Réveil Courrier du 18 juillet 2023 – Courrier international
Chaque matin à 6h, le meilleur de la presse étrangère
Pénuries alimentaires. La Russie se retire de l’accord sur les céréales ukrainiennes
Pendant que vous dormiez. Canicule, Borne, Erdogan, Sahara occidental : les informations de la nuit
Climat. Quels records de chaleur vont-ils être atteints ce mardi en Italie ?
Vu d’Allemagne. Les Parisiens vont-ils vraiment se baigner dans la Seine ?
Scandale. Stigmatisation des règles : au Kenya, 34 employées forcées de se déshabiller
Cinéma. “Oppenheimer” : Nolan veut montrer “le monde avec les yeux” du père de la bombe atomique
Été. Le désamour allemand pour les festivals de musique
Un an après son entrée en vigueur, cet accord crucial pour la sécurité alimentaire mondiale n’a pas été renouvelé. La décision de Moscou va obliger l’Ukraine à trouver des solutions alternatives pour exporter son blé et autres céréales.
L’accord permettant l’exportation sécurisée des céréales ukrainiennes en mer Noire, en vigueur depuis un an, a pris fin lundi 17 juillet du fait du retrait de la Russie, qui a prévenu qu’elle ne garantirait plus la sécurité des navires dans la zone. Cela “suscite une fois de plus des craintes sur l’approvisionnement alimentaire mondial et sabote une des rares percées diplomatiques” depuis le début de la guerre en Ukraine, se lamente la chaîne d’information américaine CNN.
Négocié sous l’égide de la Turquie et des Nations unies en juillet 2022, l’accord devait officiellement expirer à minuit (à l’heure locale d’Istanbul, Kiev et Moscou), mais le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré quelques heures auparavant que la Russie ne renouvellerait pas sa participation au “Black Sea Grain Initiative”, le considérant comme “de facto terminé aujourd’hui”.
Dans son allocution nocturne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affiché sa volonté de poursuivre les exportations de céréales via la mer Noire. “Même sans la Russie, tout doit être fait pour que nous puissions utiliser ce corridor. Nous n’avons pas peur”, a-t-il assuré, selon le journal ukrainien Kyiv Post.
“Le dernier cargo ayant bénéficié d’un laissez-passer était turc et a quitté le port d’Odessa dimanche pour Amsterdam avec à son bord du maïs et du colza”, écrit le quotidien belge Le soir. Près de 33 millions de tonnes métriques de maïs, de blé et d’autres céréales ont ainsi été exportées par l’Ukraine dans le cadre de cet accord.
“Des centaines de millions de personnes sont confrontées à la faim et les consommateurs font face à une crise mondiale du coût de la vie. Ils en paieront le prix”, a déploré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ajoutant que l’ONU continuerait d’essayer d’obtenir un accès sans entrave aux marchés mondiaux de l’alimentation. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a accusé la Russie d’une “militarisation continue de la nourriture” qui nuit à des millions de personnes vulnérables dans le monde, rapporte le Washington Post.
Quant au président turc Recep Tayyip Erdogan – qui a joué dans ce dossier un rôle important de médiateur aux côtes des Nations unies –, il s’est dit convaincu que son homologue russe voulait poursuivre l’accord. “Je pense que malgré la déclaration d’aujourd’hui, mon ami M. Poutine veut poursuivre l’accord humanitaire”, a-t-il déclaré, précisant qu’il allait lui en parler lors de leur entrevue prévue en août. C’est la deuxième fois que la Russie se retire de l’accord, après une brève sortie en novembre 2022, contredite le lendemain sous la pression d’Erdogan.
Vladimir Poutine s’est plaint du fait que, dans le cadre de l’accord, selon lui, une quantité insuffisante de céréales atteignaient les pays pauvres – l’ONU a pourtant fait valoir que l’arrangement avait profité à ces États en aidant à faire baisser les prix des denrées alimentaires de plus de 20 % dans le monde.
