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Inégalités au Maroc : Les enfants en première ligne selon OXFAM – Hespress Français

Un rapport publié par Oxfam au Maroc révèle que la pauvreté et les normes sociales perpétuent les inégalités entre les sexes dans le pays. Les chiffres montrent que 50% de la population possèdent moins de 5% de la richesse totale, et les enfants sont les premières victimes de la pauvreté et de la vulnérabilité, avec 35,4% de la population pauvre et 28% de la population vulnérable âgée de 0 à 14 ans.
En outre, 148.000 enfants sont économiquement actifs en 2021, soit 2% de la population âgée de 7 à 17 ans. Environ 59,4% d’entre eux accomplissent des travaux dangereux, et cela concerne 1,2% des enfants de cette tranche d’âge, souligne le rapport d’Oxfam dont Hespress Fr détient copie.
Intitulé « Petites mains, Grandes corvées – Le travail domestique des petites filles : une offense à l’enfance marocaine », le rapport relève que les facteurs déclencheurs de cette situation sont multiples, allant de la discrimination entre les sexes à l’exclusion sociale, en passant par le manque d’opportunités d’études et la violence domestique. Les normes culturelles jouent également un rôle important dans la mesure où les parents envoient leurs filles dans des endroits « sûrs » avant leur vie de femmes mariées. Les employeurs embauchent souvent des travailleuses mineures, car elles coûtent moins cher et sont réputées plus obéissantes.
Bien que le Maroc ait mis en place une loi sur le travail domestique en 2018, celle-ci reste difficile à appliquer en raison d’un manque de moyens pour contrôler les foyers. En outre, l’accès des Marocains à la justice n’est pas toujours garanti, car la corruption et le clientélisme sont des pratiques courantes du système, et la méfiance envers les institutions décourage les femmes et les hommes d’user de leur droit de recours à la justice en cas de conflit, d’injustice ou de violence.
Tout en rappelant que le Maroc a connu des mutations profondes et des avancées remarquables pendant les cinq dernières décennies, une croissance économique dynamique et des progrès dans la réduction de la pauvreté, l’ONG souligne toutefois que les inégalités sociales et économiques freinent ses ambitions.
Elle a donc formulé plusieurs conclusions et recommandations, notamment une évolution des normes institutionnelles sur la question du genre, une réforme du cadre juridique vers plus d’égalité et l’intégration de l’approche genre à l’ensemble des textes de loi.
Une réforme urgente est également nécessaire pour que toutes les parties prenantes proposent les amendements nécessaires à la loi sans effet, a-t-elle fait remarquer. Enfin, Oxfam souligne que les enfants sont les premières victimes des inégalités de revenu, avec un accès limité à une éducation et à des services de santé de qualité.
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