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Parlement : Benali dévoile les étapes du projet du gazoduc Nigeria-Maroc – Hespress Français

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a indiqué en réponse à une question parlementaire du groupe du Mouvement Populaire (MP) que le projet du gazoduc entre le Maroc et le Nigeria allait bon train et a mis en avant les importants progrès.
Les études en cours, qui ont atteint des stades avancés selon la ministre, ont prouvé la faisabilité de sa mise en œuvre et celle économique tandis que le tracé optimal du pipeline a également été déterminé. La ministre a indiqué, en réponse à la question parlementaire (parvenue à Hespress), que des étapes importantes intéressant le projet étaient programmées dans les mois à venir, comprenant notamment des évaluations de terrain et une étude de l’environnement et social, la signature des traités intergouvernementaux nécessaires, ainsi que la mise en place de la société de projet, chargée de coordonner le financement, la construction et les opérations, puis de mobiliser les bailleurs de fonds internationaux. Ce projet stratégique, ajoute Leila Benali,“ a suscité l’intérêt des bailleurs de fonds internationaux“.
Dans ce contexte, la Banque islamique de développement et la Banque de développement de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont décidé de s’engager dans le financement du projet, en finançant une partie importante des études. Et d’autre part, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), avec ses quinze États membres, a décidé d’être partenaire du projet, et l’accord encadrant ce partenariat a été signé à Rabat le 15 septembre 2022. Des partenariats similaires ont également été signés avec la République Islamique de Mauritanie et la République du Sénégal le 15 octobre 2022 à Nouakchott ainsi qu’avec les Républiques de Guinée, du Ghana, de Sierra Leone, de Gambie et de Guinée Bissau à Rabat le 5 décembre 2022.
Mohammed Jadri, chercheur en économie sollicité par Hespress a indiqué que le gazoduc Nigéria-Maroc “constitue un projet énergétique stratégique qui va changer les caractéristiques de l’Afrique de l’Ouest au cours des trente prochaines années“. Jadri a déclaré en outre que : “ Le projet est gagnant-gagnant pour un certain nombre de parties notamment pour le Nigeria à la recherche de nouveaux débouchés pour ses énormes capacités gazières, pour l’Europe, qui cherche une alternative au gaz russe, et pour les pays de L’Afrique de l’Ouest dont la région est la moins électrifiée au niveau mondial“.
L’expert économique a expliqué que le projet « améliorera les conditions économiques et sociales de plus de 440 millions de personnes, et il est également rentable pour le Maroc, qui a besoin de beaucoup d’énergie pour mettre en œuvre son nouveau modèle de développement, qui cherche à doubler son PIB d’ici 2035“.
Mohammed Jadri, a souligné qu’“après la réalisation de l’étude de faisabilité et après avoir déterminé le tracé du gazoduc, ainsi que signé des accords de partenariat avec un groupe de pays par où passera le gazoduc, le plus grand pari reste la mobilisation des bailleurs de fonds internationaux afin de de mobiliser les ressources financières nécessaires, estimées à plus de 25 milliards de dollars pour achever cet vaste chantier“ qui devrait être achevé au plus tard à l’horizon de la fin de la décennie.
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