Plus de la moitié des étudiants rentrés d’Ukraine auraient déjà quitté le Maroc (Miraoui) – Le Matin
Yousra Amrani,
Ph. Kartouch
Abdellatif Miraoui a évoqué, mardi, les pistes de solutions devant permettre aux étudiants rentrés d’Ukraine la poursuite de leurs études au Maroc ou dans des pays amis. Le responsable gouvernemental, qui s’exprimait à la Chambre des conseillers, a tenu à préciser toutefois que rien n’était garanti pour le moment, compte tenu des conditions imposées par les universités étrangères, mais aussi marocaines. De même, il y a toujours un manque de visibilité s’agissant du nombre exact de ces étudiants. Selon M. Miraoui, 3.000 étudiants seulement sur les 7.200 rentrés d’Ukraine se trouvent toujours au Maroc. Les autres auraient déjà rejoint des facultés relevant des différents pays européens. Pour mieux les identifier, le ministère de l’Enseignement supérieur lancera une plateforme au cours de la semaine prochaine.
Il a fallu deux mois et 13 jours précisément depuis l’arrivée du premier avion transportant le premier groupe d’étudiants marocains rentrés d’Ukraine pour que le ministère de l’Enseignement supérieur se prononce officiellement sur les pistes de solutions devant garantir à ces étudiants la poursuite de leurs études. Et il parait que plusieurs options sont envisagées pour pouvoir satisfaire toutes les attentes. La première solution proposée porte sur l’intégration des étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie inscrits à la première et jusqu’à la troisième année dans des Facultés relevant de la Roumanie. Si le nombre des étudiants n’a pas encore été fixé, on sait toutefois qu’il sera dévoilé au cours des prochains jours. «Lors de ma récente visite de travail en Roumanie à l’invitation du ministre de l’Éducation de ce pays, il a été convenu d’intégrer les étudiants marocains au sein des Facultés de ce pays, mais à condition que ces derniers franchissent avec succès les examens d’accès qui seront organisés au Maroc», tient à expliquer le ministre de l’Enseignement supérieur, Adellatif Miraoui, qui répondait mardi dernier aux questions orales des conseillers de la deuxième Chambre.
La deuxième solution envisagée porte sur la possibilité d’accueillir 1.000 étudiants marocains parmi ceux qui le souhaitent au sein des Facultés hongroises, conformément à une proposition formulée par l’ambassade de Hongrie. Cela dit, le ministre tient à souligner que le scénario d’intégration des étudiants au sein des Facultés de médecine et des écoles d’ingénieurs marocaines n’est pas écarté. En effet, des réunions intensives sont tenues avec la participation des doyens des Facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire des secteurs public et privé, ainsi qu'avec l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II pour examiner cette possibilité. Néanmoins, M. Miraoui reste très prudent en ce qui concerne les Facultés de médecine dentaire et de pharmacie, compte tenu de la capacité d’accueil très limitée. «Le nombre des étudiants en Ukraine qui se sont enregistrés au niveau de la plateforme électronique mise en place par le ministère sont 7.200, sachant que 75% de ces inscrits sont des étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie. Les Facultés marocaines ne peuvent pas accueillir tout ce nombre. Le problème se pose particulièrement au niveau de la Faculté dentaire et celle de la pharmacie. Aujourd’hui, la capacité d’accueil des Facultés de pharmacie nationales ne dépasse pas 2.000 étudiants, tandis que le nombre des étudiants en pharmacie inscrits dans la plateforme s’élève à 1.900. Il est pratiquement impossible d’intégrer tous ces étudiants.
