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De tous les hymnes nationaux, le seul qui cite un pays dans sa litanie hymnique est celui de l’Algérie.
Les accords coloniaux France-Algérie de 1968 avaient concédé aux ressortissants algériens un régime dérogatoire au droit commun et des solutions avantageuses à la circulation, à l’emploi et au séjour sur le sol français. A la veille de l’ouverture des débats sur leur remise en cause, le président Tebboune a décrété le recollage à l’hymne national algérien d’une réminiscence du passé colonial gommée en 1986 pour des considérations diplomatiques.
L’offensif « Kassaman » algérien entonnera dorénavant, chants et musique compris, la totalité de ses couplets chaque fois que le président de la république est officiellement présent dans les parages. Ainsi, lors de la prochaine visite officielle de Tebboune en France par exemple, sur le perron de l’Élysée, en compagnie du président Macron, les français auront à écouter et cogiter la douceur de la poésie de l’hymne national algérien : « Ô France ! Le temps des palabres est révolu.
Nous l’avons clos comme on ferme un livre. Ô France ! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes. Prépare-toi ! Voici notre réponse. Le verdict, notre révolution le rendra. Car nous avons décidé que l’Algérie vivra. Soyez-en témoin ! ». Une parodie politicienne de plus pour endoctriner une population algérienne saturée de paranoïa et de violence émotionnelles.
De tous les hymnes nationaux, le seul qui cite un pays dans sa litanie hymnique est celui de l’Algérie. Théoriquement, l’hymne d’une nation – à supposer que celle-ci existe – devra être un clip publicitaire qui parle de son indépendance, des ses caractéristiques distinctives, de la fierté d’être de son peuple et de l’attachement à l’unité de ses citoyens. La promotion de la violence et la vengeance est contraire à tous les principes de paix.
Elle ne fait qu’exacerber les tensions et les divisions et fomenter les sentiments de haine et de racisme. Avec ce rajout, Tebboune met en exergue les valeurs de la caste algériennes aux commandes du pays. Je reste déçu en tant que marocain, de ne pas voir figurer dans le nouvel hymne un couplet anti-marocain du style : « Ô Maroc fais toi du souci, je suis l’ami de la Russie ? Poutine est avec moi, l’escalade est en voie, Prépares toi ! ».
Je ne désespère pas de ce coté, la haine irraisonnée finira bien par se démanteler autrement. C’est même probablement pour cela que le président Algérien s‘est rendu en Russie sous prétexte assister au « 26ème forum économique international de Saint-Pétersbourg ». L’objectif réel de ce voyage est bien entendu ailleurs : Les milliards des achats militaires russes et leur sucres, l’intoxication du primitif algérien, la propagande électorale et la tentative de rendre à l’Algérie un prestige perdu à jamais sur la scène internationale.
A St-Petersburg, le président Tebboune s’est même fendu d’un discours mielleux en exprimant son souhait de voir la paix et la complémentarité économique et culturelle régner dans tous les pays du monde. Tebboune a poussé le bouchon jusqu’à affirmer sagement que la guerre n’est pas la solution et que son souhait le plus enraciné est le bien-être de l’humanité. Un discours fallacieux en total contradiction avec un comportement guerrier, violent et hyper agressif envers le Maroc.
Ce ne fut pas la première fourberie de la visite. Au cours de sa rencontre avec le président russe, Tebboune a assuré à Poutine qu’il était mondialement aimé, et Poutine, qui n’en croyait ses oreilles, a qualifié Tebboune de grand leader. Dans ce jeu doublement fallacieux, la bouffonnerie et la manipulation se sont mutées en modes opératoires base de ce qui reste de la diplomatie algérienne.
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