L'Arabie saoudite signe un protocole d'accord pour la création d'un … – Arabnews fr
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RIYAD : Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a annoncé samedi la signature d’un protocole d’accord entre l’Inde, le Moyen-Orient et l’Europe pour la construction d’un nouveau couloir économique, a rapporté la télévision d’État du royaume.
Ce dernier comprendra des pipelines pour l’électricité et l’hydrogène.
Lors du sommet du G20 à New Delhi, le prince héritier a déclaré que le projet visait à réaliser les intérêts communs des « pays présents en renforçant l’interdépendance économique ».
Il a ajouté qu’il contribuerait au développement et à la remise en état des infrastructures, notamment des chemins de fer et des ports, et qu’il permettrait d’accroître les échanges de biens et de services.
Le prince héritier a précisé que le projet renforcera les échanges commerciaux entre les pays participants et stimulera les importations d’énergie, notamment d’hydrogène, afin d’assurer la sécurité énergétique.
Il a ajouté que « le protocole soutient les efforts visant à développer les énergies propres, et sa mise en œuvre contribuera à créer de nouvelles opportunités d’emploi et des bénéfices à long terme le long des couloirs de transit pour toutes les parties ».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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ALGER: L’Algérie a annoncé samedi avoir décidé d’ouvrir son espace aérien, fermé depuis septembre 2021, aux vols transportant des aides humanitaires et des blessés du séisme qui a frappé vendredi le Maroc.
“Les hautes autorités algériennes ont (…) décidé d’ouvrir l’espace aérien aux vols pour le transport des aides humanitaires et des blessés”, suite au “violent séisme” qui a frappé ce pays, a indiqué la présidence algérienne dans un communiqué.
Alger a fermé le 22 septembre 2021 son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains après avoir rompu ses relations diplomatiques avec Rabat sur fond de grave crise diplomatique entre les deux rivaux du Maghreb.
Les autorités algériennes se sont en outre dites “pleinement disposées à fournir des aides humanitaires et à mobiliser tous les moyens matériels et humains en solidarité avec le peuple marocain frère, en cas de demande du Royaume du Maroc”, selon le communiqué de la présidence.
Dans un communiqué publié plus tôt par son ministère des Affaires étrangères, l’Algérie a présenté “ses sincères condoléances au peuple marocain frère pour les victimes du tremblement”.
Le séisme de magnitude 6,8 a fait plus de 1.000 morts et provoqué d’énormes dégâts matériels dans le royaume, principalement des des zones rurales autour de Marrakech, haut lieu du tourisme.
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SAIDA : Deux personnes ont été tuées samedi dans des nouveaux affrontements dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Heloué, dans le sud du Liban, selon un média officiel.
Depuis jeudi soir, des combats opposent des groupuscules islamistes à des combattants du Fatah, principale organisation palestinienne, dans ce camp collé à la ville de Saïda. Treize personnes avaient péri lors d’affrontements similaires qui avaient débuté fin juillet.
Après une nuit relativement calme, les combtas ont repris samedi, faisant un mort et sept blessés à l’intérieur du camp, a indiqué l’agence de presse officielle libanaise NNA. Un autre homme a été tué et plusieurs autres blessés par des balles perdues à l’extérieur d’Aïn el-Heloué, a-t-elle ajouté.
L’homme tué à l’intérieur du camp était un militant islamiste, a déclaré à l’AFP une source palestinienne sous couvert d’anonymat.
Selon un correspondant de l’AFP à Saïda, des bruits d’armes automatiques et des roquettes ont été entendus pendant les affrontements, alors que le calme avait largement prévalu durant la nuit.
Un hôpital public situé à côté du camp a transféré tous ses patients vers d’autres établissements en raison du danger, a annoncé son directeur, Ahmad al-Samadi, à l’AFP.
Aïn el-Heloué est le plus grand des 12 camps de réfugiés palestiniens au Liban. 54 000 réfugiés s’y entassent, dont des islamistes radicaux et personnes recherchées par la justice pour échapper aux autorités libanaises.
