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Finance participative au Maroc: ce qui est fait et ce qui reste à faire – Le Matin

LE MATIN
La finance participative au Maroc est un secteur innovant qui bénéficie d’un environnement propice, grâce à un cadre légal et réglementaire adapté et un accompagnement constant des autorités de supervision, depuis le lancement des premiers agréments en 2017. Cette activité a accumulé d’importantes réalisations, mais a encore du chemin à parcourir. C’est ce qui ressort d’un débat organisé par la Chambre de commerce britannique avec la participation d’un panel d’experts.

La finance participative au Maroc a fait l’objet d’un débat organisé, jeudi 25 mai 2023, à Casablanca, par la Chambre de commerce britannique (BritCham) avec la participation d’un panel d’experts. D’emblée, à l’ouverture de ce webinaire tenu sur le thème «Finance participative au Maroc : Après «Takaful» à quoi s’attendre», la finance participative au Maroc a été présentée par Stephan Orr, président de la BritCham pour le Maroc, comme étant un secteur innovant qui bénéficie d’un environnement propice, grâce à un cadre légal et réglementaire adapté et un accompagnement constant des autorités de supervision, depuis le lancement des premiers agréments en 2017.
Mohammed Zougari Laghrari, responsable du service Études et relations avec les instances de la finance participative au sein de la Direction de la supervision bancaire de Bank Al-Maghrib (BAM), explique que le Maroc a d’abord mis en place un «Enabling environment», c’est-à-dire une étape dite de «Pose de fondations» dans l'assimilation et l'intégration de la finance participative dans l’écosystème financier marocain. Cette étape, selon lui, vise à mettre en place un environnement favorable, «dénué de frictions», en établissant des bases légales et réglementaires adaptées à la réglementation prudentielle, comptable, à la gouvernance ou encore à la structuration des produits. Il souligne que les banques participatives sont soumises aux mêmes règles que les banques conventionnelles en matière de réglementation prudentielle, avec des adaptations spécifiques. Parmi les éléments clés de cet écosystème, le lancement du Takaful, l’assurance conforme à la Charia, en 2021. «Dans une démarche proactive, Bank Al-Maghrib, l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et les banques participatives se sont concertées pour le déploiement de la couverture du stock de financement qui n’était pas couvert par une assurance à date. Aujourd’hui, nous sommes pratiquement à 80% de couverture du stock. Ce qui est un chiffre conséquent», souligne Zougari-Laghrari, cité par un communiqué de la BritCham.
Aissam El Achiki, chef de Service Veille et Normalisation au sein de l’ACAPS, a souligné, quant à lui, l'importance des règles de gestion des fonds d'assurance Takaful pour garantir l'intégrité et la stabilité du secteur. Il en est, ainsi, illustre-t-il, de la séparation entre les fonds des participants et les fonds propres de l’opérateur Takaful. «Cette séparation permet de protéger les droits des participants et d’éviter les conflits d’intérêts entre les parties prenantes», précise-t-il. Il s'agit aussi de la répartition des excédents entre les participants et l’opérateur Takaful selon des modalités définies par le contrat. «Cette répartition reflète le partage des risques et des profits entre les participants et l’opérateur Takaful, qui agit comme un mandataire ou un Mudarib», ajoute le responsable au sein de l’ACAPS. Enfin, la constitution d’une réserve de stabilisation pour faire face aux aléas. «Cette réserve permet de lisser les résultats du fonds des participants et d’éviter les fluctuations importantes des cotisations ou des prestations», indique El Achiki.
Pour sa part, Abderahmane Lahlou, expert en finance participative et président de l’APAF (Académie de la finance participative), a rappelé que depuis son démarrage en 2017, le secteur des Institutions financières participatives (IFP) au Maroc comprend 8 établissements bancaires, ainsi qu'une fenêtre de garantie de financement participatif, 4 compagnies d'assurance Takaful avec une fenêtre re-Takaful, et 3 institutions opérant sur le marché des capitaux, autorisées à émettre des Sukuk de financement privé, en plus de l'émission souveraine de 2018.
Pour cet expert, les perspectives de développement de la finance participative au Maroc incluent l'intégration des outils modernes des Fintechs pour améliorer l'efficacité de la prestation bancaire. Lahlou a souligné l'importance de prendre en compte les dimensions environnementales, sociales et de gouvernance dans les placements des banques participatives et des sociétés de Takaful. La diversification du portefeuille de financement, notamment par le biais de la Mourabaha immobilière, des équipements et des matières premières, ainsi que des contrats Salam, est un autre axe de développement, poursuit-il. Enfin, la finalisation des textes réglementaires restants relatifs à l'Istisna'a, l'Ijara, la Mudaraba et la Musharaka est prévue. Ces financements inspirés de la Charia se distinguent par leur capacité à passer d'un financement par dettes à un financement par Partenariat public-privé, favorisant ainsi l'investissement et le soutien aux entreprises clientes en matière de gestion et de génération de profits, explique-t-il.
Le directeur du Projet «Taawouniyate Taamine Takafuli» (TTT), Khalid Boussaid, a exposé, quant à lui, la nouvelle offre d’assurance participative au Maroc, qui s’inscrit dans la dynamique du secteur et qui vise à satisfaire les attentes des clients en matière d’éthique et de solidarité. Le responsable a présenté la stratégie de développement de TTT, qui se concentre sur l'importance du développement de nouveaux produits, notamment dans les domaines du décès-invalidité, des multi-risques bâtiments (MRB) et de l'épargne/investissement.
S’agissant du développement de l'assurance Bancatakaful, Boussaid a également évoqué les produits futurs, tels que l'assurance carte (pour les particuliers et les professionnels), l'assurance maladie, le bris de machines (pour les entreprises), les accidents de travail, etc. TTT souhaite étendre son offre pour répondre aux besoins spécifiques de ses clients.
189 agences ouvertes (représentant 3% du nombre total d'agences bancaires au Maroc), 182.000 comptes bancaires (représentant 1% du nombre total de comptes bancaires), un total de dépôts de 9,3 millions de DH (représentant 0,8% du total des dépôts bancaires), dont 2,3 millions de DH de dépôts d'investissement. Les ressources disponibles pour le secteur s'élèvent à 5,2 millions de DH, soit 39% du total des ressources disponibles. En ce qui concerne l'assurance Takaful, les primes s'élèvent à 12 millions de DH, provenant principalement de la couverture des contrats Mourabaha immobiliers octroyés par les banques participatives depuis 2017. Cela représente 0,022% du marché national estimé à 54,5 millions de DH.
Lire aussi : Finance participative : Ce que recommandent les experts pour un véritable décollage
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