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Rapport : Le Maroc a fait un pas de géant en matière de l’autonomisation des femmes – Hespress Français

Elaboré par Khalid Cherkaoui Semmouni, directeur du Centre d’études politiques et stratégiques de Rabat, le rapport « Genre et autonomisation en Afrique du Nord », publié par la plateforme européenne « modern diplomacy », souligne que le Maroc a su faire un progrès remarquable en matière d’autonomisation des femmes.
Les pays d’Afrique de Nord partagent une histoire commune façonnée par un mélange de cultures amazighes et arabes et par des interactions historiques avec l’Europe. Historiquement, les femmes d’Afrique du Nord ont été confrontées à divers degrés d’inégalité et de marginalisation, avec un accès limité à l’éducation, à l’emploi et aux processus de prise de décision.
Toutefois, au fil des ans, des prouesses ont été réalisées en matière de droits des femmes, notamment au Maroc et en Tunisie, en particulier dans les zones urbaines où l’accès à l’éducation et à l’emploi s’est amélioré.
Défis et progrès
Selon le rapport, la lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes en Afrique du Nord se heurte à des difficultés enracinées dans les normes culturelles. Cependant, le Maroc a connu plusieurs évolutions positives, notamment lorsqu’il a adopté des réformes juridiques visant à améliorer les droits des femmes, avec l’introduction de lois contre la violence, le renforcement du statut des femmes et l’amélioration de l’accès à l’éducation et à l’emploi. Les organisations nationales de la société civile jouent un rôle essentiel dans la défense de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.
Changements politiques et sociaux
Le même document indique qu’« il y a des changements politiques, des réformes constitutionnelles et des mouvements sociaux qui ont influencé leur intersection avec le discours sur le genre en Afrique du Nord, en particulier au Maroc », expliquant que « ces mouvements ont attiré l’attention sur les questions d’autonomisation, de droits de l’homme et de la femme.
Il a également souligné que « ces combattantes elles-mêmes ont joué un rôle central dans ces mouvements, car elles défendaient les droits et les libertés et revendiquaient une société plus démocratique ».
Pour plus de clarifications sur ces données, Hespress a approché Samira Mohya, présidente de la Fédération de la Ligue démocratique des droits des femmes (FLDDF), qui nous a confirmé que « le mouvement des femmes n’a jamais nié, que le Maroc est sur la voie de l’autonomisation économique et politique des femmes, en restructurant beaucoup de perceptions qui pratiquaient autrefois une injustice systématique à l’égard des femmes ».
Cependant, « les acquis doivent être renforcés, car ils n’ont pas inclus toutes les lacunes en matière de droits des femmes, que ce soit dans les zones rurales ou urbaines », déplore la militante.
Selon la directrice de la FLDFF, le Maroc présente une bonne image au niveau régional en ce qui concerne l’environnement des droits des femmes. De réels efforts ont été déployés et des ateliers majeurs désormais ouverts dans le domaine politique, dans le domaine culturel et économique.
« Ce progrès ne signifie pas que toutes les lacunes sont comblées, car de nombreuses formes de parité formelle attendent encore d’être qualifiées pour être compatibles avec la Constitution », ajoute la militante pour les droits de femmes.
« La question de l’autonomisation des femmes, si nous voulons vraiment qu’elle réussisse, elle nécessite une approche globale qui vise à combattre toutes les formes de pauvreté et de fragilité, et cherche nécessairement à parvenir à l’autonomisation économique, politique et sociale, et une contribution pédagogique pour mettre un terme aux discours de discrimination sur des bases de genre, mésogènes ou péjoratives qui utilisent des propos violents et racistes », cite notre interlocutrice.
Cela dit, Samira Mohya a souligné la nécessité d’harmoniser la législation nationale avec la constitution et avec les traités internationaux, notamment le Code de la famille et le Code pénal marocain, en l’inscrivant dans une formule universelle des droits humains qui respecte la dignité de la femme, de l’homme et de l’enfant .
« Pour corriger la situation, il faut préparer le terrain en modifiant les lois et en corrigeant les perceptions qui menacent de nombreuses formes d’intégration des femmes au Maroc. L’approche de l’État nécessite cependant encore une vision claire sur la manière dont la parité sera atteinte », conclut l’activiste sociale.
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