DIRECT – Les deux otages américaines sont arrivées en Israël – TV5MONDE
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Les deux otages américaines, Judith Tai Raanan et Natalie Shoshana Raanan, sont arrivées en Israël. L’opération a été menée grâce à la médiation du Qatar et la Croix Rouge Internationale a assuré leur transport. Il s’agit de la première libération d’otages confirmée par le Hamas et Israël.
Natalie Raanan avec son chien Panda, à Chicago. La jeune fille et sa mère Judith ont été libérées ce soir.
Le gouvernement israélien annonce ce soir que les deux otages américaines dont le Hamas avait annoncé la libération plus tôt dans la journée étaient bien arrivées en Israël.
Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué dans un communiqué que les deux femmes, Judith Tai Raanan et Natalie Shoshana Raanan, “ont été libérées des mains de l’organisation terroriste Hamas”, remises à la frontière de Gaza et se “dirigent vers un point de rendez-vous, dans une base militaire du centre du pays, où les attendent les membres de leur famille”.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) indique avoir “transporté les otages de Gaza vers Israël” et a salué ces premières libérations comme une “lueur d’espoir”.
“Nous sommes extrêmement soulagés qu’elles puissent retrouver leur famille après deux semaines d’agonie”, a déclaré le CICR dans un communiqué.
Les deux femmes avaient été kidnappées le 7 octobre alors qu’elles se trouvaient en visite au kibboutz (village agricole collectiviste) Nahal Oz.
Il s’agit de la première libération d’otages confirmée par les deux parties.
Le porte-parole militaire du mouvement islamiste a affirmé dans un communiqué que les deux otages avaient été libérées “pour des raisons humanitaires, à la suite d”une médiation du Qatar”.
À Doha, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatari, Majid Al-Ansari, a confirmé que “deux otages civils américaines ont été libérées par le Hamas et remis à la Croix-Rouge dans la bande de Gaza”. “L’avancée d’aujourd’hui intervient après plusieurs jours de communication continue entre toutes les parties impliquées. Nous poursuivrons notre dialogue avec les Israéliens et le Hamas, et nous espérons que ces efforts conduiront à la libération de tous les otages civils de toutes les nationalités, dans le but ultime de désamorcer la crise actuelle et de rétablir la paix”, a-t-il ajouté.
Selon le porte-parole militaire du Hamas, la libération des deux otages vise aussi “à prouver au peuple américain et au monde entier que les allégations faites par (Joe) Biden et son administration fasciste (au sujet du Hamas) sont sans fondement”.
“Le Hamas est en train de clamer à la face du monde qu’il a relâché les otages pour des raisons humanitaires, mais on parle d’une organisation terroriste qui retient en ce moment même des bébés, des enfants et des personnes âgées”, a répondu Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne.
L’armée n’a confirmé aucun passage d’aide humanitaire en échange de ces libérations.
Dans un communiqué, Mirjana Spoljaric Egger a expliqué que le Comité international de la Croix-Rouge a facilité leur libération “en transportant les otages de Gaza en Israël”, soulignant la neutralité de l’organisation qu’elle dirige.
“La libération aujourd’hui de deux otages à Gaza est une lueur d’espoir. Nous sommes extrêmement soulagés qu’ils puissent retrouver leur famille après deux semaines d’agonie”, a-t-elle ajouté.
Le gouvernement israélien a annoncé ce soir que les deux otages américaines dont le Hamas avait annoncé la libération plus tôt dans la journée étaient bien arrivées en Israël.
Lors des attaques le Hamas a pris en otages quelque 200 personnes de diverses nationalités, selon les autorités israéliennes. L’armée estimait vendredi que la majorité d’entre eux étaient “vivants”.
“Le CICR continue d’appeler à la libération immédiate de tous les otages. Nous sommes prêts à rendre visite aux otages restants et à faciliter toute libération future” en cas d’accord entre les parties, a indiqué Mirjana Spoljaric Egger.
“Il est urgent de multiplier ce type d’actions humanitaires afin que davantage de familles puissent être réunies. De nombreuses personnes attendent toujours désespérément des nouvelles de leurs êtres chers”, a-t-elle ajouté.
La patronne du CICR rappelle que les otages doivent être autorisés, pendant leur captivité, à recevoir une assistance humanitaire et des soins médicaux : “Ils doivent avoir la possibilité de contacter leurs familles. Les familles séparées de leurs proches endurent des souffrances, peu importe le côté où ils se trouvent”.
“Notre engagement à aider les personnes enlevées, détenues ou disparues est inébranlable”, a-t-elle conclu.
Le CICR est présent en Israël et dans les territoires occupés depuis 1967.
L’organisation mène notamment des visites dans les centres de détention israéliens et palestiniens.
Les échanges de tirs se sont multipliés aujourd’hui dans la zone frontalière entre Israël et le Liban.
Dans la matinée, le ministère israélien de la Défense avait annoncé l’évacuation de la ville de Kyriat Shmona, dont la plupart des 25.000 habitants sont déjà partis.
