Maroc: vers la généralisation de l'enseignement de l'anglais dès le … – Arabnews fr
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RABAT: Le Maroc se dirige vers la généralisation progressive de l’enseignement de la langue anglaise dès la première année du collège dans le service public, afin de favoriser la diversité linguistique, a-t-on appris vendredi auprès du ministère de l’Education nationale.
Cette mesure a également pour objectif d’instaurer “l’égalité des chances” entre les écoles publiques et les établissements privés, où la langue de Shakespeare est enseignée dès le primaire, a expliqué à l’AFP Mohammed Zerouali, directeur des programmes au ministère de l’Education.
L’anglais est actuellement enseigné à partir de la troisième année du collège public mais le ministère prévoit d’étendre progressivement son enseignement à 10% des élèves de première année et 50% des collégiens en deuxième année, dès la prochaine rentrée, a précisé M. Zerouali.
La généralisation de l’apprentissage de l’anglais dans tous les collèges publics est prévue pour la rentrée 2025-2026.
Ce projet vise à établir “le pluralisme linguistique de manière progressive et équilibrée”, souligne une circulaire de l’Education nationale obtenue par l’AFP. Le français est aujourd’hui la langue étrangère la plus pratiquée, et de loin, au Maroc.
La réforme s’inscrit par ailleurs dans le cadre d’un vaste projet de réforme des programmes scolaires au regard des déficits d’apprentissage des élèves marocains, notamment en langues (y compris l’arabe), selon un rapport du Conseil supérieur de l’éducation, un organisme public consultatif, en 2021.
Elle vise ainsi “à concrétiser les valeurs de l’équité et l’égalité des chances”, précise M. Zerouali.
Les dysfonctionnements structurels qui plombent l’école publique marocaine poussent beaucoup de familles, même les moins aisées, à confier leurs enfants à des écoles privées ou à des établissements étrangers où l’anglais est enseigné dès le plus jeune âge.
L’enseignement public s’apparente à “une machine à reproduire les inégalités au sein de la société”, s’alarmait le même rapport.
Le ministère de l’Education a aussi l’intention de revoir les programmes d’enseignement du français, appris lui dès le primaire, “afin de renforcer les capacités des élèves” dans la langue de Molière, a ajouté M. Zerouali.
En 2019, le Maroc a adopté une loi-cadre prévoyant l’enseignement des matières scientifiques en français plutôt qu’en arabe au collège, ce qui avait suscité de vives protestations des partis islamistes.
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ABU DHABI: L’Agence spatiale des Émirats arabes unis a signé un accord avec Planet Labs, pionnière des données et des connaissances sur la Terre, pour la création d’un atlas sur les pertes et les dommages, basé sur des données satellitaires, afin de renforcer la résilience climatique mondiale.
L’accord est conforme à la vision et aux objectifs stratégiques de l’Agence spatiale des Émirats arabes unis, qui soutient activement les initiatives et les projets de transformation visant à lutter contre le changement climatique, a rapporté vendredi l’Agence de presse des Émirats arabes unis.
Cet accord s’inscrit également dans l’engagement des Émirats arabes unis qui se préparent à accueillir la 28e conférence des Nations unies sur le changement climatique du 30 novembre au 12 décembre à l’Expo City de Dubaï.
Sarah al-Amiri, ministre d’État des Émirats arabes unis chargée de l’enseignement public et des technologies avancées, et présidente de l’Agence spatiale du pays, a indiqué que cette collaboration stratégique représentait une étape importante dans la construction d’un avenir durable et résilient au changement climatique.
Elle a signalé: «Cela reflète notre engagement à renforcer nos capacités d’analyse pour lutter contre le changement climatique et prendre des décisions plus éclairées.»
Al-Amiri a déclaré que les parties utiliseraient des technologies de pointe, des données spatiales et des satellites pour cartographier les pertes et les dommages causés par le changement climatique et contribuer à la mise en place de systèmes d’alerte précoce.
