Etude: La reconnaissance israélienne de la souveraineté marocaine sur le Sahara "supprimera certains obstacles – Hespress Français
Depuis l’annonce de la reprise des relations diplomatiques avec Israël, le Maroc a exprimé sa volonté de développer des liens forts avec l’État hébreu, et cela s’est couronné par la reconnaissance israélienne de la marocanité du Sahara.
Dans ce contexte, l’Institut israélien d’études sur la sécurité nationale a mis en lumière, dans un rapport récent, les avantages économiques et politiques de la récente démarche de Tel Aviv de reconnaitre la marocanité du Sahara ainsi que les perspectives des relations maroco-israéliennes, en plus des obstacles à leur développement.
Le rapport a confirmé qu’après la reprise des relations entre les deux pays, il y a eu un bond qualitatif dans la coopération bilatérale dans les domaines du commerce, de la culture, ainsi que de la coopération sécuritaire et militaire. Notamment, Rabat a continué à renforcer ses capacités militaires pour faire face à la menace posée par le Front Polisario, soutenu par l’Algérie et l’Iran.
Rédigé par le colonel Bnita Sharvit Sharrok, retraitée de l’armée israélienne, et Muriel Link, chercheuse au « Programme de promotion de la normalisation » de l’Institut israélien d’études sur la sécurité nationale, le rapport a souligné que malgré tous ces développements remarquables, certaines lacunes subsistent dans les relations entre les deux pays, dont les plus importants sont l’augmentation du niveau des missions diplomatiques et la tenue de rencontres au sommet entre les dirigeants des deux pays.
Dans ce contexte, le rapport a rappelé que la dernière rencontre officielle entre le roi Mohammed VI et un Premier ministre israélien remonte à l’année 1999, lorsque Ehud Barak, Premier ministre à l’époque, a rencontré le souverain marocain après son accession au trône.
Ainsi, le rapport soutient que « la reconnaissance israélienne de la souveraineté marocaine sur ses régions du Sud supprimera certains obstacles au progrès des relations dans ce cadre« .
Sur le plan multilatéral, le document souligne qu’Israël cherche le soutien du Maroc dans les forums et les organisations internationales, ainsi que de l’aide pour élargir le cercle de normalisation.
Par conséquent, Israël « devrait clarifier ses attentes à cet égard et tirer parti de l’influence politique et économique de Rabat sur le continent africain pour soutenir le rapprochement israélien avec les pays ayant des relations diplomatiques avec Rabat« , indique la même source.
Cependant, cette relation bilatérale ne se fera pas au détriment des droits du peuple palestinien et des lieux saints musulmans, dont le monde islamique a confié la protection au Maroc, avec la direction du Roi Mohammed VI, via le Comité Al-Qods.
« L’engagement du Maroc envers la question palestinienne et les musulmans résidant dans la ville d’Al Qods, face à l’escalade israélienne palestinienne, limite la capacité de Rabat à approfondir ses relations avec Israël », indique en ce sens le rapport.
Le document a fait référence aux déclarations antérieures du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, qui a condamné les actions des autorités israéliennes envers les Palestiniens et d’Al-Haram Al Charif (esplanade des Mosquées). Il a souligné « la sensibilité du sujet pour le Royaume du Maroc, dont le roi préside le Comité Al-Qods, qui a pour mission de protéger le patrimoine culturel et religieux de la ville« .
De plus, « la politique d’Israël visant à étendre son contrôle sur la Cisjordanie et l’incapacité observé du gouvernement israélien à progresser vers une résolution de la question palestinienne » rendra difficile pour le Maroc de « prendre des mesures significatives pour renforcer ses relations avec l’État hébreu, étant donné son engagement historique envers le peuple palestinien, qui bénéficie du soutien et de la sympathie de nombreux citoyens marocains« .
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