Explosion du nombre d'étudiants, abandon des études … – Aujourd'hui Le Maroc
Entraves
Le taux de chômage des diplômés des universités à accès ouvert a augmenté de 18,7% contre 8,5% pour les universités à accès régulé ou limité.
L’université marocaine va mal. Il y a encore quelques jours, le chef de gouvernement, Aziz Akhanouch, qui intervenait lors de la séance mensuelle de politique générale à la Chambre des représentants axée sur le thème de l’enseignement supérieur, avait pointé les maux des universités, notamment l’abandon des études, la hausse des diplômés chômeurs ainsi que le faible taux d’encadrement pédagogique. Le chef de gouvernement a indiqué que « de nombreuses entraves entachent toujours les universités nationales, liées surtout au niveau de rentabilité et au manque de ressources humaines, sans oublier certains défis stratégiques et organisationnels».
Le taux d’abandon des études universitaires sans obtenir un diplôme au cours des dernières années a atteint près de 49% , a indiqué le chef de gouvernement.
Le taux de chômage des diplômés des universités à accès ouvert a augmenté de 18,7% contre 8,5% pour les universités à accès régulé ou limité. Quant au taux d’encadrement pédagogique, celui-ci reste largement inférieur aux indicateurs reconnus à l’international, soit un professeur pour environ 120 étudiants dans les facultés à accès ouvert.
Par ailleurs, M. Akhannouch a aussi évoqué l’inefficacité des facultés polydisciplinaires, un modèle largement critiqué à l’échelle internationale. Le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique avait émis plusieurs recommandations préconisant la révision de ce modèle. Il a évoqué les défis posés par le départ à la retraite de 2.200 des enseignants-cadres d’ici 2026.
Le chef de l’Exécutif a aussi pointé du doigt le faible impact de la recherche scientifique, qu’il s’agisse de l’enveloppe budgétaire allouée (1,6% du budget général durant les années 2021 et 2022) ou du nombre de chercheurs qui ne dépasse pas 1.708 pour un million d’habitants (contre 2.916 chercheurs pour un million d’habitants au Brésil, par exemple). Pour remédier à cette situation, le gouvernement s’emploiera à traiter ces problématiques dans le cadre de la vision stratégique, établie durant la première année de son mandat, définissant les étapes nécessaires à la mise en place d’une université marocaine inclusive, en harmonie avec les réformes nationales, a conclu M. Akhannouch.
Les universités publiques comptent 1.130.182 étudiants
Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, avait exposé en septembre 2022 les grandes lignes de la rentrée universitaire 2022-2023. Le ministre avait annoncé que le nombre total des étudiants inscrits pour l’année universitaire 2022-2023 a atteint 1.238.000 étudiants, soit une hausse de 5,97% par rapport à l’année universitaire 2021-2022. Au total, les universités publiques comptent 1.130.182 étudiants, un chiffre en hausse de 6,49% par rapport à l’année précédente.
Les universités publiques à accès ouvert ont toujours la cote au Maroc. Au total, 975.748 étudiants, soit 86% de l’effectif total, sont inscrits dans les établissements à accès ouvert (+5,6% en comparaison avec l’année universitaire 2021-2022) et 154.433 dans les établissements à accès régulé (+12,3%). Le ministre avait aussi signalé l’augmentation de la capacité d’accueil des universités d’environ 20.000 nouveaux sièges grâce aux projets d’extension réalisés dans plusieurs universités. Rappelons que l’effectif des nouveaux inscrits dans les universités publiques à accès ouvert s’était établi à 257.882 au titre de l’année universitaire 2021-2022. Pour les établissements à accès régulé, le nombre des nouveaux inscrits s’était chiffré à seulement 32.756.
Ainsi, l’effectif global des nouveaux inscrits s’était élevé à 290.638. Signalons que le nombre total des étudiants dans les universités publiques avait atteint 1.061.256 au titre de l’année 2021-2022 contre 989.899 en 2020-2021. Dans les établissements à accès ouvert, leur nombre s’était chiffré à 923.723 en 2021-2022 et 137.533 pour les établissements à accès régulé. Parmi les universités qui comptent le plus grand nombre de nouveaux inscrits, l’Université Hassan II à Casablanca arrive en tête avec 42.758 nouveaux inscrits.
En seconde position, on retrouve l’Université Ibn Zohr à Agadir avec 38.884 nouveaux inscrits. Viennent ensuite l’Université Cadi Ayyad à Marrakech (35.767 nouveaux inscrits), l’Université Abdelmalek Essaâdi à Tétouan (28.906), l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah à Fès (26.571), l’Université Mohammed V à Rabat (23.601), l’Université Ibn Tofail à Kénitra (21.228) et l’Université Moulay Ismail à Meknès (20.820).
Pénurie d’enseignants
Le secteur est toujours confronté à un manque crucial d’enseignants. Selon les statistiques du ministère, le nombre des enseignants permanents dans les universités publiques s’est élevé à 15.830 en 2021-2022 contre 15.325 en 2020-2021. Parmi les 15.830 enseignants, on relève 8.975 dans les établissements à accès ouvert, 6.725 dans les établissements à accès régulé et 130 dans les Instituts de recherche scientifique. Sans grande surprise, l’Université Mohammed V regroupe toujours le plus grand nombre d’enseignants (2.512). Viennent ensuite l’Université Hassan II (2.325), Sidi Mohammed Ben Abdellah (1.748), Cadi Ayyad (1.680), Ibn Zohr (1.460), Abdelmalek Essaadi (1.299) et Moulay Ismail (1.112).
Alternance Certaines spécialités du cycle de la licence n’ont fait l’objet d’aucune…
Son Altesse Royale la Princesse Lalla Asmae, Présidente de la Fondation Lalla…
À l’occasion de l’Aïd Al Adha, Casabus opéré par alsa adapte son…
Le Maroc est le premier bénéficiaire devant l’Algérie et la Tunisie Immigration…