Elle a ajouté: «Le projet soutient également nos plans de renforcement des capacités et d’adaptation à l’accélération des changements climatiques, tout en aidant d’autres pays à élaborer des plans et des stratégies visant à limiter les changements climatiques futures.»
Planet Labs
Will Marshall, PDG de Planet Labs, a souligné que l’entreprise est fière de ce partenariat.
Il a précisé: «Le changement climatique est l’un des plus grands défis auxquels notre planète ait jamais été confrontée et il est essentiel que les pays vulnérables puissent disposer d’informations réelles et concrètes afin de renforcer leur résilience.»
«Nous disposons de la technologie nécessaire pour recueillir ces informations et contribuer à la mise en place de systèmes d’alerte précoce pour les risques climatiques, mais nous ne pouvons pas le faire seuls.»
La création d’un fonds pour les pertes et dommages a été l’un des points forts de la COP27 et l’aboutissement de décennies de pressions exercées par les pays en développement vulnérables au climat.
Le fonds vise à fournir une aide financière aux pays les plus touchés par les effets du changement climatique.
Le projet d’atlas des pertes et dommages a été conçu pour étendre la technologie et l’expertise aux pays en développement afin de les aider à lutter contre les pertes et dommages résultant du changement climatique.
Salem Butti Salem al-Qubaisi, directeur général de l‘Agence spatiale des Émirats arabes unis, a souligné l’engagement de l’agence à encourager les entreprises nationales du secteur privé et à leur donner les moyens d’agir dans leurs efforts pour renforcer la durabilité et lutter contre le changement climatique.
Il a déclaré: «Cet accord marque une étape importante dans la poursuite des objectifs de développement durable, en créant un atlas de pertes et dommages sans précédent.»
«La mise en œuvre de cet atlas novateur offre un immense potentiel pour atténuer les effets néfastes du changement climatique», a soutenu Al-Qubaisi
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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ALGER: Le Grand Mufti de Jérusalem, cheikh Mohammed Hussein, a exprimé sa reconnaissance envers l’Algérie lors de sa visite à Alger. Il a salué le soutien de l’Algérie à la cause palestinienne et a souligné les efforts du pays en faveur de l’unité arabe.
Lors d’une déclaration à la presse après avoir dirigé la prière du vendredi à la Zaouia Belkaïdia de la commune de Bir Khadem, en présence du ministre des Moudjahidine et des droits des ayants-droit, Tayeb Zitouni, le Grand Mufti a déclaré que l’Algérie considérait la cause palestinienne comme l’une de ses priorités et l’a qualifiée de “symbole de la renaissance de la nation arabe et musulmane”.
Soutien à la cause palestinienne
Le Grand Mufti a également souligné, lors de la prière du vendredi, l’importance de commémorer le 75e anniversaire de la Nakba palestinienne. Il a rappelé les réalités, les massacres et les déplacements subis par le peuple palestinien, considérant cette occasion comme une mémoire non seulement pour les Palestiniens, mais aussi pour tous les Arabes et musulmans fiers de leur religion, de leur terre et de leurs lieux saints, à l’instar du peuple algérien avec ses nobles positions.
Le Grand Mufti a également salué les caractéristiques du peuple algérien, telles que la dignité et le soutien aux causes justes, qui ont été préservées depuis la révolution de libération. Il a également salué les efforts de l’Algérie en faveur de l’unité arabe et de la défense des causes de la nation arabe et musulmane.
Le ministre algérien des Moudjahidine et des droits des ayants-droit a également exprimé son admiration pour les valeurs nobles mentionnées dans le sermon du Grand Mufti de Jérusalem et a réaffirmé que «l’Algérie est un véritable foyer pour la cause palestinienne, portée dans le cœur de chaque Algérien».
Soutien de longue date
L’Algérie a toujours apporté un soutien solide à la cause palestinienne et à la lutte du peuple palestinien pour l’autodétermination et l’établissement d’un État indépendant. Ce soutien s’est manifesté à travers des déclarations politiques, des résolutions internationales et une assistance humanitaire et financière.
