Hassan Abarou, un artiste plasticien en quête d'inspiration dans son … – MAP Tanger
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Tanger – L’artiste plasticien Hassan Abarou fait partie des artistes marocains qui conjuguent l’art à l’écologie et cherchent l’inspiration dans leur environnement.
Ce talentueux artiste, natif d’Agadir, se concentre sur les espaces et les matériaux qu’il touche chaque jour, pour refléter la profondeur de la relation qui le lie à son environnement, et qui se manifeste principalement dans les deux principaux concepts artistiques « Matière » et « Espace ».
Ces deux thèmes prédominent dans l’exposition « Matière et espace: Réflexions artistiques » de Hassan Abarou, qui se tient jusqu’au 19 mai à la nouvelle galerie d’art de la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation à Tanger, relevant de son centre culturel « Iklyle ».
Pour ce professeur d’arts plastiques, l’espace est un concept imaginaire qui peut prendre plusieurs formes, explorant les zones grises entre des espaces opaques, démultipliés et dispersés, pour créer une variété d’idées, de perspectives et de connaissances.
La cendre, la chaux, la pierre, la poussière et autres matériaux similaires qui, parfois, sans les chercher viennent à lui ont sa prédilection et lui servent de prétexte pour asseoir une relation fusionnelle parfaitement maîtrisée avec ses pratiques artistiques.
Selon le critique d’art Azelarab Qorchi, Hassan Abarou n’a pas besoin d’escalader les marches du firmament ou de s’aventurer dans les plaines abyssales d’un océan pour donner libre cours à sa fantaisie, soulignant que son intuition de peintre lui susurre qu’il ne faut pas s’éloigner de la terre pour trouver une félicité suprême.
Dans son élan créatif, l’environnement naturel devient source d’inspiration et l’entourage immédiat se mue en bailleur de conceptions. Il y puise la matière, qu’elle soit brute, lisse ou granuleuse, pour en faire le socle de ses œuvres originales, poursuit M. Qorchi.
Sous son regard, entre ses mains et à travers sa vision personnelle du monde, ce qui est simple, ou paraît comme tel, devient incontinent sublime. L’artiste manipule des éléments que le commun des mortels dédaigne pour ériger un univers unique où se juxtaposent le clair et le foncé, le gris et l’ocre, les lignes et les figures, selon une composition géométrique expressive qui offre aux yeux un spectacle inouï.
Dans une déclaration à la MAP, en marge du vernissage de son exposition, M. Abarou a souligné que son exposition contribue à conscientiser le public aux questions environnementales et à inciter les jeunes générations à préserver l’environnement et la biodiversité, notant que ses œuvres portent des matières premières de toute la géographie du Maroc comme moyen d’exprimer la richesse et la diversité du Royaume et l’attachement des Marocains à leur terre et à leur identité nationale.
Il a précisé que ses toiles abordent principalement l’espace et la matière comme un concept unique qui reflète la relation entre l’artiste et son environnement, et un témoignage du pouvoir de la nature à inspirer et enrichir la vie des individus et la société, relevant que cette exposition est aussi l’occasion de mettre en lumière les spécificités de toutes les régions du Maroc et la richesse des affluents c²ulturels du Royaume.
Hassan Abarou, qui avait décroché le premier prix du concours des jeunes artistes peintres et du concours de sculpture de sable à la plage d’Agadir, conjugue l’art à l’écologie pour composer des bijoux artistiques d’une beauté pittoresque.
Morceler l’espace pour le soumettre aux impératifs de la création plastique, métamorphoser des matériaux bruts pour leur donner une nouvelle physionomie, et convoquer des effets de contraste pour aboutir à une harmonie, telles sont les compétences qu’Abarou mobilise pour se libérer de ses émotions qui jaillissent de son âme assoiffée de lumière.
Cet artiste doué, qui joue avec les couleurs et les textures pour faire voyager le visiteur à travers ses émotions et ses sentiments, s’est lancé dans le monde de la peinture depuis 1997 et a participé à plusieurs expositions et résidences artistiques au Maroc et à l’étranger, dont la résidence à la Cité internationale des arts de Paris, et au Centre des études artistiques, des expressions littéraires et de la production audiovisuelle (IRCAM) de Rabat.
Il est le premier artiste à exposer ses œuvres dans la nouvelle galerie de la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales d’éducation-formation.
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