Ce nouveau coup de semonce intervient juste avant le sommet russo-africain de la semaine prochaine à Saint-Pétersbourg, “auquel une foule de dirigeants africains doivent assister”, remarque le Financial Times. Or selon un expert interrogé par le quotidien économique, la nouvelle donne va probablement “obliger les pays d’Afrique et du Moyen-Orient à acheter du blé russe”.
La Russie a toutefois laissé entendre qu’elle pourrait revenir dans l’accord si “ses conditions” étaient satisfaites, sans préciser qu’elle entendait par là. Selon Le soir “on sait que la présidence russe estime être lésée par l’effet des sanctions occidentales bloquant l’exportation de produits agricoles. Elle exige aussi la réintégration au sein du système de règlements interbancaires Swift de Rosselkhozbank, la banque agricole russe.”
Il existe bien une “route alternative pour les céréales ukrainiennes qui ne peuvent pas être expédiées via la mer Noire”, détaille la BBC : “elles peuvent être envoyées soit par train vers la Pologne avant d’être acheminées vers les ports de la mer Baltique ; soit par train puis barge jusqu’au port roumain de Constanta”, qui donne sur la mer Noire.
Depuis le début de la guerre, l’Ukraine a expédié environ 10 % de ses exportations de céréales ainsi. Mais des “embouteillages” sont à prévoir si cette route était davantage exploitée, “les chemins de fer ukrainiens ayant un écartement différent de ceux du reste de l’Europe”, explique la télévision publique britannique.
En outre, beaucoup de céréales ukrainiennes sont en réalité restées en Pologne, en Hongrie, en Roumanie, en Bulgarie ou en Slovaquie plutôt que d’être acheminées plus loin, ce qui “a engorgé leurs marchés et fait chuter les prix des denrées alimentaires locales”, constate la BBC. Afin de protéger les revenus des agriculteurs dans ces pays, l’UE a dû accepter de restreindre les exportations alimentaires de l’Ukraine jusqu’au 15 septembre. D’ici là, la situation aura sans doute déjà évolué.
Courrier international
Un dôme de chaleur continue de s’abattre sur l’hémisphère nord. L’Italie se prépare à des températures proches du record européen de 48,8 °C en Sicile et en Sardaigne (en 2021). Un incendie géant sévit en Grèce et menace une zone balnéaire évacuée près d’Athènes. En Espagne, la température a dépassé les 44 °C dans plusieurs villes andalouses. La France n’est pas épargnée par cette canicule mais le mercure y reste pour l’instant sous les 40 °C, bien que sept départements du sud-est aient été mis lundi en vigilance orange. Les États-Unis sont également confrontés à une vague de chaleur oppressante, affectant plus de 80 millions de personnes, tandis que la vallée de la Mort en Californie s’approche de son record de 53,3 °C, et que plusieurs incendies sévissent dans l’État. La Chine a signalé un nouveau record de température de 52,2 °C dans la région aride du Xinjiang (ouest)… “ Ce n’est que le début”, a déclaré à CNN Simon Lewis, président de la science du changement global à l’University College London. Le chef de l’Organisation mondiale de la santé a exhorté lundi les dirigeants mondiaux à “agir maintenant” face à la crise climatique.
Élisabeth Borne confirmée à son poste de première ministre. L’Élysée estime que “l’objectif des cent jours a été tenu et (que) le calme est revenu”, après les violences de juin suite à la mort de Nahel M. Un remaniement ministériel va cependant être annoncé en cours de la semaine. Des ministres issus de la société civile, comme celui de l’Éducation Nationale, Pap Ndiaye, “sont donnés sortants depuis plusieurs semaines”, prédit le quotidien suisse Le Temps. Les conseillers de l’Élysée font également savoir qu’Emmanuel Macron prendra la parole, avant dimanche, pour expliquer le “cap” qu’il entend donner à la suite de son mandat.