De plus, le pays nord-africain a été l’un des premiers à reconnaître l’État palestinien après la déclaration d’indépendance unilatérale de la Palestine en 1988. Elle a également soutenu activement les efforts visant à obtenir une reconnaissance internationale accrue de l’État palestinien.
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MOGADISCIO: Les islamistes radicaux shebab ont mené vendredi une attaque, dont le bilan reste inconnu, contre une base tenue par des soldats ougandais de la force de l’Union africaine en Somalie (Atmis) dans le sud du pays.
L’assaut contre la base de Bulo Marer, située à 120 kilomètres au sud-ouest de la capitale Mogadiscio, a débuté “vers 05H00 du matin” (02H00 GMT) à l’aide d’une voiture piégée et de kamikazes, a détaillé le commandement de la Mission africaine de transition en Somalie (Atmis) dans un communiqué.
“Des combats entre les terroristes et les soldats de l’Atmis ont suivi. Des renforts de l’unité d’aviation de l’Atmis et des alliés ont réussi à détruire les armes en possession des militants shebab”, ajoute l’organisation, qui communique rarement sur le bilan des attaques visant ses troupes.
Le porte-parole de l’armée ougandaise Félix Kulayigye a confirmé dans un communiqué une attaque “au petit matin” contre cette base abritant certaines de ses troupes participant à l’Atmis, sans évoquer non plus de bilan humain.
“Il y a eu de violents combats. Les forces de l’UA et les forces somaliennes ont repoussé les assaillants et la situation est revenue à la normale”, a détaillé à l’AFP Mohamed Yerow Hassan, commandant de l’armée somalienne, confirmant l’usage d’un “véhicule avec des explosifs”.
L’attaque a été revendiquée par les shebab, qui ont affirmé avoir “occupé” la base et fait de nombreuses victimes.
Les Etats-Unis “condamnent fermement” cet acte, a fait savoir dans un communiqué le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.
Le pays “se tient aux côtés de la Somalie et de l’Union africaine dans le combat visant à vaincre le terrorisme et à assurer la paix et la stabilité au peuple somalien”, a-t-il ajouté.
«Guerre totale»
Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, combattent depuis plus de quinze ans le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale, afin d’instaurer la loi islamique en Somalie.
Pour contrer cette insurrection, l’Union africaine a déployé en 2007 une force composée de 20.000 militaires, policiers et civils venus d’Ouganda, du Burundi, de Djibouti, d’Ethiopie et du Kenya, baptisée Amisom.
L’Atmis a pris le relais de l’Amisom en avril 2022, avec pour objectif de céder l’entière responsabilité de la sécurité du pays aux forces somaliennes fin 2024.
Chassés des principales villes en 2011-2012, les shebab restent solidement implantés dans de vastes zones rurales, d’où ils continuent de mener des attentats contre des cibles sécuritaires et civiles.
En mai 2022, ils ont lancé une attaque d’envergure contre une base tenue par des soldats burundais de l’Atmis au nord de Mogadiscio. Ni les autorités somaliennes, ni l’UA n’ont donné de bilan mais des sources militaires burundaises ont fait état auprès de l’AFP de 45 soldats tués ou manquant à l’appel.
Le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a déclaré une “guerre totale” contre les shebab et lancé en septembre une offensive militaire, appuyée par l’Atmis et par des frappes aériennes américaines.
Ces opérations ont permis de reconquérir de vastes territoires du centre du pays. Mais les shebab continuent de mener des attentats sanglants en représailles.
Le 29 octobre 2022, deux voitures piégées ont explosé à Mogadiscio, tuant 121 personnes et en blessant 333, l’attaque la plus meurtrière en cinq ans dans le pays.
Dans un rapport au Conseil de sécurité de l’ONU en février, le secrétaire général Antonio Guterres a affirmé que 2022 avait été l’année la plus meurtrière pour les civils en Somalie depuis 2017, en grande partie à cause des attaques des shebab.