Origines, chômage… Qui sont les 11 % d'immigrés en Provence … – Nice-Presse
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Plus d’un Sudiste sur dix est une personne immigrée, c’est-à-dire née étrangère en dehors de la France. Ces “nouveaux” habitants sont d’une manière générale plus frappés par le chômage et la pauvreté, mais occupent une place clé dans l’économie régionale, rapporte une étude de l’INSEE ce 19 septembre.
En 2020, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 560 000 personnes immigrées, représentant 11 % de sa population totale. Cette proportion est plus élevée que la moyenne nationale des régions de province en France, qui est de 8 %. En comparaison, la région Île-de-France détient la plus grande part d’immigrés, avec 20 % de sa population. En Normandie, Pays-de-la-Loire et Bretagne, c’est 5%.
Leur répartition dans la région varie, avec une part de 6 % dans les Hautes-Alpes et de 15 % dans les Alpes-Maritimes. Les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse se situent proches de la moyenne régionale, tandis que le Var et les Alpes-de-Haute-Provence sont en dessous. Les immigrés sont plus présents dans les pôles des aires d’attraction des villes que dans leurs couronnes, et ils sont également surreprésentés dans les quartiers défavorisés (dits “prioritaires de la politique de la ville”), où se trouvent les ménages aux revenus les plus bas.
En ce qui concerne l’origine, la moitié d’entre eux sont originaires d’Afrique, principalement d’Algérie, du Maroc et de Tunisie. Plus d’un tiers sont natifs d’Europe, en particulier d’Italie, du Portugal et d’Espagne. Ils sont originaires d’Asie, d’Amérique et d’Océanie sont moins nombreux.
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur se distingue de la France métropolitaine par une proportion plus élevée d’individus en provenance du Maghreb et d’Italie. En 1999, l’Italie était le premier pays d’origine, mais en 2020, elle est devenue le quatrième.
Les personnes originaires d’Italie sont surreprésentés dans les Hautes-Alpes et les Alpes-Maritimes, tandis que ceux d’Algérie sont les plus nombreux dans les Bouches-du-Rhône et ceux du Maroc dans le Vaucluse.
Les originaires de Tunisie vivent principalement dans le Var et les Alpes-Maritimes. Plus d’un sur quatre s’est installé en France il y a moins de dix ans, avec des arrivées plus fréquentes pour les natifs d’Afrique, d’Amérique ou d’Océanie.
Les immigrés ont des conditions de logement moins favorables, vivant plus souvent dans un logement suroccupé et étant plus fréquemment locataires d’un logement social. En ce qui concerne l’éducation, la proportion de personnes non scolarisées sans diplôme est plus élevée parmi eux, tandis que la part de diplômés d’un bac +5 ou plus est similaire.
Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, les immigrés ont moins de chances d’occuper un emploi que les autres.
En 2020, seuls 56%, âgés de 15 à 64 ans sans scolarisation, travaillaient, soit 16 points de moins que les non-immigrés. Leur taux de chômage est presque deux fois plus élevé que celui des natifs, atteignant 22%, contre 12%.
Même lorsque les facteurs tels que le niveau de diplôme, la situation familiale et l’âge sont pris en compte, les immigrés ont moins de chances d’occuper un emploi.
Les femmes sont encore plus éloignées de l’emploi, avec seulement 46 % d’entre elles travaillant, contre 70 % des natives. Leur taux de chômage est également plus élevé, atteignant 25 % contre 13 %. Les femmes inactives sont moins diplômées, ont plus souvent des enfants à charge et vivent plus fréquemment dans des familles nombreuses.
Leur participation à l’économie régionale varie selon les zones d’emploi. Les zones de Sainte-Maxime (15 %), Nice (15 %) et Menton (20 %) ont la plus forte proportion d’immigrés parmi les personnes actives.
Ces travailleurs contribuent de manière significative à l’économie sudiste, occupant des postes clés dans divers secteurs.
Plus d’un employé sur cinq dans les secteurs de l’hébergement-restauration, de la construction, de l’agriculture et des services administratifs et de soutien est immigré. Les diplômés d’un niveau bac +2 ou plus sont particulièrement présents dans les activités informatiques.
Certains métiers sont occupés plus fréquemment par des travailleurs immigrés, tels que les employés de maison, les ouvriers non qualifiés et les ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment, qui le sont dans plus de trois cas sur dix.
Dans le détail, Les Marocains sont plus présents dans l’agriculture et la manutention, les Algériens dans la sécurité et l’entretien, et les Tunisiens dans le bâtiment. Parmi les européens, seuls les Portugais sont surreprésentés dans le bâtiment.
Les femmes sont souvent employées comme employées de maison, cuisinières, agents d’entretien, aides à domicile et ménagères, tandis que les hommes sont représentés dans les métiers de la construction et de la sécurité. Ils sont plus souvent en contrat à durée déterminée et à temps partiel. “Ils travaillent également dans des conditions de travail plus contraignantes”. Malgré parfois des diplômes élevés, ces personnes ont moins accès à des emplois qualifiés, en partie en raison de la reconnaissance des diplômes étrangers en France.
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