Il en est de même pour les Facultés de médecine dentaire. En effet, le nombre des étudiants rentrés d’Ukraine représenterait 40% de l’effectif global des étudiants poursuivant leurs études dans ces facultés au Maroc», note le ministre qui a annoncé examiner actuellement la possibilité pour ces étudiants de poursuivre leurs études à distance au sein des Facultés ukrainiennes tout en passant leurs stages de formation dans des Centres hospitaliers universitaires marocains. «Nous sommes en train d’examiner toutes les solutions possibles à la lumière des évolutions en cours, et parmi ces solutions figure la possibilité pour les étudiants de suivre leurs études à distance, comme indiqué par la circulaire diffusée récemment par le ministère ukrainien de l'Enseignement supérieur, avec la possibilité de comptabiliser les stages et les formations pratiques suivies au Maroc au sein des CHU. Le ministère étudierait actuellement la faisabilité de cette proposition avec les Facultés de médecine, de pharmacie, les Facultés dentaires et les Centres hospitaliers (CHU)», ajoute M. Miraoui. Notons que toutes ces solutions restent provisoires, tient à faire remarquer le ministre, en attendant une identification exacte du nombre d’étudiants rentrés d’Ukraine souhaitant encore étudier au Maroc, car sur les 7.200 étudiants inscrits sur la plateforme lancée par le ministère en mars dernier, seuls 3.000 se trouvent encore sur le sol marocain.
Les autres auraient déjà rejoint des Facultés relevant de l’Europe de l’Est. C’est dans ce sens que le département de tutelle prévoit le lancement la semaine prochaine d’une nouvelle plateforme pour recenser les étudiants souhaitant encore poursuivre leur formation au Maroc. Néanmoins, l’intégration de ces étudiants ne sera pas de tout repos. Adellatif Miraoui insiste sur le critère de l’excellence pour pouvoir intégrer des Facultés marocaines très sélectives et qui ont bonne réputation sur le plan international. Donc toute inscription au Maroc sera conditionnée par la réussite aux examens d’entrée. «Nous accueillons chaque année 1.000 médecins marocains diplômés de l’Ukraine. Ces derniers passent deux années de stage et un examen d’habilité pour pouvoir disposer de l’équivalence de leurs diplômes. Je ne vois pas pourquoi nous ferions exception pour ces étudiants», conclut-il.
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Les étudiants marocains d'Ukraine n'ont reçu aucune convocation pour reprendre les cours en présentiel
Le gouvernement a dévoilé des pistes de solutions pour permettre aux étudiants venus d’Ukraine de reprendre les études dans des pays partenaires, tels que la Hongrie, la Bulgarie ou encore la Roumanie. Ces trois pays ont exprimé leur volonté d’aider le Maroc, en accueillant ses étudiants et en leur permettant de poursuivre leurs cursus académiques. En attendant, les étudiants nient avoir reçu des convocations de leurs universités pour reprendre les cours en présentiel. «Il est impossible que l'on soit convoqué alors que la guerre n'est pas terminée», indique Amine Chabani, le représentant de la coordination des étudiants d'Ukraine. Fatima al-Zahra, étudiante en quatrième année de médecine dentaire, souligne également que les informations qui circulent sur les réseaux sociaux n’ont aucun fondement. «À ce jour, aucune décision n’a été prise dans ce sens. La guerre n'a pas encore pris fin.
La situation en Ukraine s’aggrave», regrette-t-elle. Elle affirme qu'elle tente de poursuivre ses études universitaires à distance, solution considérée pour le moment comme la seule alternative possible pour remédier provisoirement au problème. Toutefois, elle reste hésitante par rapport à la solution de poursuivre ses études dans l'un des pays voisins de l'Ukraine. Les principales raisons qui expliquent sa préoccupation sont la cherté de la vie et des études dans les pays proposés par l’Exécutif en comparaison avec l’Ukraine, les difficultés de communication, notamment le problème de la langue, ainsi que les procédures de «Visa étudiant». «Tout cela demande beaucoup de temps et occasionne des coûts», explique la jeune étudiante. Et d’ajouter : «Soudainement, tout a changé. Retourner en Ukraine est une chose impossible. Je préfère terminer mes études dans l'un des pays voisins ou dans les universités marocaines», souhaite-t-elle. Même son de cloche auprès de Mohcine, étudiant en cinquième année de pharmacie qui indique que l’enseignement à distance s’avère pour le moment une solution optimale qui peut satisfaire les besoins urgents des étudiants en termes de continuité pédagogique. «Étudier en Roumanie, en Hongrie ou même en Bulgarie génère un ensemble de difficultés pédagogiques actuellement insurmontables», dit-il sans trop réfléchir. Il a confirmé que cela ne le dérangeait pas de retourner dans son université en Ukraine si la situation le permet et se stabilise, assurant que l'université où il suit ses études ne l’a pas contacté pour reprendre les cours en présentiel.
Najat Mouhssine
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