Samira Sitaïl, une journaliste engagée pour représenter le Maroc en … – Jeune Afrique
Le nomination d’une nouvelle ambassadrice du Maroc en France, presque deux ans après le départ du dernier titulaire du poste, peut laisser penser à une amorce de détente entre les deux capitales. Mais le profil de la diplomate choisie indique clairement que le royaume entend rester ferme sur ses positions.
Samira Sitaïl. © Guillaume Molle pour JA
Publié le 20 octobre 2023 Lecture : 4 minutes.
Près de deux ans après le départ de Mohamed Benchaâboun de l’ambassade du Maroc à Paris, le royaume a enfin décidé d’en finir avec la politique de la chaise vide pour ce poste clef en nommant Samira Sitaïl, journaliste très populaire dans le paysage audiovisuel du royaume, qui a largement contribué à la métamorphose de la télévision marocaine lorsqu’elle était directrice de l’information de la chaîne nationale 2M. Une décision chargée en symboles.
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Alors qu’il aurait pu contribuer à apaiser les tensions entre Rabat et Paris, le séisme d’Al Haouz a exacerbé l’état détestable des relations entre les deux capitales. En cause, la question du Sahara.
De l’affaire Ben Barka au récent coup de froid diplomatique, l’histoire des relations entre Rabat et Paris est émaillée de brouilles, évoluant parfois au gré des liens qu’entretenaient les monarques marocains et les présidents français.
Nommé en octobre 2021, l’ambassadeur du royaume à Paris est déjà de retour à Rabat où il va prendre la direction du Fonds Mohammed VI pour l’investissement. Si elle n’est pas officiellement présentée comme un rappel, la décision est symboliquement lourde de sens dans un contexte de tension persistante avec Paris.
© Jeune Afrique 2023, tous droits réservés