HCP : Les femmes marocaines préfèrent les naissances féminines – Hespress Français
Dans le dernier numéro de sa publication les « Brefs du Plan », intitulé « Préférence relative au sexe de l’enfant au Maroc : Désir de répartition équilibrée et penchant vers la descendance féminine » le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a révélé que plus de la moitié des femmes marocaines ne déclarent pas de préférence entre les garçons et les filles chez les enfants. Cependant il y a une plus grande tendance à préférer les filles, contrairement au passé note l’étude.
Cette note nous dit le HCP, se veut une investigation sur les préférences en matière de sexe de l’enfant chez les femmes marocaines mariées qui tente de savoir si celles-ci désireuses d’avoir un premier enfant ou un enfant supplémentaire continuent de préférer la descendance masculine, ou si cela a changé. Cette étude se référencie dans des données issues de l’Enquête nationale sur la santé de la mère et de l’enfant (ENSME) 1997 et de celle sur la population et la santé familiale (ENPSF) 2018.
Cela dit, le HCP indique qu’au Maroc, comme dans les pays arabes et musulmans, la préférence pour les enfants de sexe mâle avait toujours dominé. Ceci compte tenu des traditions historiques et des valeurs associées au rôle des garçons dans le soutien financier de la famille et perpétuation de la lignée familiale (continuation de son nom). Avec le développement de l’éducation et de l’autonomisation des femmes et l’amélioration des conditions sociales et économiques, des signes de changement sont apparus dans cette préférence.
L’étude a conclu que les femmes marocaines sont aujourd’hui plus disposées à avoir des filles, ce qui a entraîné des changements d’attitude et de comportement liés au sexe de l’enfant au Maroc. Selon les chiffres inclus dans l’étude, 54,4% des femmes en 2018 n’ont déclaré aucun choix entre les sexes, tandis que 26,4% d’entre elles préféraient les filles et 19,2% les garçons. Tandis qu’en 1997, le pourcentage était de l’ordre de 49 % quant à “la neutralité” si l’on peut dire et que 25 % de femmes se prononçaient pour les filles contre 26 % pour les garçons.
Le pourcentage de femmes dans les zones rurales qui préfèrent les garçons était de 26,4 % en 1997, mais ce chiffre est tombé à 19,5 % en 2018. Et cette tendance haussière pour le genre opposé se confirme puisque le taux de pourcentage de cette option pour les femmes en milieu rural est passé de 20,9 % en 1997 à 23,3 % en 2018. Cela est également le cas en milieu urbain où 44,6 % de femmes mariées sondées ne se sont pas prononcées en 1997, contre à 52,2 % en 2018. La côte masculine là aussi est en nette diminution passant de 25,6 % à 19 %. Les filles à ce petit jeu quoiqu’inaccessibles perdant tout de même un point en passant de 29,8 % à 28,8 %.
Dans ce contexte et quoiqu’il soit, difficile de généraliser et d’affirmer qu’il y a une absence de préférence en matière du sexe de l’enfant, on ne peut que s’en remettre à la majorité silencieuse si l’on ose et qui charrie le demi-couffin. Il faut dire également que dans le Royaume, les attitudes et les pratiques varient d’une région à une autre, en fonction des niveaux d’éducation, traditions culturelles et des milieux socio-économiques, d’où ce sous-titre de l’étude des plus significatives “Désir de répartition équilibrée et penchant vers la descendance féminine” qu’ont voulu lui donner ses auteurs, Nassira El Idrissi, Abderrahman Yassine, du Département des déterminants démographiques, (CERED – HCP).
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