Les violences qui avaient secoué le camp fin juillet, pendant cinq jours, étaient les plus graves depuis des années. Elles avaient éclaté à la suite de la mort d’un membre d’un groupuscule islamiste, et cinq membres du Fatah dont un responsable militaire avaient par la suite été tués dans une embuscade.
En vertu d’un accord de longue date, l’armée libanaise ne se déploie pas dans les camps palestiniens du Liban où la sécurité est assurée par des factions palestiniennes.
Le Fatah, organisation historique palestinienne, reste la formation la plus puissante à Aïn el-Heloué mais son influence est contestée par les organisations islamistes du Hamas et du Djihad islamique.
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PARIS: Le puissant séisme qui a frappé le Maroc s’est produit dans une zone qui n’est pourtant “pas la plus active” du pays, explique Philippe Vernant, enseignant-chercheur à l’université de Montpellier (sud) et spécialiste en tectonique active, notamment au Maroc.
Ce séisme est-il une surprise?
Le Maroc fait partie des pays où on ne se demande pas s’il va y avoir des séismes, mais plutôt quand ils auront lieu. Le séisme d’Agadir (5,7 degrés en 1960) avait détruit toute la ville et fait près de 15 000 morts, et plus récemment il y a eu celui d’Al Hoecima (6,4 degrés en 2004), plus au bord de la Méditerranée. Historiquement on en connaît aussi au 18e siècle, probablement autour de la magnitude 7 dans la région de Fès.
Après, l’épicentre ne se situe pas dans la zone la plus active du Maroc. Mais il y a le Haut-Atlas, une chaîne de montagnes assez élevées, ce qui suppose de la déformation encore en action à l’heure actuelle. Ce genre de séisme est ce qui conduit à la montée du Haut-Atlas.
Ce séisme est-il de même nature que celui survenu en Turquie en février dernier?
En Turquie, on était sur un mouvement horizontal, puisque la Turquie s’échappe en gros vers l’ouest, elle “part” vers la Grèce. Il y a un coulissement horizontal des plaques. Là, on est plutôt sur une convergence entre l’Afrique et l’Eurasie ou l’Ibérie, la partie espagnole, et sur des failles chevauchantes: le relief du Haut-Atlas est en train de monter sur l’avant-pays au nord. Mais on est toujours dans un contexte de limite de plaques.
Qu’est-ce qui explique la violence de ce séisme?
Il faut voir à quelle magnitude le séisme va se fixer. On est autour de 6,8 ou 6,9, ce qui est une intensité assez forte. Cela correspond en gros à un déplacement moyen sur la faille de l’ordre d’un mètre, en quelques secondes, sur plusieurs kilomètres. Forcément, ça secoue énormément la région.
Après, il y a la profondeur: au début elle avait été annoncée autour de 25-30 kilomètres, mais elle semblerait remonter, plus proche de 10 kilomètres. Plus on approche de la surface, plus l’effet de la rupture va être important. On a connu ça en France en 2019 dans la région du Teil en Ardèche (sud): c’était un “petit” séisme, mais comme il s’est produit à un kilomètres de profondeur, il a beaucoup secoué.
Faut-il redouter des répliques?
On va avoir des répliques forcément, et même si elles sont moins fortes, ça peut conduire à l’effondrement de constructions déjà fragilisées par le séisme.
Classiquement on a tendance à dire que les répliques diminuent en intensité, comme de petits “cracs”. Il faut voir ça comme un gros élastique sur lequel on a tiré, et un morceau s’est déchiré. Mais en Turquie, un séisme en a déclenché un autre. La première déchirure peut par effet de cascade conduire à la rupture d’une autre faille, c’est ce qui fait qu’il y a parfois un risque de séisme plus fort après un premier.
Peut-on prévoir ce genre d’événement?
Malheureusement, on ne peut rien prévoir. On essaie d’estimer des périodes de récurrence en fonction des différentes magnitudes des séismes; mais après le comportement peut être chaotique, avec deux séismes forts sur une période courte puis très longtemps sans rien.