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Le secteur touristique tunisien manque de compétitivité hors-prix – Business News

 
Par Ghazi Boulila
Professeur d’économie à l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales de Tunis (ESSEC)
 
 
Le secteur du tourisme reste une composante importante de l’économie tunisienne. Il contribue au développement économique, social et régional du pays.  Les recettes touristiques ont atteint, à la date du 31 juillet 2023, 3.8 milliards de dinars soit une croissance de 53% par rapport à la même période de l’année écoulée. Exprimées en euros, ces recettes sont estimées à 1.14 milliards d’euros. Les tendances et les observations montrent que cette recette devrait dépasser au terme de cette année 2023, les 6.800 milliards de dinars soit environ 2,000 milliards d’euros.
L’importance de cette performance montre que le secteur touristique a fait preuve d’une relative résilience en dépit de la crise sanitaire et économique, liée à la pandémie Covid19 et les actes terroristes perpétrés. Cependant, on n’a pas bien profité de la hausse de l’offre mondiale touristique. La reprise du secteur était assez lente et la capacité de s’adapter aux nouvelles réalités du marché a été faible.
Aujourd’hui, Il est important d’analyser les opportunités de gagner en part de marché en dressant un bilan, en mettant l’accent sur les problématiques structurelles et surtout en proposant des réponses concrètes et adaptées.
Cette analyse doit viser essentiellement deux objectifs :
L’amélioration de la compétitivité hors-prix est nécessaire
En général, le développement du secteur touristique est étroitement lié à son attractivité, sa durabilité et sa compétitivité prix et hors prix du fait que cette activité est exposée à une forte concurrence mondiale. La littérature mesure la compétitivité d’un pays au sens touristique par l’analyse comparée des performances entre destinations concurrentes. En effet, les touristes choisissent les destinations pour des raisons diverses et complexes. On cite, les raisons financières, individuelles, culturelles, affectives, géographiques ou même psychologiques. Dans ce cadre, la compétitivité touristique dépend de la capacité d’une destination à attirer plus de visiteurs par rapport aux pays concurrents. La part de marché devient ainsi la meilleure mesure pour évaluer la performance compétitive des destinations. La comparaison des parts de marché avec les pays proches comme le Maroc et l’Egypte est le meilleur indicateur de compétitivité. 
Les études ont montré que les facteurs hors-prix, tels que la qualité du service touristique, améliorent l’attractivité et ainsi les parts de marché. En Tunisie, le comportement non professionnel des employés surtout dans les activités de restauration, d’animation, les problèmes liés à l’hygiène et la propreté et le harcèlement des touristes sont souvent cités comme des facteurs qui réduisent la compétitivité hors-prix.
La mobilisation de tous les acteurs du secteur autour d’un contrat programme.
Il est important de proposer un contrat programme entre tous les intervenants (ministères, patronats, Tunis-air, les représentants des métiers, artisans, banques, transport, logistique et autres) afin de donner au secteur une vision pour 2024-2030.  Ce contrat programme vise à relancer et transformer le secteur et surtout augmenter sa compétitivité hors-prix.
Le contrat programme propose des actions concrètes menées par chaque intervenant et fixe des objectifs cibles. Parmi les actions on cite :
 
Par Ghazi Boulila
Professeur d’économie à l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales de Tunis (ESSEC)
 
 
Le secteur du tourisme reste une composante importante de l’économie tunisienne. Il contribue au développement économique, social et régional du pays.  Les recettes touristiques ont atteint, à la date du 31 juillet 2023, 3.8 milliards de dinars soit une croissance de 53% par rapport à la même période de l’année écoulée. Exprimées en euros, ces recettes sont estimées à 1.14 milliards d’euros. Les tendances et les observations montrent que cette recette devrait dépasser au terme de cette année 2023, les 6.800 milliards de dinars soit environ 2,000 milliards d’euros.
L’importance de cette performance montre que le secteur touristique a fait preuve d’une relative résilience en dépit de la crise sanitaire et économique, liée à la pandémie Covid19 et les actes terroristes perpétrés. Cependant, on n’a pas bien profité de la hausse de l’offre mondiale touristique. La reprise du secteur était assez lente et la capacité de s’adapter aux nouvelles réalités du marché a été faible.
Aujourd’hui, Il est important d’analyser les opportunités de gagner en part de marché en dressant un bilan, en mettant l’accent sur les problématiques structurelles et surtout en proposant des réponses concrètes et adaptées.
Cette analyse doit viser essentiellement deux objectifs :
L’amélioration de la compétitivité hors-prix est nécessaire
En général, le développement du secteur touristique est étroitement lié à son attractivité, sa durabilité et sa compétitivité prix et hors prix du fait que cette activité est exposée à une forte concurrence mondiale. La littérature mesure la compétitivité d’un pays au sens touristique par l’analyse comparée des performances entre destinations concurrentes. En effet, les touristes choisissent les destinations pour des raisons diverses et complexes. On cite, les raisons financières, individuelles, culturelles, affectives, géographiques ou même psychologiques. Dans ce cadre, la compétitivité touristique dépend de la capacité d’une destination à attirer plus de visiteurs par rapport aux pays concurrents. La part de marché devient ainsi la meilleure mesure pour évaluer la performance compétitive des destinations. La comparaison des parts de marché avec les pays proches comme le Maroc et l’Egypte est le meilleur indicateur de compétitivité. 
Les études ont montré que les facteurs hors-prix, tels que la qualité du service touristique, améliorent l’attractivité et ainsi les parts de marché. En Tunisie, le comportement non professionnel des employés surtout dans les activités de restauration, d’animation, les problèmes liés à l’hygiène et la propreté et le harcèlement des touristes sont souvent cités comme des facteurs qui réduisent la compétitivité hors-prix.
La mobilisation de tous les acteurs du secteur autour d’un contrat programme.
Il est important de proposer un contrat programme entre tous les intervenants (ministères, patronats, Tunis-air, les représentants des métiers, artisans, banques, transport, logistique et autres) afin de donner au secteur une vision pour 2024-2030.  Ce contrat programme vise à relancer et transformer le secteur et surtout augmenter sa compétitivité hors-prix.
Le contrat programme propose des actions concrètes menées par chaque intervenant et fixe des objectifs cibles. Parmi les actions on cite :

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