Exploration pétrolière et gazière: Le Maroc devient la destination des sociétés étrangères – Hespress Français
Pour plusieurs investisseurs et sociétés étrangères d’exploration pétrolière et gazière, le Maroc est devenu l’endroit idéal pour leurs nombreux projets et opérations de forage et d’exploitation. De ce fait, le nombre de ces acteurs n’a pas cessé de croître depuis les récentes annonces de découvertes, qui notent que le choix du Maroc émane de sa position stratégique.
En deux décennies, entre 2000 et 2022, les sociétés d’exploration ont foré avec succès un total de 67 puits, dont 40 ont révélé la présence de gaz naturel. Ces réalisations, souvent partagées via les communiqués de presse et sur les réseaux sociaux, ont contribué à l’attraction d’un ensemble d’entreprises étrangères désireuses d’élargir leur présence au Maroc.
En outre, les données du ministère de la transition énergétique et du développement durable, dont la collecte s’est arrêtée à fin 2020, dévoilent que 13 sociétés pétrolières ont opéré au Maroc dans le cadre de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures et ce sur une superficie globale de 126.913,28 km², comprenant 8 concessions d’exploitation des hydrocarbures, 54 permis de recherche dont 26 en offshore et 3 autorisation de reconnaissance dont 1 en offshore.
Selon la même source, les travaux d’exploration des hydrocarbures réalisés au cours de l’année 2020 dont les travaux de recherche pétrolière réalisés par l’ONHYM et ses partenaires ont porté sur le forage de 5 puits d’exploration par la société « SDX ENERGY MOROCCO » dans le bassin de Gharb onshore dont 4 puits dans le permis de recherche « Gharb Occidental » et 1 puits dans le permis de recherche « Lalla Mimouna Nord », retraitement/interprétation des données sismiques 2D, retraitement/interprétation des données sismiques 3D et études et évaluations géologiques et géophysiques.
La production nationale des hydrocarbures en 2020 a atteint 98,25 millions de mètres cubes de gaz naturel et 4098 tonnes de condensat. Quant aux investissements, le montant avait atteint la même année une somme de 497,218 MDH.
A cet effet, Hespress FR a sollicité Amin Bennouna, professeur expert en énergie à l’Université Cadi Ayyad et directeur du projet « Monographie de l’énergie au Maroc », pour expliquer les détails du choix du Maroc comme destination d’exploitation, par ces sociétés qui sont en grande majorité des entreprises anglaises . Il indique ainsi que le Maroc, dans ses différentes régions, reste riche de capacités qui «sont déjà disponibles sur d’importantes réserves estimées par une étude géologique précédemment réalisée à environ 600 milliards de mètres cubes de gaz naturel», évoquant à titre d’exemple les gisements de l’est du Maroc, dont le potentiel devrait commencer à être exploité en termes du gaz d’ici la fin de 2024.
Il indique notamment que les investissements dans ce domaine restent «à très haut risque, parce qu’il peut arriver qu’il n’y a rien à l’endroit où on creuse» et que ce genre de projet nécessitent un budget important puisque le forage d’un seul puit coûte cher.
Le professeur précise que dans ce domaine en particulier, les sociétés se fient généralement à des études structurales qui permettent la détection des hydrocarbures. Il ajoute qu’à «titre d’exemple, je dirais que je vais chercher de l’or jaune donc je vais chercher dans tout ce qui est jaune et après voir si c’est de l’or. C’est un petit peu le même genre de chose pour le gaz».
Rappelons que la toute dernière société qui a annoncé son intérêt d’exploitation est le producteur de gaz NewMed Energy. L’entreprise a conclu, ce mardi 6 décembre, avec l’Office National des Hydrocarbures et des Mines du Maroc (ONHYM), un accord pour explorer en partenariat avec la compagnie Adarco Energy, la zone d’intérêt Boujdour Atlantique, un périmètre de 33.812 km² situé dans les eaux territoriales du Maroc.
Abonnez-vous pour recevoir les dernières nouvelles
