Il tente de montrer qu’il contrôle la situation après le tremblement de terre le plus dévastateur depuis soixante ans
Un instant, le roi Mohammed VI s’est penché sur un lit d’hôpital, embrassant le front d’un garçon blessé dans le puissant tremblement de terre qui a frappé la région du Haut Atlas au Maroc. L’instant d’après, il s’est débarrassé de sa veste de costume à carreaux gris et a retroussé les manches de sa chemise pour donner son sang à l’hôpital universitaire de Marrakech, qui porte son nom.
Ces images, diffusées par la télévision d’État, s’inscrivent dans le cadre d’une visite soigneusement chorégraphiée du souverain de l’État nord-africain dans la ville historique, trois jours après que Marrakech et des villages de montagne éloignés ont été secoués le 8 septembre par un séisme d’une magnitude de 6,8.
“Il n’y a pas eu de discours à la nation. “C’est son propre style”, déclare un fidèle. “C’est un homme d’action plus qu’un homme de parole.”
Le message était clair : le roi est aux commandes et pleinement solidaire de son peuple après la mort de plus de 2 900 d’entre eux [le bilan fait désormais état de plus de 3 000 morts, ndt]. Mais la visite du roi – sa première apparition publique depuis la catastrophe – s’est déroulée sans aucun commentaire public, et encore moins de discours vibrant pour rallier les masses et rassurer les milliers de Marocains qui ont perdu leurs maisons et leurs proches lors du tremblement de terre le plus meurtrier qu’ait connu le pays en plus de 60 ans.
C’était tout à fait conforme au style d’un roi qui règne sur le Maroc depuis près d’un quart de siècle – un monarque réservé et discret qui prononce rarement des discours publics spontanés et évite les événements tels que les sommets arabes. Pourtant, son rôle dans le royaume est vital, en particulier en période de crise nationale : en vertu de la constitution marocaine, le […]
L’article ne possède pas encore de commentaires !
Corporate Finance Le journal du haut de bilan et stratégies
Consulter le journal en version PDF Lire les articles
Les plus lus
Inscrivez-vous pour recevoir chaque semaine – sans engagement – les articles sélectionnés par la rédaction
Henri Nijdam :“La souveraineté numérique
de la presse française est un enjeu
à 1 Md €”
A lire et/ou écouter
Les podcasts Empreintes
L’avenir de la publicitéData, conseil, création ou conquête de nouveaux carrefours d’audience… Véronique Richebois a rencontré les patrons des agences les plus influentes du marché publicitaire français
#06 Jacques Séguéla : “Seul Netflix peut sauver la publicité de sa médiocrité actuelle”
#05 Gilles Masson, Australie-GAD :“Le métier de publicitaire ne fait plus rêver”
#04 Jean-Pierre Villaret, Capgemini :“Cabinets de conseil comme agences, nous devons tous changer”
#03 Raphaël de Andreis, Havas Village France : “L’hybridation tv-streaming est déjà là”
#02 Guillaume Pannaud, TBWA France : “Réfléchir aux minima de rémunération des agences”
#01 L’avenir de la publicité
La troisième révolution industrielle de la publicité
La presse face aux GAFAJean-Marie Cavada réunit derrière le micro d’Empreintes éditeurs de presse et industries numériques pour discuter des droits voisins de la presse.
#15 Yan Gilbert : “Les robots représentent entre 30 et 90 % du trafic des éditeurs de presse”
#14 Mickaël Réault : “Renforcer la mise à l’écart des solutions de veille qui dérogent au droit d’auteur”
#13 Aurore Bergé : “Renforcer la régulation et la transparence des données”
Retrouvez tous les épisodes en Podcast sur
Spotify, Deezer, Apple, Google…
