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Maroc-Tunisie: Le chef de la diplomatie tunisienne s'exprime sur la crise – Hespress Français

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar, est revenu sur la crise diplomatique entre Tunis et Rabat suite à une décision hasardeuse du président tunisien, Kais Saied, manipulé par l’Algérie.
Selon Nabil Ammar, les deux pays dépasseront cette crise, tout en assurant que les deux ambassadeurs respectifs retourneront à leur poste. Pour rappel, le Maroc a rappelé son ambassadeur à Tunis pour consultations à la suite d’un incident diplomatique de premier ordre initié par le président tunisien, ce à quoi, la Tunisie a répondu par la pareille.
Le scandale diplomatique entre les deux pays voisins a éclaté l’année dernière, précisément fin août 2022, lorsque le président tunisien Kais Saied a accueilli Brahim Ghali, le chef des séparatistes du polisario, comme un chef d’Etat en lui déroulant le tapis rouge lors de la huitième Conférence de Tokyo sur le développement de l’Afrique « TICAD 8 », tenue cette année-là à Tunis.
Le Japon, pays organisateur de cette conférence n’a pas invité le polisario et ne reconnait pas l’entité séparatiste fantoche, par conséquent la Tunisie n’avait pas le droit d’inviter Brahim Ghali.
La crise entre les deux pays s’était déjà fait ressentir avec l’abstention de la Tunisie lors du vote au Conseil de sécurité de la résolution sur le Sahara, alors que Tunis était membre non permanent à l’époque.
Pour le ministre tunisien des Affaires étrangères, malgré cette situation, les relations entre les deux pays ne sont pas complètement rompues. Dans un entretien à la presse tunisienne, il a assuré qu’« il n’y a pas de rupture avec le Maroc frère, et il n’y a pas d’hostilité (…) Et avec le temps qui passe, les deux ambassadeurs reviendront au Maroc ».
Dans sa déclaration, Nabil Ammar sous-entend que la crise reste toujours d’actualité, puisqu’il ne donne pas de nouveauté dans le dossier et parle de « temps ». Quant au sujet du Sahara, il a expliqué que « la Tunisie n’a pas changé sa position il y a des décennies », soulignant que « l’important est qu’il n’y ait pas de fossé entre nous et le Maroc ».
Le ministère marocain des Affaires étrangères n’a pas communiqué sa position concernant la crise avec la Tunisie sur le dossier du Sahara marocain. La position de la Tunisie à l’heure actuelle n’est pas claire au vu des récents événements qui ont tendu vers une posture hostile aux intérêts du Maroc.
Le Royaume avait exprimé avec force sa stupéfaction et la dangerosité de cette attitude du président tunisien. « L’accueil réservé par le chef de l’Etat tunisien au chef de la milice séparatiste, est un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives », avait alors indiqué un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.
« La Tunisie, contre l’avis du Japon et en violation du processus de préparation et des règles établies, a décidé unilatéralement d’inviter l’entité séparatiste », a encore martelé le communiqué.
Le Maroc ne prend pas cette affaire à la légère contrairement aux déclarations de Nabil Ammar qui minimise l’impact de la posture tunisienne. La Tunisie a « multiplié récemment les positions et actes négatifs à l’égard du Royaume du Maroc et de ses intérêts supérieurs », a indiqué le département de Nasser Bourita, en soulignant une « hostilité » flagrante.
Le Royaume avait par ailleurs annoncé sa décision de ne pas participer à la TICAD 8, et le Japon avait formellement affirmé n’avoir aucune main dans l’invitation du polisario, un acte unilatéral de la Tunisie (forcée par l’Algérie).
Et au lieu de faire profil bas après cette provocation gratuite contre les intérêts supérieurs du Maroc, ou de tenter de rassurer la partie marocaine lorsqu’elle a rappelé son ambassadeur, la Tunisie a joué l’escalade en rappelant aussi son ambassadeur, ce qui laisse encore plus de doutes sur les intentions de ce pays.
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