Le ministère de l'intérieur s'attelle sur la sauvegarde du lac Zima – Aujourd'hui Le Maroc
Durabilité
Sebkha Zima est une zone humide hyper salée continentale unique en son genre au nord de la chaîne de montagne atlasique, composée d’un lac salé intermittent de plus de 60 hectares, entouré de végétation halophile sous forme de steppe et de prairie. Situé dans la province de Youssoufia dans la commune de Chemaia, le lac Zima est un site connu pour ses caractéristiques écologiques et biologiques. Pour sa sauvegarde, le ministère de l’intérieur planche sur une étude axée sur le développement durable de ce site.
Connu pour la richesse de sa biodiversité, ses paysages et ses milieux naturels de grande qualité, le Maroc figure parmi les pays les plus engagés en matière de préservation du patrimoine naturel et de sauvegarde des aires protégées. Dans ce sens, le ministère de l’intérieur travaille sur la conception du projet de la sauvegarde et du développement du lac Zima. Pour ce faire, une étude sera réalisée en trois temps. Elle consiste à concevoir le projet de sauvegarde et de valorisation de Sebkha Zima, l’élaboration de plans urbanistiques et d’aménagement de Sebkha Zima et la réalisation du programme de cette zone. «Il s’agit d’un site d’intérêt biologique et écologique (SIBE) de priorité 2 dans le cadre du plan directeur des aires protégées du Maroc, sur une superficie de 558 ha.
Sebkha Zima est une zone humide hyper salée continentale unique en son genre au nord de la chaîne de montagne atlasique, composée d’un lac salé intermittent de plus de 60 hectares, entouré de végétation halophile sous forme de steppe et de prairie.
Ce SIBE classé comme réserve permanente contient une grande richesse biologique et génère de nombreux services écosystémiques», indique le ministère. En effet, de par sa biodiversité, ses caractéristiques géologiques, hydrologiques et hydrogéologiques, et considérant son importance dans le patrimoine immatériel de la zone de Chemaia, Sebkha Zima est un site naturel particulier à sauvegarder et valoriser. Dans ce sens, cette étude de conception du projet de la sauvegarde et du développement durable de ce lac consiste à définir les aménagements et les équipements nécessaires, proposer l’aménagement du territoire de Sebkha Zima en fonction des objectifs de sauvegarde à atteindre et en fonction de la nature des terrains et élaborer les plans topographiques et de proposer un scénario de gestion et d’exploitation du projet axé sur l’aspect organisationnel, financier et le développement durable.
Dans ce cadre, d’autres actions qui ont un impact positif sur le projet seront proposées. Ainsi, au niveau de la préservation de la biodiversité et la valorisation des écosystèmes, il sera question d’identifier la superficie et le système d’irrigation, travailler sur la réhabilitation et l’aménagement des bergers, des bassins et des ravins, réintroduire et réhabiliter des habitats, mettre à niveau l’environnement du lac Zima et la nécessité d’améliorer les services de base à court terme.
Pour ce qui est de la gestion et de la protection de l’environnement, il s’agit de l’élimination des points noirs et la création d’un musée nature culturel sur le patrimoine immatériel du lac Zima. En termes d’aménagement et d’équipement du lac, les actions à mener consistent à aménager les voies d’accès au lac, aménager les accès internes et les sentiers pédestres, la mise en place d’une zone d’activité artisanale pour l’exposition et la commercialisation des produits du terroir, l’aménagement du parking et des places à l’entrée du SIBE, la réhabilitation des anciens équipements d’exploitation des salines et les exploiter dans la promotion touristique ainsi que la mise en place des belvédères et les équipements en matériel optique pour démonstration et de guides de faune. Concernant le développement socio-économique et éco-touristique de la zone du projet, les actions à proposer consistent à développer un circuit bird-watching, la création d’une zone touristique pour les bivouacs et la mise en place des points panoramiques à promouvoir dans l’industrie cinématographique et musicale.
Sur le plan du développement socio-économique, il s’agit de procéder à l’installation de commerces de proximité adaptés, encourager les coopératives locales et créer un kids house. Par ailleurs, ce projet prévoit la création et l’animation d’un circuit pédagogique, la création des stands de sensibilisation ainsi que la réalisation d’une charte de communication pour la promotion du lac. Il faut dire que le Maroc dispose de plusieurs écosystèmes d’une valeur écologique importante et riche enfloristique et faunistique. Un petit rappel de l’histoire permettrait de savoir qu’afin de protéger cet écosystème, le département des eaux et forêts a élaboré en 1996 le Plan directeur des aires protégées qui avait identifié plus d’une centaine de Sites d’intérêt biologique et écologique (SIBE).
On citera le Parc National de Toubkal (1942) ; le Parc National de Tazekka (1950); le Parc National Souss-Massa (1991) ; le Parc National d’Iriki (1994) ; le Parc National d’AI Hoceima (2004) ; le Parc National de Talassemtane (2004) ; le Parc National d’Ifrane (2004) ; le Parc National du Haut Atlas Oriental (2004) ; le Parc National Khnifiss (2006) et le Parc National de Khénifra (2009). En plus de ce réseau de parcs nationaux, le Maroc est doté des réserves de biosphère, qui viennent promouvoir des solutions réconciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable comme la Réserve de Biosphère de l’Arganeraie, la Réserve de biosphère des Oasis du Sud du Maroc, la Réserve de la Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée et la Réserve de Biosphère de la Cédraie dans le Moyen Atlas.
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