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Espagne : l'échec de Feijóo déçoit les antis marocanité du Sahara – Hespress Français

Par deux fois, Alberto Nuñez Feijóo, leader du Parti populaire (PP, centre-droit) et de l’opposition conservatrice en Espagne, n’a pas réussi à gagner la confiance du Parlement pour assumer la présidence gouvernementale espagnole, et succéder au socialiste Pedro Sanchez. 
A titre de rappel, le PP de Nuñez Feijóo qui a remporté 136 sièges en juillet, lors des deux votes pour l’investiture, en dépit du soutien du parti d’extrême droite Vox, ainsi que de Unión del Pueblo Navarro et Coalición Canaria, n’aura réussi à atteindre que 172 sièges, soit quatre de moins que le nombre nécessaire pour obtenir la majorité absolue. Ce qui lui a fait dire: « Il n’y a plus de possibilité de victoire pour aucun candidat, il n’y a plus de succès possible dans la tromperie ou le mensonge ». 
Que Feijoó ait gagné les élections mais faute de majorité n’ait pas pu devenir président, s’explique par la singularité du système politique espagnol régi par un système parlementaire, justement. Le président n’est pas élu directement, mais c’est un Parlement qui est élu et c’est à ce dernier de voter la configuration de l’exécutif. Cette formule électorale permet au leader du PSOE, Pedro Sanchez, en tant que deuxième candidat le plus voté en juillet dernier, de briguer un nouveau mandat et donc, de tenter de former un gouvernement.  
Face à ce scénario qu’il aura tout fait, il a déclaré à son rival « Aie le courage de dire ce que l’Espagne devra endurer si tu es président du gouvernement, pour que l’Espagne sache ce que tu penses des demandes claires et nettes des partis indépendantistes ». En l’absence d’une réponse à ces propos de la part de Sanchez au Parlement, c’est le socialiste Oscar Puente qui s’est exprimé en accusant le leader du PP d’avoir participé à un « simulacre d’investiture pour ses objectifs personnels ».  
Mais ce qui reste en travers de la gorge de Nuñez Feijóo qu’il a d’ailleurs confirmé dans nombre de déclarations, c’est la politique étrangère du gouvernement de Sanchez, et particulièrement la position de ce dernier sur le Sahara marocain. En effet, le leader populiste s’était engagé, s’il remportait la présidence, à enquêter sur les raisons qui ont poussé le gouvernement précédent à soutenir l’initiative d’autonomie au Sahara marocain, en formant une commission parlementaire à cet effet.  
Il semblerait que les opposants à la proposition marocaine sur la question du Sahara misent sur le leader du Parti populaire pour changer cette situation. Ce que du reste, le président algérien dans son entretien avec la “fameuse“ journaliste algérienne d’Al-Jazeera, avait affirmé à plusieurs reprises.
Sabri Lhou, l’avocat et expert en droit international, en matière d’immigration et de sécurité, spécialiste des questions sahariennes, a déclaré à Hespress que « Feijóo n’avait pas utilisé la révision de la position de l’État espagnol sur le Sahara marocain comme une manœuvre pour gagner les faveurs de ses opposants ». Sabri Lhou, qui occupe également le poste de président général de l’Académie de pensée stratégique de Draa/Tafilalet, a souligné que « cet échec est considéré comme un revers et une déception pour ceux qui parient sur Feijóo et son parti, malgré l’opportunité et préférence que lui accorde le roi Felipe VI ».  
L’expert en droit international a en outre souligné « que ce qu’il faut comprendre, c’est que la position claire du gouvernement Sanchez en faveur du Sahara marocain n’est pas seulement une décision partisane, mais plutôt une position enracinée dans l’État profond en Espagne, dans le cadre d’un accord international sous la forme d’une feuille de route qui précise les obligations correspondantes de chaque partie au conflit ».  
De son côté, Abbas El Ouardi, professeur de sciences politiques à l’Université Mohammed V de Rabat, indiqué dans un entretien avec Hespress, que « les opposants à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc, et soutenus en tous points de vue par le régime algérien et ses lobbys cherchent un gouvernement dirigé par le Parti populaire mais c’est un “pari perdu“ ».   
Abbas El Ouardi a ajouté, dans que « les manœuvres de Feijóo pour convaincre les voix opposées à la position espagnole sur le Sahara marocain n’ont pas trouvé d’échos en Espagne car les Royaumes espagnol et marocain parient l’un sur l’autre et maintiennent leurs engagements ».
Il a souligné que l’Espagne n’a aucun intérêt à nuire ses relations avec le Maroc. Bien au contraire, elles qui devraient s’épanouir dans la prochaine étape, et à continuer à s’étendre sur un certain nombre de secteurs, communication, coopération dans les domaines social, économique, culturel et politique, d’autant plus qu’un grand projet pointe à l’horizon à savoir l’organisation tripartite de la Coupe du monde 2030 avec le Portugal qui pourrait bien leur échoir. 
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