple marocain frère ».
Malgré l’ampleur des dégâts, « le gouvernement marocain bloque complètement les équipes de secours », qui attendent d’obtenir le feu vert pour intervenir, déplorait ce dimanche matin Arnaud Fraisse, président de l’ONG Secouristes sans frontières, au micro de France Inter.
Selon lui, seules les équipes qataries et tunisiennes avaient alors obtenu le précieux sésame. Partis de Nice, les cinq volontaires de l’ONG Ulis, pour Unité légère d’intervention et de secours, étaient eux aussi, ce dimanche, bloqués à l’aéroport. « Nous sommes une toute petite équipe, très mobile, nous avons l’habitude d’intervenir sur ces terrains, de bivouaquer avec les sinistrés comme on l’a fait en Turquie, au Pakistan », explique l’un des membres de l’association.
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Équipés de matériel d’écoute, de caméras filaires et accompagnés de quatre chiens spécialisés, ces pompiers et maîtres-chiens, déplorent le retard pris alors que la Croix-Rouge internationale alertait, samedi, sur l’importance d’intervenir rapidement, dans les « 24 à 48 heures critiques » qui suivent ce type de catastrophe.
« Choqués » et « inquiets », les Franco-Marocains ont vécu à distance et dans l’angoisse une catastrophe qui les a touchés de plein fouet. « J’ai passé la nuit chez mon oncle à regarder Al Jazeera en boucle et à tenter de joindre les proches au Maroc », raconte Youness, qui finit ses études à Toulouse.
Une partie de sa famille vit dans le Haut Atlas, entre Tinghir et Ouarzazate et « heureusement, le réseau téléphonique passait encore et on a pu prendre des nouvelles de tout le monde », confie le jeune homme. Passé le choc, Ravia, elle, a choisi d’agir immédiatement. « Je me suis tout de suite dit qu’il fallait que je fasse quelque chose », se remémore-t-elle.
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La jeune femme vit à Saint-Affrique (Aveyron) et « sur ma ville, explique-t-elle, il y a très peu d’associations. Je me suis donc rapprochée de la mosquée de Millau pour les aider à collecter des fonds ». Ravia poste alors des messages sur les réseaux sociaux, relayant l’initiative.
« Pour l’instant, il ne s’agit que de solidarité financière car les dons en nature sont très difficiles à acheminer sur place », poursuit-elle. Sur tout le territoire, la solidarité s’organise concrètement : permanences téléphoniques, locaux d’associations ouverts tout le week-end, collectes de dons… Endeuillée et solidaire, la communauté marocaine de France s’organise pour venir en aide aux sinistrés.
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Séisme au Maroc : après la catastrophe, un élan mondial de solidarité
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