Le système scolaire au Maroc : le guide complet – lepetitjournal.com
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Le système éducatif marocain est sensiblement identique à celui de la France. Il est caractérisé par une cohabitation public-privé, mais aussi une cohabitation d’enseignement francophone et arabophone.
Le système scolaire est sous la responsabilité du Ministère de l’Education Nationale Marocaine. L’école est obligatoire à partir de 6 ans. Les élèves peuvent choisir un établissement public (gratuit) ou un établissement privé (payant). Le cursus classique est composé de 4 étapes : le pré-scolaire, le primaire, le collège et le secondaire.
L’année scolaire se déroule de septembre à mi-juillet de l’année suivante. Plusieurs périodes de vacances ponctuent l’année : Premières vacances et Aïd Al Mawlid (octobre), Deuxièmes vacances (décembre-janvier), Troisièmes vacances (mars), Quatrièmes vacances et Fête du travail et Aïd El Fitr (avril-mai).
« L’enseignement préscolaire est ouvert aux enfants âgés de quatre ans révolus à six ans. Il aura pour objectif général, durant deux années, de faciliter l’épanouissement physique, cognitif et affectif de l’enfant, le développement de son autonomie et sa socialisation » est-il écrit sur le site du ministère de l’Education nationale à propos du niveau pré-scolaire au Maroc.
L’enseignement pré-scolaire n’est pas considéré comme obligatoire. Deux types d’établissements existent :
Comme le pré-scolaire, les établissements peuvent être privés ou publics. Les deux premières années sont généralement dispensées en arabe. D’une durée de 6 ans, l’école primaire est ouverte aux enfants issus du préscolaire et, à titre transitoire, aux enfants qui n’en ont pas bénéficié. Elle est structurée en deux cycles.
Le collège est ouvert à tous les élèves ayant réussi leur examen primaire. Il se déroule sur une période de 3 ans. Même possibilité de choisir le privé ou le public que les cycles précédents. A l’issue de l’enseignement collégial, un brevet d’enseignement collégial (BEC) détermine si les élèves ont le niveau pour passer à la suite.
Ils peuvent alors poursuivre leurs études dans l’enseignement secondaire (lycée général, technique ou professionnel) ou commencer la vie active. Il est possible pour ces derniers de reprendre l’enseignement secondaire plus tard, à condition de « de satisfaire aux prérequis et aux critères d’admission à ce niveau et de suivre, au besoin, des modules de formation spécifiques pour l’actualisation des connaissances et aptitudes nécessaires à la poursuite de ces études. » comme mentionné par le ministère de l’Education.
Au collège, les disciplines généralement enseignées sont : la Langue Arabe, l’éducation Islamique, les Disciplines sociales (Histoire – Géographie et éducation Civique), le Français, les Mathématiques, les Sciences Naturelles et physiques, l’éducation Physique, l’art plastique, la Culture Féminine ou l’Initiation à la technologie et l’éducation Musicale.
Le lycée est la continuité du collège et prépare les élèves au baccalauréat qu’ils présenteront à l’issue de 3 années d’études. Les cours sont majoritairement dispensés en français. Selon le site du ministère de l’Education, l’enseignement secondaire comprend plusieurs types de formations :
A l’issue de ces formations, les élèves passent leur baccalauréat, nommé « BEG » pour la formation générale, ou « BETP » pour la formation technologique. Puis, place aux aux classes préparatoires des grandes écoles, aux universités, ou autres institutions supérieurs spécialisées…
44 établissements composent le réseau d’enseignement français au Maroc. Parmi eux, 22 établissements de l’AEFE (12 écoles, 3 groupes scolaires, 2 collèges et 5 lycées), 10 établissements OSUI, soit office scolaire et universitaire international (4 écoles, 6 groupes scolaires), 9 établissements partenaires (1 école et 8 groupes scolaires) et 3 établissements de l’AIU, soit Alliance Israélite Universelle (1 école et 2 lycées). Au total, à la rentrée 2021, 46.500 élèves y ont fait leur rentrée, dont 70% sont marocains.
Prochaine rentrée des élèves dans le système français, le 4 septembre 2023.
Les écoles en gestion directe de l’AEFE, sont :
Les établissements dépendants de l’OSUI (Office Scolaire et Universitaire International) sont :
Les établissements partenaires et AIU sont :
Le décrochage scolaire constitue l’un des défis majeurs qui préoccupent le gouvernement marocain, freinant le développement social et économique du pays. Chaque année, environ 300.000 élèves quittent les bancs de l’école avant d’avoir terminé leur cursus scolaire, selon le ministère de l’Éducation nationale. Sur la période 2020-2021, le taux d’abandon scolaire au niveau national a atteint 5,3%. Pourquoi un tel chiffre ? La pauvreté est l’un des facteurs de cet abandon mais aussi l’expérience scolaire négative, le manque de suivi des familles, ainsi qu’un contexte territorial difficile pour certains élèves (des villages enclavés ou trop éloignés d’établissements scolaires par exemple).
Le gouvernement tente d’agir, avec la création d’unités d’enseignements supplémentaires, la construction d’écoles communautaires ou des programmes plus attrayants, mais le défi reste de taille si toutes les parties prenantes n’agissent pas…
Une feuille de route 2022-2026 a été présentée par le gouvernement l’an dernier : Les principaux objectifs sont de doubler à l’horizon de 2026 le taux des élèves du primaire maîtrisant les fondamentaux, mais aussi le taux des élèves bénéficiant d’activités parascolaires et de réduire la déperdition scolaire d’un tiers, de manière à donner une forte impulsion à l’enseignement obligatoire.
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