Uncategorized

Investissements directs étrangers : le Maroc s'est bien défendu en … – Le Matin

Lors de l’atelier sur «Les Investissements étrangers au Maroc : signification, enjeux et compilation» (11 et 12 septembre 2023), le secrétaire général de l’Office des changes, Driss Benchikh, a affirmé qu’en 2022, les dépenses en investissements directs étrangers (IDE) se sont élevées à 17,8 milliards de dirhams, comparativement à 12,2 milliards de dirhams l’année précédente, ce qui représente une augmentation de 46,3%, soit plus de 5,6 milliards de dirhams.

>>Lire aussi : IDE : le Maroc dans le Top 5 des destinations africaines en 2022

Cette croissance significative témoigne d’une reprise économique post-pandémie. De son côté, Houssaine Ouljour, chef du département Études & Statistiques à l’Office des changes, estime que les IDE occupent une part de plus en plus importante par rapport au produit intérieur brut (PIB), passant de 2,3% en 2020 à 3% en 2022, ce qui est un fait remarquable à l’échelle mondiale et notamment en Afrique. En effet, les données présentées par M. Ouljour indiquent qu’après une reprise notable en 2021, les flux d’IDE au niveau mondial ont enregistré une baisse de 12% en 2022. Cette baisse a été plus prononcée dans les pays développés (-37 %), et en Afrique (-44%). Cette diminution des flux d’IDE en Afrique s’explique principalement par la chute importante des investissements dans le sud du continent (-84%). En dehors de ce constat, il est à noter que le flux IDE dans le reste du continent aurait enregistré une augmentation d’environ 7%. En particulier, en Afrique du Nord, où il a connu une croissance de 58%. Cette augmentation est principalement attribuable à la solide performance des IDE au Maroc et en Égypte. Le flux net des IDE au Maroc a ainsi augmenté de 6,8%, atteignant un total de 21,8 milliards de dirhams en 2022, comparés aux 20,4 milliards de DH, confirmant ainsi sa reprise après la période postCovid-19, comme l’a souligné le statisticien.

En ce qui concerne l’évolution des recettes d’IDE du Maroc, il est important de noter que bien qu’elles aient été impactées par les effets de la pandémie de Covid-19, atteignant en 2020 leur niveau le plus bas depuis 2009 avec 26 milliards de DH, elles ont ensuite affiché une tendance à la reprise, atteignant 32,5 milliards de DH en 2021 et 39,6 milliards en 2022, enregistrant ainsi des hausses respectives de 25,1% en 2021 et de 21,6% en 2022. Les investissements au Maroc semblent suivre une nouvelle tendance, notamment lorsque l’on examine les principaux pays investisseurs. En effet, par pays, les États-Unis d’Amérique se sont positionnés en tant que premier investisseur au Maroc en termes de flux net en 2022, avec une contribution de +7,4 milliards de DH. Ils sont suivis par la France (+3,3 milliards), la Grande-Bretagne (+2,9 milliards), et les Émirats arabes unis (+2,5 milliards). Ces quatre nations représentent collectivement 73,9% du total du flux net des investissements directs étrangers au Maroc pour l’année 2022.

Par ailleurs, Houssaine Ouljour souligne l’importance de prendre en compte l’évolution du «stock» lors de l’analyse des IDE. À cet égard, il précise que le stock des IDE au Maroc a atteint 677,4 milliards de DH à la fin de l’année 2021, comparativement à 640,9 milliards de dirhams l’année précédente, ce qui équivaut à une augmentation de 5,7%, (+36,5 milliards de DH). Au cours de la période allant de 2014 à 2021, ce stock a enregistré un taux d’accroissement annuel moyen de 5,6%. Il explique que parfois, même si l’on constate une baisse du flux des IDE, celui-ci peut en réalité augmenter si l’on prend en compte le paramètre du stock. Cela s’explique par la valeur des capitaux et des filiales créées, qui font partie intégrante du stock des IDE, ainsi que la valeur en Bourse, entre autres facteurs. Il est donc crucial de considérer l’ensemble de ces éléments pour avoir une vision complète de l’évolution des IDE.