Après Washington, Israël reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Benyamin Nétanyahou en a informé le roi Mohammed VI par une lettre dans laquelle il l’informe également qu’il “examinait positivement” l’ouverture d’un consulat à Dakhla, la capitale de cette région contestée. Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts entre Rabat et Jérusalem pour normaliser leurs liens. Efforts entrepris en 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, négociés par l’administration Trump, et par lesquels les États-Unis reconnaissaient l’annexion unilatérale du Sahara occidental par le Maroc. “Israël s’est efforcé de renforcer ses liens avec son allié arabe naissant, alors même que son actuel gouvernement de droite a semé la consternation parmi ses partenaires des accords d’Abraham”, commente The Times of Israel.
Erdogan entame une tournée dans le Golfe, en quête d’investissements. Le président turc est arrivé lundi à Djeddah, en Arabie saoudite, première étape d’une tournée dans trois États du Golfe, qui le conduira ensuite aux Émirats arabes unis et au Qatar. Recep Tayyip Erdogan cherche à attirer des investissements étrangers pour relever l’économie en difficulté de son pays, en proie à un effondrement de la monnaie et à une inflation galopante. C’est sa deuxième visite en Arabie saoudite depuis 2018, lorsque les liens entre les deux pays avaient été “tendus par le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi par des agents saoudiens au consulat du royaume à Istanbul”, rappelle Al-Jazeera. “La Turquie avait alors provoqué la colère de Riyad en ouvrant une enquête et en informant les médias internationaux des détails sanglants du meurtre.”
Courrier international
En ce début de semaine, un puissant anticyclone apportera une vague de chaleur extraordinaire dans la péninsule. Les météorologues estiment que certains records de température pourraient être battus.
Cerberus, le chien à trois têtes, s’en va, mais son successeur, Charon, pilote de la barque des enfers, s’annonce encore plus impitoyable.
Les noms choisis pour baptiser les anticyclones qui traversent ces jours-ci le sud de l’Europe renvoient à des figures menaçantes de la mythologie grecque. Et pour cause.
Selon les météorologues, le nouvel anticyclone provoquera des chaleurs très intenses dans les prochains jours. En Italie, on estime que certains records de température pourraient être battus.
“La journée du mardi 18 juillet pourrait devenir une date historique à Rome, rapporte en effet le site d’information Fanpage. Le record de chaleur enregistré dans la ville le 28 juillet 1983, il y a exactement quarante ans, pourrait être battu.”
Ce jour-là, le mercure était monté jusq
Beniamino Morante
Pendant cent ans, il était interdit de se baigner dans le fleuve de la capitale, mais les Parisiens pourront y barboter à partir de 2025. Mais au fait, en ont-ils envie ? s’interroge un journaliste outre-Rhin.
L’info la plus brûlante du moment, à Paris, c’est l’annonce par la maire, Anne Hidalgo, des trois sites de la Seine où l’on pourra se baigner à partir de 2025. On savait déjà depuis un moment que la Seine allait être rouverte à la baignade après cent ans d’interdiction pour cause de mauvaise qualité de l’eau. Les Parisiens savent désormais où exactement ils pourront y sauter : à Bercy, en face de la Bibliothèque nationale, en face de l’île Saint-Louis et, plus loin en aval, sur l’île aux Cygnes, près de la tour Eiffel. Jusqu’à présent, “un à deux” sites seulement avaient été évoqués. Les nageurs olympiques auront droit à quelques épreuves dans la Seine en 2024, avant que le grand public puisse y accéder.
Ce sera un tournant pour Paris. Cette ville déborde déjà de tout : beauté, culture, joie de vivre. Il était juste difficile de s’y rafraîchir alors que les étés se font de plus en plus chauds. On y trouve bien quelques pis
Thomas Kirchner
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Plusieurs responsables d’une fromagerie kényane sont accusés d’avoir forcé des employées à se déshabiller pour savoir laquelle avait jeté une serviette hygiénique dans la mauvaise poubelle.
L’affaire relance le débat sur la stigmatisation des règles au Kenya. Près de la capitale, Nairobi, une fromagerie kényane est dans la tourmente alors que plusieurs de ses responsables sont accusés d’avoir forcé des employées à se déshabiller pour savoir lesquelles avaient leurs règles, dans l’espoir de démasquer celle qui avait jeté une protection hygiénique dans la mauvaise poubelle.
