Les viols sur mineur, angle mort de la justice marocaine – Le Soir
Correspondant à Casablanca
La fin de l’impunité pour les viols sur mineurs ? C’est ce que réclament ardemment de plus en plus de voix au Maroc alors que s’est ouvert, le 12 juillet, le procès en appel de six hommes condamnés pour avoir violé une adolescente à Aqqa Ighane, un village du sud du pays. En décembre 2021, ils avaient écopé d’un an de prison chacun pour « attentat à la pudeur sur mineure ».
Une décision qui reflète une lacune procédurale, bien connue des victimes de violences sexuelles. « C’est un problème de lois », relève Stephanie Willman Bordat, cofondatrice de l’ONG Mobilising for rights associates (MRA). « La loi donne une définition démodée et restreinte du viol. Il n’est pas question d’absence de consentement, mais de “contre le gré”. Le fardeau est placé sur le dos de la victime, qui est chargée de fournir des preuves, comme des blessures physiques. »
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Décidément la justice a bien perdu son bandeau. On en revient donc en pratique aux tribunaux populaires, dont la sérénité n'est évidemment pas le point fort. État de Droit ou État à la Facebook, à la Twitter et à la gazette populo?
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