La reconnaissance israélienne du Sahara marocain reste en travers de la gorge de Tebboune – Hespress Français
Dans une entrevue télévisée avec les médias algériens, le président Abdelmadjid Tebboune est revenu brièvement sur la reconnaissance israélienne de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Une étape qu’il n’a toujours pas réussi à avaler.
Le président algérien a qualifié, lors de son entrevue périodique diffusée samedi soir, la reconnaissance israélienne de la souveraineté marocaine sur le Sahara de « nulle et non avenue » et a minimisé ses répercussions sur l’Algérie en la considérant comme un « non-événement ».
Et d’ajouter : « Ils (les Israéliens) occupent les terres palestiniennes, alors est-ce que le Maroc va reconnaître leur occupation des terres palestiniennes ?« . Selon Tebboune, la question du Sahara est un problème international qui doit être résolu par les Nations Unies, le droit international et le Conseil de sécurité. Et cela vient d’un homme qui, en plus de sa junte, sont les plus grands complices de la milice séparatiste.
Pour Walid Kebir, un journaliste algérien opposant, la réaction d’Abdelmadjid Tebboune concernant la reconnaissance israélienne de la souveraineté du Maroc sur le Sahara était tout simplement déroutante. Il a relevé que même si le président aurait indiqué que « rien ne se serait passé », ses hésitations étaient évidentes lorsqu’on observe attentivement sa langue corporelle, ce qui n’était rien de plus qu’une répétition des termes du communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien.
Le journaliste a souligné, dans une déclaration à Hespress, que le président algérien manipule l’opinion publique dans son interview soigneusement orchestrée, soumise au montage. Le deuxième point de tromperie réside dans son lien dénué de logique entre la reconnaissance israélienne de la souveraineté du Maroc sur le Sahara et une supposée reconnaissance marocaine inexistante de la souveraineté israélienne sur les territoires palestiniens. Selon lui, cette déclaration est sans fondement, totalement illogique et dépourvue de sens.
En outre, Kebir a précisé que la réponse de Tebboune était brève et manifestement préparée, indiquant qu’elle n’était pas spontanée mais plutôt dictée. Il a également affirmé que la partie concernant la reconnaissance israélienne de la souveraineté sur le Sahara marocain était mise en scène. Selon lui, ce qui est préoccupant, c’est qu’il a énoncé quelque chose qui n’était pas mentionné dans l’interview officielle.
La vérité est qu’il n’y a eu aucune concession de la part de Rabat en échange de la reconnaissance de Tel Aviv de la marocanité du Sahara. Le Maroc n’a en aucun cas légitimé l’occupation israélienne des territoires de 1967 et de la région du Golan, a-t-il soutenu.
L’opposant algérien a ainsi fait savoir que Tebboune cherchait délibérément à provoquer le Maroc en utilisant un langage de confrontation et de conflit dans ses discours. Celui-ci a accusé le président algérien de répéter mécaniquement les termes du communiqué de son ministre des Affaires étrangères après la reconnaissance israélienne, qui aurait véritablement secoué le régime militaire algérien et ses différentes composantes.
De plus, le journaliste algérien explique que cette reconnaissance du Sahara marocain par Israël est d’une importance significative, car Israël est une puissance régionale au Moyen-Orient avec des alliés en Afrique de l’Est, ce qui aura des répercussions en Europe (notamment en France et en Grande-Bretagne). Il considère que cette reconnaissance israélienne n’est pas moins importante que celle des États-Unis en 2020.
En conclusion, Kebir affirme que le choc du régime algérien face à cette récente reconnaissance israélienne est motivé par la peur et la panique causées par les efforts du Maroc pour rallier suffisamment de pays africains afin de modifier la charte de l’Union africaine et expulser l’entité séparatiste fictive. Il considère que cela représente une victoire écrasante pour la diplomatie marocaine, portant ainsi un coup fatal au régime militaire algérien.
Abonnez-vous pour recevoir les dernières nouvelles
Conditions de publication : Les commentaires ne doivent pas être à caractère diffamatoire ou dénigrant à l’égard de l’auteur, des personnes, des sacralités, des religions ou de Dieu. Ils ne doivent pas non plus comporter des insultes ou des propos incitant à la haine et à la discrimination.