L’incident se serait déroulé le 4 juillet. Le soir même, une employée a dénoncé les faits sur les réseaux sociaux. “Des femmes ont été harcelées en présence d’une responsable des ressources humaines pour les forcer à enlever leurs sous-vêtements”, écrit-elle dans une publication citée par le quotidien kényan The Standard. “Nous n’avons pas eu le choix, nous avons été menacées de perdre notre travail si nous ne le faisions pas”, complète-t-elle.
Le lendemain, l’affaire a été relayée par la sénatrice Gloria Orwoba sur Twitter. Célèbre pour son combat contre la stigmatisation des règles connue sous le nom de “period-shaming”, la sénatrice raconte qu’une responsable aurait exi
Courrier international
Le long-métrage sur la vie de Robert Oppenheimer, le père de la bombe atomique, sort le 19 juillet en France. Il est “sans conteste le film le plus impressionnant de Christopher Nolan”, écrit le “Los Angeles Times”. Le cinéaste britannique se confie sur son approche du personnage, la fascination n’empêchant pas la nuance.
Face à un scientifique réticent à rejoindre l’équipe d’Oppenheimer pour le projet Manhattan, le général Leslie Groves (Matt Damon) s’emporte et le somme de participer “au p*** de projet le plus important de l’histoire de l’humanité”. Le Los Angeles Times est allé à la rencontre de Christopher Nolan, qui s’est penché sur l’histoire de Robert Oppenheimer, principal architecte de la bombe atomique. Le long-métrage arrive dans les salles françaises le 19 juillet. “Tous les films que j’ai réalisés sont, d’une manière ou d’une autre, des films noirs, argue le réalisateur britannique. On y parle toujours de conséquences. Avec Oppenheimer, on parle des conséquences les plus rapides et les plus brutales imaginables.”
L’un des partis pris des plus intelligents est de présenter le récit en entremêlant les époques – une perturbation chronologique chère à l’auteur de Memento et Interstellar. Le spectateur est embarqué dans des allers-retours entre les études du physicien en Europe pendant la révolution quantique, les jeux politiques troubles de la chasse aux communistes dans l’Amérique de l’après-guerre (les accointances d’Oppenheimer avec des syndicats de gauche lui ont valu plus d’un problème) et le laboratoire secret de Los Alamos dans les deux dernières années de la Seconde Guerre mondiale.
De quoi dessiner “le portrait nuancé d’un personnage complexe et controversé, connu comme le père de la bombe atomique, et qui est passé du statut de héros de guerre à celui de paria littéralement du jour au lendemain.” Et faire comprendre le basculement du monde dans une toute nouvelle ère : la nôtre.
La fascination de Nolan pour cette figure historique a été nourrie par la lecture d’American Prometheus (non traduit en français), une biographie signée Kai Bird et Martin J. Sherwin publiée en 2005 après vingt-cinq ans de recherches et récompensée d’un Pulitzer. Le scénario y puise abondamment, et c’est en observant le regard du scientifique sur la couverture qu’il s’est rendu compte que Cillian Murphy, un de ses acteurs fétiches (ils sont nombreux au générique), serait parfait pour le rôle. En revanche, pas question de se laisser enfermer dans les codes rigides du biopic, précise-t-il au quotidien : il leur préfère la composition d’“un thriller, d’un braquage de banque, d’un drame avec plaidoirie”.
“Plus que tout, Nolan s’applique à rendre compte des instincts souvent contradictoires de son personnage, ne cherchant en aucune manière à occulter ou minimiser les impasses dans lesquelles il s’est retrouvé, tant au plan scientifique que personnel ou politique.” Le réalisateur montre ainsi l’arrogance intellectuelle d’Oppenheimer autant que son génie et interroge son degré de manipulation, de naïveté et de regret. “Il fait le genre d’erreur stupide que seuls les gens vraiment brillants peuvent commettre”, affirme Nolan.
