Pêche : le Maroc et la Russie élaborent un plan de travail pour 2023 – Hespress Français
Lors d’une réunion tenue à Rabat, les 16 et 17 mai, la Commission mixte russo-marocaine de la pêche a dressé le bilan et fait le suivi de la coopération de l’accord de pêche signé en 2023. Ce dernier, rappelle-t-on prendra fin à l’issue de l’exercice en cours.
Aussi, il a été convenu quelques arrangements pour la période restante dans l’attente de son renouvellement et un plan de travail a même été élaboré et signé, selon un communiqué de l’Agence fédérale de la pêche.
La Russie et le Maroc ont discuté de la mise en œuvre des décisions de la session précédente de la commission mixte. Les deux Etats entendent encourager la coopération entre les entreprises dans les domaines de la construction et de la réparation navales, de la fabrication d’engins de pêche, de la formation, de l’échange d’expériences, du commerce du poisson et de l’aquaculture.
On s’est félicité de part et d’autre des résultats des travaux conjoints dans le domaine des expéditions de recherche pour étudier et surveiller l’état des stocks et l’écosystème des petits pélagiques dans la zone atlantique du Maroc par l’Institut national de recherche en pêche maritime et son homologue russe conformément aux accords du14 octobre 2020.
Ces accords offrent des possibilités de pêche des petits pélagiques, aux chalutiers russes et ce dans les eaux marocaines le long de la côte Atlantique depuis le détroit de Gibraltar jusqu’à la frontière avec la Mauritanie (la Méditerranée étant exclu des cadres de coopération en raison de la nature d’exploitation artisanale au profit des populations locales et de la fragilité de son écosystème).
Tout comme avec d’autres pays, Japon (thonidés) ou Union Europe (UE)… le Maroc bénéficie de financements consistants pour le développement du secteur de la pêche, d’actions diverses de coopération technique, ainsi que des possibilités d’emploi – encadrement pour les marins marocains.
Cela dit les accords avec la Fédération de Russie, en plus de préciser les conditions de pêche des navires battant pavillon russe dans les zones maritimes de la côte atlantique du Royaume, définissent également, les modalités de coopération en matière de préservation et d’exploitation des ressources halieutiques et mettent en place un cadre juridique.
La coopération scientifique et technique entre les deux pays permet en outre aux étudiants marocains de bénéficier de bourses de formation dans des institutions russes spécialisées dans la pêche. Ceci dans le but de favoriser l’interaction des deux pays dans la recherche halieutique, le développement de techniques et de technologies de pêche et de transformation ainsi que le développement de l’aquaculture.
D’autre part, le comité mixte a attribué à l’activité halieutique russe dans les eaux marocaines qui offre des opportunités d’emploi aux pêcheurs marocains à raison de 16 marins par navire en tout temps, un caractère propre quant au quota accordé. Par contre pour ce qui est des modalités financières il n’a pas été dit si elles ont été discutées.
On prévoyait naguère à cet effet, un quota global à exploiter (129.500 tonnes de petits pélagiques) et on évaluait la contrepartie financière annuelle globale à environ 22 millions dollars US. Il y va de soi que s’y ajoutait des frais des campagnes de recherches scientifiques annuelles, des frais portuaires payés à l’ANP, du coût de l’emploi des marins marocains embarqués à bord des navires russes, une compensation annuelle représentant le droit d’accès à la ressource, la redevance annuelle ainsi que les droits réglementaires des licences de pêche.
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