Malmö, troisième ville de Suède, accueillera l'Eurovision 2024 – Arabnews fr
https://arab.news/rp5cx
STOCKHOLM: La 68e édition du concours de l’Eurovision sera organisé à Malmö, troisième ville de Suède, à l’extrémité sud du pays, du 7 au 11 mai 2024, a indiqué vendredi le groupe de télévision publique SVT.
“Malmö est une ville créative avec une vie culturelle riche qui peut créer un festival de musique pour toute l’Europe de manière durable, notamment sur le plan financier, puisque l’arène (…) et la logistique sont déjà en place”, a déclaré Hanna Stjärne, PDG de SVT, dans un communiqué.
C’est la septième fois que la Suède, pays où la compétition est suivie religieusement, est hôte du concours, l’année où elle célébrera les cinquante ans de son premier succès “Waterloo”, du groupe légendaire ABBA.
La ville l’a déjà accueilli deux fois auparavant, en 1992 puis en 2013.
“L’UER (Union européenne de Radio télévision, qui pilote la compétition) est ravie que Malmö ait été choisie comme ville hôte du Concours Eurovision de la chanson 2024”, a de son côté réagi Martin Österdahl, superviseur exécutif du Concours Eurovision de la chanson.
L’édition 2023, organisée à cause de la guerre par le Royaume-Uni à la place de l’Ukraine victorieuse l’année précédente, a été remportée par la Suède grâce à la chanteuse Loreen, avec son titre “Tattoo”, un hymne pop sur l’amour inconditionnel.
Déjà couronnée en 2012, elle est la deuxième artiste à remporter deux fois l’Eurovision après Johnny Logan pour l’Irlande dans les années 1980, et la première femme à réaliser le doublé.
L’événement, lancé en 1956, a gagné en popularité au fil des ans. La 67e édition du concours a été regardée par 162 millions de téléspectateurs, a annoncé la BBC fin mai.
En Suède, 2,3 millions de personnes avaient suivi la finale, pour une part d’audience de 82,3%.
https://arab.news/yrzrz
PARIS: L’Italie réclame au Louvre la restitution de sept pièces de l’Antiquité vraisemblablement pillées avant leur acquisition, a indiqué vendredi le musée parisien à l’AFP, confirmant une information du Monde.
Le quotidien a révélé “une instruction toujours en cours” pour déterminer avec certitude l’itinéraire de ces pièces.
Selon ses informations, cette enquête “pourrait déboucher à l’automne sur un accord historique entre la France et l’Italie” permettant le retour de ces œuvres dans la péninsule.
Une porte-parole du Louvre a indiqué à l’AFP que la liste avait été transmise en février par le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano, venu pour préparer l’exposition “Naples à Paris: le Louvre invite le musée de Capodimonte”. Cette liste n’est pas publique.
“Je considère que des œuvres qui ont une provenance douteuse sont une tache dans les collections du Louvre. Nous devons assumer et examiner cela avec rigueur et lucidité”, a déclaré au Monde la présidente du Louvre, Laurence des Cars.
Confiées au département des antiquités grecques, étrusques et romaines, ces pièces ont été achetées par le Louvre entre 1982 et 1995.
Elles ont en commun d’être passées entre les mains de marchands d’art italiens condamnés ou soupçonnés de trafic d’antiquités, Giacomo Medici, Gianfranco Becchina et Edoardo Almagia.
Selon Le Monde, la plus emblématique est une amphore du Ve siècle avant Jésus-Christ attribuée au “peintre de Berlin” (la ville où le style reconnaissable de cet artiste grec a été authentifié).
On trouve également des vases grecs du “peintre d’Ixion” (IVe siècle avant JC) et à la manière du “peintre d’Antiménès” (VIe siècle avant JC).
Contacté par l’AFP, le ministère italien de la Culture n’a pas répondu dans l’immédiat.
https://arab.news/2cknr
ALULA: Dans le cadre somptueux d’AlUla, l’espace Al-Jadida de la galerie Athr a inauguré le 13 juillet une exposition collective intitulée «Returning to a Present» («Retour vers le présent»).
L’exposition est organisée par Pharah al-Ghalib, dont c’est la première expérience en tant que commissaire. Elle présente les artistes saoudiens Sarah Abou Abdallah, Ahaad Alamoudi, Ayman Yossri Daydban, Sultan ben Fahad, Ibrahim Romman et Muhannad Shono. Chacun d’eux travaille sur l’interaction entre tradition et transformation dans l’Arabie saoudite d’aujourd’hui.
Utilisant la vidéo, la photographie, la peinture et l’installation, leurs œuvres visent à refléter les multiples environnements sociaux et esthétiques qui façonnent l’Arabie saoudite.
«Avec cette exposition, mon but est de créer une plate-forme qui met en avant les œuvres riches et variées des artistes saoudiens tout en explorant les couches complexes de l’interaction entre l’art, la culture et la société», confie Al-Ghalib.
Les artistes saoudiens présentés sont issus de différents milieux du Royaume.
Dans un communiqué, la galerie a déclaré que l’exposition visait «à susciter le dialogue et à remettre en question les idées préconçues en soulignant le rôle transformateur de l’art dans le remaniement des sociétés».