Comme le sens du spectacle se double chez lui d’un souci du détail, le réalisateur a cherché à tourner le plus possible dans les lieux réels, “et s’est par exemple installé dans la véritable maison du physicien, à Los Alamos, pour les scènes en intérieur”, rapporte le critique Kenneth Turan dans le journal californien. Impossible en revanche, toujours au Nouveau-Mexique, de s’installer sur le site exact de Trinity, où a eu lieu le premier essai atomique, le 16 juillet 1945, déplore Nolan. “Comme cela reste un terrain d’exercice militaire, c’était trop compliqué.” De même, la fameuse explosion (le morceau de bravoure du film qu’il convient de ne pas trop dévoiler) n’est pas une pure image de synthèse créée par ordinateur mais bien une détonation réelle – quoique non atomique –, pour laquelle les acteurs ont dû s’abriter dans un bunker. Comme les scientifiques et militaires qu’ils incarnent. Nolan se souvient :
Kenneth Turan est conquis. Oppenheimer est “sans conteste le film le plus impressionnant de Nolan. Le réalisateur met son immense savoir-faire visuel au service d’une étude de personnage parmi les plus fascinantes de l’histoire récente du septième art américain.” Et l’angle d’attaque y est pour beaucoup, résume le cinéaste, en évoquant son rapport à Oppenheimer : “On ne veut pas le juger, on veut être lui, on veut vivre tous les aléas de sa vie, pour voir le monde avec ses yeux. Il est rare dans un film d’avoir l’occasion d’approfondir vraiment ce genre de moment particulier. Connaissons-nous réellement nos propres motivations ?”
Courrier international
Pour nos voisins d’outre-Rhin, les festivals ont longtemps été incontournables, au même titre que les bières fraîches et les coups de soleil. Mais de plus en plus de spectateurs renoncent à ce plaisir estival pour des raisons économiques.
“Le soleil brillait, la température tournait autour de 20 °C, des conditions parfaites pour Rock am Ring, le deuxième festival musical d’Allemagne.” Et pourtant, les spectateurs allemands n’étaient pas au rendez-vous, se désole Der Spiegel.
Situé près du village de Nürburg, dans l’ouest du pays, cet important événement culturel n’a rassemblé que 75 000 personnes, contre 90 000 l’année précédente. “Cela coûtait manifestement trop cher pour beaucoup de gens.”
Outre-Rhin, l’inflation touche les événements estivaux – et particulièrement le secteur de la musique. En moyenne, le prix des billets de festivals a augmenté de 15 % en un an, selon les données de l’association professionnelle de l’industrie du spectacle et des concerts, le Bundesverband der Konzert- und Veranstaltungswirtschaft (BDKV).
Les organisateurs assurent que ce phénomène est lié aux cachets des têtes d’affiche, ainsi qu’à la hausse des tarifs des prestataires de services. De leur côté, ces derniers évoquent l’augmentation des prix des matières premières, de l’énergie et des coûts humains.
Depuis le début de l’été, “les fans expriment leur colère sur les réseaux sociaux”. Car, comme le montre l’enquête de l’hebdomadaire, certains festivals pratiquent aussi ce qui s’apparente à “de la tromperie sur la marchandise”, en incorporant dans le prix des billets des coûts cachés.
“Avant, quand on tenait à avoir une douche ou à arriver plus tôt, on payait un supplément pour ça, explique le média de Hambourg. Maintenant, tout est compris [pour tout le monde], mais le prix du billet est facilement 40 euros plus cher.”
Le public n’est pas dupe. Eux aussi touchés par l’inflation au quotidien, de nombreux passionnés allemands préfèrent renoncer à assister à ce genre d’événements. Déjà en 2022, seuls 40 % des festivaliers du pays étaient prêts à dépenser plus de 200 euros pour ce type d’événement.
Ce qui pousse le Spiegel à s’interroger : “Les billets de festival seront-ils un produit de luxe à l’avenir ? Ou est-ce qu’ils le sont déjà depuis longtemps ?”
Courrier international