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Quels enjeux géopolitiques cachés de l'IA ? – Aujourd'hui le Maroc – Aujourd'hui Le Maroc

Ce qui est sûr, c’est que les USA et la Chine se livrent à une guerre d’influence acharnée dans le domaine de l’IA pour démontrer, chacune en ce qui la concerne, son hégémonie
L’intelligence artificielle (IA) s’invite royalement sur la scène internationale, bouleversant la donne géopolitique mondiale. Sa compréhension n’est parfois pas évidente tellement les domaines qu’elle couvre sont nombreux. Au fait, l’IA se situe à un carrefour interdisciplinaire stratégique : géopolitique, sécurité, défense, renseignement, économie, droit, robotique, philosophie politique, marketing, communication, éducation, santé – et la liste est longue. Malgré ses performances, l’on entend souvent dire chez les experts du métier que l’IA est à peine à son stade rudimentaire. En pareil cas et si l’on y croit, il serait difficile de se faire une idée de l’impact potentiel de l’IA à l’avenir, en bien ou en mal.
Bien que les applications actuelles basées sur l’IA (ChatGPT, Tome, Langotalk, Charisma, Ocoya, …) étonnent le monde, celles-ci ne représentent que la pointe de l’iceberg de l’IA. Mais finalement, qui en détient la vision? Quels intérêts stratégiques se dissimulent derrière l’IA ? Des questions classiques qui reviennent souvent, dont les réponses exigent de disposer de sources d’informations dans les plus hautes sphères du pouvoir mondial ; chose qui nécessite pour un Etat de disposer d’un service de renseignement extérieur visionnaire, novateur et performant sur les plans humain et technique : ce qui n’est absolument pas le cas pour l’instant.
Une stratégie mondiale techno-industrielle s’impose
Que faut-il retenir des débats de plus en plus médiatisés sur l’IA ? Il ne faut pas toujours croire tout ce qu’on lit ou ce que l’on entend. Ce qui est sûr, c’est que les USA et la Chine se livrent à une guerre d’influence acharnée dans le domaine de l’IA pour démontrer, chacune en ce qui la concerne, son hégémonie, surtout que l’exercice de la puissance d’une nation ne se mesure plus seulement militairement, mais dépend de la capacité d’un pays à créer des dépendances dans le domaine de la production de connaissance. Actuellement, ces deux superpuissances continuent à investir de plus en plus dans la recherche et le développement : l’un s’appuie sur les GAFAM américains et l’autre sur les BATX chinois. Levons le voile : il s’agit, sans le moindre doute, d’une reprise de la course aux armements entre les USA et la Russie (face cachée de la Chine) et d’autre part, d’une guerre économique entre Washington et Pékin. Il faut arrêter ce non-sens puisque le monde ne peut plus se permettre de voir les USA et la Chine se comporter comme deux solitudes. Pour cela, les pays des cinq coins du globe sont appelés à unir leurs intelligences pour protéger l’humanité des différentes menaces – actuelles et futures – générées par l’IA. Il est donc grand temps de définir une stratégie universelle techno-industrielle.
L’IA au centre des tensions géopolitiques
L’IA a ses avantages et ses inconvénients. Si celle-ci cumule autant de succès que d’échecs, beaucoup de chercheurs n’hésitent pas à exprimer leur fort mécontentement face au développement futur des intelligences artificielles : risques de mise en danger de la vie privée, effet perturbateur considérable sur le marché de l’emploi, risque conséquent d’extinction de l’humanité, outil cruel pour les oppresseurs et les terroristes pour s’en servir en tant qu’armes autonomes, … Mais cela n’empêche pas non plus de mettre en avant les nombreux atouts de ces nouvelles technologies : progrès de la médecine et résolution de problèmes complexes, facilitation de l’apprentissage et de la formation, prise de décision intelligente basée sur la recherche et l’analyse de données, automatisation des tâches répétitives, réduction des risques d’erreurs, accès à des modes de transport plus sûrs…
Mais attention : le jour viendra où il sera de plus en plus difficile de contrôler une intelligence artificielle autonome qui pourrait causer un feu de cheminée à tous les niveaux, à même de combattre l’humain. Aujourd’hui, je voudrais dire clairement et à haute voix que nous ne disposons d’aucun moyen infaillible de prédire comment l’IA va se comporter dans le futur. Néanmoins, nous avons la possibilité d’établir un cadre réglementaire international qui permettait au moins de garantir de meilleures conditions de développement et d’utilisation de cette technologie innovante et imprévisible. Il est temps pour l’ONU, en tant que bâtisseuse mondiale de justice et de paix, de faire bouger les choses et de «promouvoir une utilisation responsable d’une IA digne de confiance et fondée sur les droits de l’Homme aux niveaux mondial, national et local».
Sinon, quel est le rôle d’un service de renseignement extérieur dans la sensibilisation et la mobilisation des décideurs politiques et des pouvoirs publics par rapport aux risques inhérents à l’intelligence artificielle ? Comment l’IA pourra-t-elle assister le renseignement extérieur, en tant que technologie de soutien, dans un monde de plus en plus numérique et interconnecté ? [A découvrir bientôt dans le cadre d’une prochaine chronique].
Par Lahrach Yassir, Docteur en droit/Expert en Intelligence économique Analyste en stratégie internationale/Auteur du concept d’intelligence diplomatique
 
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