La galerie a été fondée à Djeddah en 2009 par Mohammed Hafiz et Hamza Serafi. Elle s’est depuis élargie pour inclure deux autres emplacements dans le Royaume: Athr Jax à Riyad et Athr AlUla.
L’exposition se clôturera le 30 septembre à la galerie Athr d’AlUla.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
https://arab.news/rmuux
LOS ANGELES : A 40 ans, la vie de Dominic Burgess est assez éloignée du strass et des paillettes d’Hollywood. Pour cet acteur qui a vu ses revenus diminuer depuis dix ans, la grève historique des comédiens annoncée jeudi est essentielle.
Cet acteur britannique a joué dans des séries à succès comme «Modern Family», «Star Trek: Picard» ou «Dahmer: Monstre – L’histoire de Jeffrey Dahmer», une production qui vient d’être nommée aux Emmy Awards, l’équivalent des Oscars télévisuels.
Et pourtant, même après 15 ans de carrière aux Etats-Unis, sa réalité ne ressemble en rien aux quotidiens des stars à la une de la presse people.
Pour «99 % des acteurs» la vie quotidienne se passe «sur le terrain, à auditionner, à se bousculer et à se battre pour entrer dans les salles d’audition», explique-t-il. Et cela nécessite souvent de prendre un petit boulot.
Lors de ses six premières années à Los Angeles, M. Burgess a travaillé à temps partiel dans un petit cinéma pour 7,75 dollars de l’heure, afin de compléter ses maigres revenus d’acteur.
Aujourd’hui, il «soutien(t) pleinement» la grève déclenchée par son syndicat, la guilde SAG-AFTRA, qui représente 160.000 acteurs et autres professionnels du petit et grand écran aux Etats-Unis. «Nous voulons tous travailler, mais à quel prix, quand le salaire et les revenus résiduels ne sont plus viables pour les acteurs ?»
«Je dois pouvoir payer mon loyer et l’insuline de mon chat», insiste-t-il.
– «Insoutenable» –
La plupart des acteurs ont deux sources de revenus: leurs cachets pour chaque série ou film, et les fameux revenus «résiduels», actuellement au coeur des négociations avec le patronat. Ceux-ci sont versés à chaque rediffusion d’une oeuvre, et sont très faibles pour un passage sur une plateforme de streaming.
Malgré une stature qui lui permet désormais «de pouvoir subvenir à ses besoins en jouant la comédie», M. Burgess a vu toutes ses rémunérations baisser au fil des ans, quel que soit leur type. Les studios et les chaînes de télévision ne cessent de «serrer la vis».
Actuellement, on lui propose souvent «le strict minimum» prévu par les barèmes du syndicat. Une tendance particulièrement prononcée chez les plateformes de streaming, selon lui.
«J’ai travaillé cette année pour une société pour laquelle j’ai bossé en 2012, et je suis moins bien payé pour mes services qu’il y a dix ans», raconte le comédien.
Le minimum syndical peut paraître élevé: un acteur de télévision doit être payé au moins 1.082 dollars par jour sur un tournage. Mais entre l’agent, les frais juridiques et les impôts, la moitié de cette somme s’envole, rappelle M. Burgess.
Et les producteurs peuvent demander à un acteur payé pour juste une ou deux journées de rester disponible pendant des semaines, à cause de l’incertitude du calendrier de tournage.
«C’est assez commun», assure-t-il. «Ces 500 dollars doivent alors durer huit jours, 16 jours ou 21 jours s’il s’agit d’une série prestigieuse. Cela devient insoutenable.»
Studios et plateformes ont également de plus en plus recours à d’autre mesures d’économie, comme rétrograder les acteurs de catégorie d’embauche officielle («series regular», «recurring guest star», etc.) pour moins les payer.
– Concurrence acharnée –
L’acteur ne s’attendait pas à cette vie, lorsqu’il est arrivé aux États-Unis il y a 16 ans.
Travailler à Los Angeles «a toujours été mon objectif, parce que j’ai été élevé avec +X-Files+, +Buffy+, +Twin Peaks+ et +Star Trek+. Ce sont les séries que j’aimais, et c’est donc vers elles que j’ai gravité», retrace-t-il.
A son arrivée d’Angleterre, Hollywood était en plein milieu de la dernière grève des scénaristes, qui a duré 100 jours en 2007-2008.
«À l’époque, les directeurs de casting rencontraient les gens en personne. J’ai rencontré plus de directeurs de casting en trois semaines à Los Angeles qu’en trois ans à Londres», se souvient-il.
Mais depuis la pandémie, la plupart des auditions sont «auto-enregistrées»: les acteurs doivent se filmer eux-mêmes, souvent sans même savoir si leur performance sera bien visionnée.
M. Burgess ne s’imagine pourtant pas faire être chose.
«Nous sommes des artistes, des acteurs, des auteurs et des créateurs, et je pense que certains en profitent parfois – les studios savent que nous aimons ce que nous faisons», soupire-t-il.
Mais comment faire autrement, face à une concurrence acharnée? Refuser une production payée au salaire minimum, c’est s’exposer à «450 autres acteurs juste derrière toi, qui diront +Oui, je le fais+».