Mondial 2030: des eurodéputés ne veulent pas de matchs à Dakhla – Le Desk
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Trente eurodéputés demandent à Gianni Infantino Infantino, le président de la FIFA, de ne pas organiser de matchs de la Coupe du Monde 2030 à Dakhla, si jamais l’instance dirigeante du football mondial accorde l’organisation du Mondial à la candidature ibéro-marocaine, composée du Maroc, de l’Espagne et du Portugal.
Alors que l’Ukraine vient de réapparaître dans le dossier à la grande surprise du Maroc, les eurodéputés s’adressent à Infantino, via une lettre datée du 10 juillet.
« Le Maroc est en train de construire un grand stade sportif à Dakhla, une localité du Sahara occidental, un territoire non autonome en attente de décolonisation selon les Nations Unies (…) L’organisation d’événements internationaux, tels que des matchs de football, dans des territoires occupés pourrait être contraire au droit international », peut-on lire dans le document adressé au patron du football mondial.
Dans cette missive à l’argumentaire avancé au conditionnel, la trentaine de députés du parlement européen, dont la majorité est de gauche, (14/30 ndlr) énumèrent plusieurs « raisons » derrière leur requête, dont la « violation du droit international » avec l’inclusion d’un territoire qu’ils qualifient d’ « occupé » parmi les sites de la Coupe du monde. Ces eurodéputés, connus pour leur position pro-Polisario tentent ainsi de faire pression sur l’instance footballistique mondiale qui se rendrait, selon eux et le cas échéant, « complice » de la situation.
En conclusion de leur lettre adressée à Infantino, ils demandent à la FIFA, lors de l’évaluation de la candidature ibéro-marocaine pour accueillir la Coupe du monde masculine de football en 2030, « de ne pas inclure parmi les sites proposés ceux situés dans les territoires occupés du Sahara occidental ».
Au-delà du caractère politique d’une telle demande, croyant donc que le stade de Dakhla pourrait faire partie des sites proposés par le Maroc dans le dossier de candidature commune avec ses voisins ibériques sur la seule base qu’un nouveau stade pour la ville est en projet, ces eurodéputés s’époumonent… pour rien.
En effet, dans le cahier des charges rendu public par la FIFA, l’une des cases importantes à cocher pour les villes candidates, est celle du nombre de lits d’hôtels pour accueillir les délégations et les supporters, en plus de la case du nombre de pelouses gazonnées et de stades annexes. Vu le manque de commodités dans la ville du sud, le Maroc n’a donc jamais inclu Dakhla dans sa liste de potentielles villes hôtes du Mondial 2030.
Qui plus est, comme le révélait Le Desk en juillet 2021, le stade en construction pour enveloppe de 200 millions de dirhams, dont la conception a été confiée à l’architecte Abdou Lahlou, est d’une capacité de 15 000 places dont 5 000 couvertes, ce qui va également à l’encontre des exigences et instructions du cahier des charges de la FIFA, qui parle d’un minimum de 40 000 places assises pour accueillir les matchs de la phase de groupes. Pour les stades avancés de sa compétition phare, la FIFA exige au moins 60 000 places assises et plus de 80 000 pour le match d’ouverture et la finale.
Des critères qui réduisent le nombre de villes hôtes potentielles à une short-list composée essentiellement des grandes villes du Royaume, comme Casablanca et son futur grand stade prévu à Benslimane, Rabat, Tanger, Agadir, Marrakech, Fès ou encore Marrakech. Des villes qui disposent toutes de stades de plus de 45 000 places, qui peuvent toujours être entièrement rénovés avec notamment des ajouts de tribunes couvertes et de places assises au niveau des gradins.
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