La journée de vendredi a encore été émaillée d’échanges de tirs, d’armes légères et d’artillerie, le long de la ligne bleue qui sépare Israël et le Liban sur environ 80 kilomètres, selon plusieurs communiqués successifs de l’armée israélienne.
L’armée a fait état de “vingt tirs (de roquettes) depuis le Liban vers le territoire israélien”, d’un tir de missile visant ses positions à la frontière, et “de tirs d’armes légères” en direction de ses points d’observation. L’armée a riposté par “des tirs d’artillerie”, selon un de ses communiqués.
Le Hezbollah a lui revendiqué dans un communiqué l’attaque de cinq positions israéliennes “avec des missiles téléguidés et des armes appropriées”.
Un journaliste de l’AFP a vu une roquette s’abattre sur une colline dans le secteur de Kyriat Shmona.
Plusieurs autres échanges de tirs ont été relevés par l’armée israélienne.
Des coups de feu ont visé le village agricole de Margaliot, près de Kyriat Shmona, avant une réplique israélienne, qui a fait un mort, selon l’armée. Quatre hommes identifiés comme des “terroristes du Hezbollah” ont aussi été ciblés par l’aviation israélienne dans la zone frontalière avec le Liban.
Des tireurs d’élite israéliens ont également “ouvert le feu sur des hommes armés qui opéraient dans la zone frontalière avec le Liban”, selon l’armée.
Jeudi, elle avait fait état d’une attaque au lance-roquette antichar à partir du territoire libanais à laquelle elle avait riposté en attaquant “des infrastructures du Hezbollah”. Des raids aériens israéliens ont également été lancés contre le secteur des tirs.
Une petite fille dans un bus, attend d’être évacuée de Kyriat Shmona avec sa famille ce 20 octobre 2023.
L’opération d’évacuation de Kyriat Shmona n’avait pas commcé en cette fin d’après-midi, mais une grande partie des habitants en sont déjà partis, comme en témoignent les rues désertes et magasins fermés, ont constaté des journalistes de l’AFP.
L’armée israélienne avait annoncé dans la matinée “la mise en oeuvre d’un plan pour évacuer les habitants dans des maisons d’accueil financées par l’État”.
L’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) appelle à évacuer plusieurs de ses écoles où des Palestiniens se sont réfugiés à Gaza ville, jugeant que les lieux “ne sont plus sûrs” après avoir reçu un avertissement israélien.
“Nous avons été informés par Israël de la nécessité d’évacuer ces infrastructures aussi vite que possible”, a indiqué l’Unrwa dans un communiqué.
“Nous avons fait ce que nous avons pu pour protester et rejeter cette décision, mais la conclusion est que dorénavant nos infrastructures ne sont plus sûres”, a regretté l’agence, appelant à une évacuation “immédiate”.
Dans le même temps, le Croissant rouge palestinien a dit avoir reçu “une menace des autorités d’occupation (Israël, ndlr) de frappe sur l’hôpital Al-Quds”, dans la ville de Gaza.
“Plus de 400 patients sont traités dans l’hôpital et environ 12.000 civils déplacés y ont pris abri, en plus du personnel médical”, a indiqué cette source dans un communiqué, appelant “la communauté internationale à agir immédiatement et urgemment”.
Mardi, une explosion dans l’enceinte de l’hôpital Ahli de la ville de Gaza a fait de nombreux morts. Le Hamas accuse Israël d’avoir mené une frappe aérienne, dénonçant un “crime de guerre”.
Israël a démenti, imputant la responsabilité du drame à l’échec d’un tir de roquettes du Jihad islamique, un allié du Hamas dans la bande de Gaza. Les Etats-Unis ont officiellement conforté cette version des faits.
Le bilan est également incertain. Les photos et vidéos de l’AFP montrent des dizaines de corps dans des draps, des couvertures ou des sacs mortuaires.
Le ministère de la Santé du Hamas dans l’enclave palestinienne a avancé un bilan d’au moins 471 morts parmi des déplacés du conflit qui s’abritaient dans l’enceinte de l’hôpital.
Une note du renseignement américain dont l’AFP a pu consulter jeudi des extraits, évoque un bilan compris “entre 100 et 300” morts. Interrogé par l’AFP, un haut responsable européen du renseignement a lui évalué à “quelques dizaines” le nombre de personnes tuées.
“Rien ne permet de dire” que c’est “une frappe israélienne” qui s’est abattue sur l’hôpital de Gaza mardi, une tragédie dont Israël et le Hamas se rejettent toujours la responsabilité, a affirmé vendredi la Direction du renseignement militaire français (DRM).
La DRM a décidé de rendre publiques ses analyses à la demande de la présidence française par souci de transparence, a-t-il fait valoir.
Selon sa compréhension du site de l’explosion, la DRM a identifié un trou, et non un cratère, d’environ un mètre sur 75 cm, et de 30 à 40 cm de profondeur. “Il faut environ cinq kilos d’explosifs pour produire cet effet, assurément moins de 10 kilos”, a-t-il insisté.
