Uncategorized

Recruter des professeurs à bac +3 ? La nouvelle piste du gouvernement face à la pénurie d'enseignants – TF1 INFO

Découvrez tout
l’univers TF1 INFO
Source : JT 20h Semaine
Les candidats au métier d'enseignant pourront-ils bientôt se présenter au concours de recrutement avec une licence en poche ? C'est en tout cas le projet défendu par le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye, qui entend ainsi pallier la pénurie qui se poursuit dans l'enseignement.
"Je souhaite placer le concours de professeur des écoles à bac +3 sans renoncer à la mastérisation. Nous proposerons, après le concours, deux ans de formation rénovée et rémunérée", a ainsi déclaré ce jeudi le ministre de l'Éducation dans un entretien au journal Le Monde. Précisant que la réforme "attirera davantage de candidats, notamment des étudiants défavorisés, nos futurs 'hussards noirs de la République", il a ajouté espérer "mettre cette réforme en œuvre en 2025".
Le levier de la formation et du recrutement avait été évoqué plusieurs fois par le ministre pour faire face à la perte d'attractivité du métier d'enseignant, en plus des "efforts" budgétaires en faveur d'une revalorisation des salaires dès la rentrée 2023. Après avoir dit ces derniers mois "réfléchir au processus de sélection des futurs professeurs" qui "ne nécessite pas forcément un concours au niveau bac +5", il a assuré jeudi avoir "avancé sur ce sujet".
Pour rappel, le concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE) est actuellement accessible aux étudiants en deuxième année de master ainsi qu'aux personnes qui détiennent déjà un diplôme de master, soit cinq années après l'obtention du baccalauréat. La réforme esquissée par M. Ndiaye reviendrait donc partiellement sur celle de 2010 qui, sous Nicolas Sarkozy, a déplacé au niveau Master (bac +5) les concours de l'Éducation nationale (contre bac +3 auparavant). 
L'année dernière, le recrutement d'enseignants, premier et second degrés confondus, avait connu une crise inédite, avec plus de 4000 postes non pourvus au total, provoquant l'émoi dans le monde de l'éducation. "Nous sommes d’accord avec un concours qui serait passé à bac +3, sans toutefois renoncer à la mastérisation, mais notre crainte se porte sur l'évocation d'une 'formation rénovée et rémunérée"," a dit à l'AFP Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du premier degré (écoles maternelles et élémentaires). Elle souhaite ainsi "connaître rapidement les modalités de cette formation", pour laquelle, selon elle, "il est impératif de mettre d'importants moyens pour qu'elle soit théorique, pratique, mais surtout encadrée". "Il ne s'agit pas d'envoyer des enseignants stagiaires devant des classes, sans encadrement sérieux", a-t-elle lancé.
Pour Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa, cette "énième annonce sans concertation" demande "à ce que tout le monde enseignant se mette autour de la table".
Pour rappel, plus de 1250 postes n'ont pas été pourvus cette année au concours externe de professeurs des écoles, selon des chiffres relayés par des syndicats, qui alertent sur l'"hémorragie" en matière de recrutement des enseignants. Les chiffres concernant les concours du second degré (Capes) devraient être connus dans les prochains jours.
Régulièrement annoncé partant dans un prochain remaniement, M. Ndiaye maintient cependant que la prochaine rentrée sera "meilleure" que la précédente.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info

source

مقالات ذات صلة

اترك تعليقاً

لن يتم نشر عنوان بريدك الإلكتروني. الحقول الإلزامية مشار إليها بـ *

هذا الموقع يستخدم خدمة أكيسميت للتقليل من البريد المزعجة. اعرف المزيد عن كيفية التعامل مع بيانات التعليقات الخاصة بك processed.

زر الذهاب إلى الأعلى