***************************************** 

L’Office des changes, en collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a inauguré, lundi 11 septembre 2023 à Rabat, un atelier de deux jours axé sur un sujet de grande importance : «Les investissements étrangers au Maroc : signification, enjeux et compilation». Cet événement ayant réuni des experts nationaux et internationaux s’inscrit dans la démarche constante visant à améliorer la qualité et la fiabilité des données statistiques concernant les échanges extérieurs, en mettant l’accent sur les investissements directs étrangers. L’objectif majeur de cet atelier était également de consolider la position de l’Office des changes en tant qu’autorité de référence, tant au niveau national qu’international, en ce qui concerne l’établissement de statistiques précises relatives aux transactions internationales.  

Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase du Programme-pays de l’OCDE, visant à compléter l’examen des statistiques des IDE au Maroc, qui avait été initié lors de la première phase de ce Programme-pays Maroc. Son principal objectif est d’apporter un soutien concret au Maroc dans la mise en œuvre des recommandations formulées dans le rapport de l’OCDE de 2018. Ces recommandations visent à renforcer le système de qualité déjà en place au sein de l’Office des changes pour la production des statistiques relatives aux IDE. Il est essentiel de rappeler que les années 2016 et 2017 ont vu les statistiques des IDE, publiées par l’Office des changes, faire l’objet d’une évaluation minutieuse dans le cadre de la première phase du Programme-pays Maroc-OCDE. Cet examen s’est déroulé conformément au cadre d’évaluation de la qualité des statistiques macroéconomiques de l’OCDE, qui englobe des dimensions fondamentales : la pertinence, la précision, la crédibilité, l’actualité, l’accessibilité et la cohérence. 

Lors de son intervention à cette occasion, Ahmed Khalid Benomar, conseiller de la ministre de l’Économie et des finances, a mis en lumière deux aspects cruciaux. Tout d’abord, il a souligné que cet atelier offrait l’opportunité de démontrer la transition du Maroc, en passant d’une approche technique en matière des données statistiques à une orientation stratégique, à savoir comment utiliser ces statistiques pour améliorer les politiques publiques. Le deuxième point mis en avant concerne le rôle crucial de l’Office des changes comme acteur pleinement intégré dans l’écosystème économique. Il a souligné que l’Office des changes représentait un précieux instrument de centralisation des données et du data de haute qualité, dans le plein respect des normes internationales.

Le secrétaire général de l’Office des changes, Driss Benchikh, a souligné l’importance cruciale de ce programme de partenariat entre le Maroc et l’OCDE, qui, dans sa deuxième phase, encourage activement les réformes entreprises par le Royaume, notamment dans le cadre du nouveau modèle de développement. Il a également mis en lumière les nombreuses réformes engagées par le Maroc dans le domaine de l’investissement, en citant notamment les réformes liées aux Centres régionaux d’investissement (CRI), la nouvelle Charte de l’investissement, et l’amélioration du climat des affaires. M. Benchikh, a souligné l’ensemble du processus de réglementation des changes et des investissements internationaux et a qualifié le régime «de plus en plus libéral». Il a rappelé le processus continu de libéralisation qui a été enclenché au Maroc depuis les années 1980, caractérisé par une approche progressive, prudente et surtout irréversible. Le même responsable a mentionné les étapes significatives de cette libéralisation, notamment la libéralisation des investissements et des placements à l’étranger en 2007, ainsi que l’augmentation du plafond des investissements à l’étranger et en Afrique. Il a également souligné l’importance des garanties associées au régime des IDE au Maroc, notamment la possibilité de transférer les bénéfices nets sans limitation de montant ni de durée, ainsi que le transfert des produits de cession ou de liquidation totale ou partielle de l’investissement, y compris les plus-values. Ces garanties sont accordées aux investisseurs sous deux conditions essentielles : que le financement soit effectué en devises et que les obligations d’impôt et fiscales soient en conformité.

 

source

مقالات ذات صلة

اترك تعليقاً

لن يتم نشر عنوان بريدك الإلكتروني. الحقول الإلزامية مشار إليها بـ *

هذا الموقع يستخدم خدمة أكيسميت للتقليل من البريد المزعجة. اعرف المزيد عن كيفية التعامل مع بيانات التعليقات الخاصة بك processed.

زر الذهاب إلى الأعلى