L’hypothèse d’une bombe ou d’un missile israélien n’est pas possible selon lui, car la charge minimale de ce type d’armement est très largement supérieur. Un engin de la sorte aurait formé un cratère beaucoup plus grand, a ajouté ce responsable.
Il estime en revanche qu’une charge de 5 kilos est cohérente pour des roquettes acquises ou fabriquées par les Palestiniens.
Depuis mardi, Palestiniens et Israéliens se rejettent la responsabilité du tir. “Il n’y a pas eu de tirs de l’armée depuis la terre, la mer ou les airs qui ont touché l’hôpital”, a notamment affirmé le général Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne.
Israël a aussi affirmé avoir des “preuves” de la responsabilité du Djihad islamique, un mouvement palestinien proche du Hamas et classé comme lui organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël.
Le Djihad islamique a qualifié de “mensonges” ces accusations, affirmant que c’est une bombe larguée par un avion de l’armée israélienne qui a causé la tragédie.
Mercredi, le président américain Joe Biden avait mis son allié israélien hors de cause. “Il semble que (la frappe) soit le résultat d’une roquette hors de contrôle tirée par un groupe terroriste à Gaza”, avait-il déclaré, sur la base d’éléments du Pentagone.
Vendredi, la DRM a aussi émis des doutes sur le bilan du drame, établi à 471 morts par le ministère de la Santé du territoire palestinien. Un tel bilan, incohérent, supposerait des milliers de blessés, a noté ce responsable français.
Une note du renseignement américain estimait jeudi que ce bilan se situait “probablement dans le bas d’une fourchette comprise entre 100 et 300” morts.
Un responsable d’un service de renseignement européen a pour sa part évoqué pour l’AFP “quelques dizaines, probablement entre 10 et 50” morts
“Rien n’a été fait” pour les aider, affirment en colère des proches de personnes disparues depuis les attaques du Hamas le 7 octobre en Israël, venus cette semaine à Genève demander l’aide du Comité international de la Croix-Rouge.
“SOS!! Il faut que quelqu’un soit là pour s’en occuper”, lance devant les médias Doris Liber, sans nouvelle de son fils Guy Iluz, 26 ans, depuis l’attaque au cours de laquelle le Hamas a pris quelque 200 personnes en otages.
Son fils participait au festival de musique où plusieurs centaines de personnes sont mortes ou ont été blessées dans l’attaque du mouvement islamiste. “Il a appelé depuis la fête. Nous avons entendu les tirs, il a été blessé”, raconte Madame Liber.
Doris Liber et les proches de deux autres personnes disparues sont venus aujourd’hui à Genève rencontrer la présidente du CICR Mirjana Spoljaric Egger, ainsi que le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.
Selon eux, la communauté internationale n’en fait pas assez pour les aider à retrouver leurs proches et à avoir des nouvelles. “Absolument rien n’a été fait. Nous attendons de l’Europe qu’elle se manifeste et dise que ce n’est pas acceptable, que ce n’est pas juste. Nous attendons de l’Europe qu’elle se manifeste et crie”, assène Assaf Shem Tov, sans nouvelle de son neveu, Omer Shem Tov, 21 ans, qui était également au festival.
Romi Gonen, Doris Liber et Omer Shev Tov sont venus manifester devant le siège de la Croix rouge internationale à Genève ce 20 octobre 2023 réclamant que l’on fasse quelque chose pour les membres de leur famille retenus en otage par le Hamas.
“Nous demandons à l’humanité d’intervenir”, ajoute-t-il. Il souhaite que le CICR, qui fait depuis des décennies des visites dans les centres de détention israéliens et palestiniens, “se rende sur place pour voir les otages et s’assurer qu’ils sont bien traités”.
Lors des attaques le Hamas a pris en otages quelque 200 personnes de diverses nationalités, selon les autorités israéliennes. L’armée estime ce soir que la majorité d’entre eux étaient “vivants”.
Le Hamas a annoncé ce soir avoir libéré deux otages – une Américaine et sa fille – “à la suite d”une médiation du Qatar”.
Le Hamas affirme avoir libéré une Américaine et sa fille enlevées lors de son attaque sur le territoire israélien le 7 octobre et détenues depuis à Gaza.
Le porte-parole militaire du mouvement islamiste a affirmé dans un communiqué que les deux otages avaient été libérées “pour des raisons humanitaires, à la suite d”une médiation du Qatar”.
La libération de ces deux otages vise aussi “à prouver au peuple américain et au monde entier que les allégations faites par (Joe) Biden et son administration fasciste (au sujet du Hamas) sont sans fondement”, a-t-il ajouté.
De nombreux étrangers ont été tués, pris en otage ou ont disparu depuis l’attaque déclenchée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël.
Plus de 1.400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l’attaque des combattants du mouvement islamiste palestinien menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes. Le Hamas a enlevé 203 otages.
Dans la bande de Gaza, au moins 4.137 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l’armée israélienne, selon le ministère de la santé du Hamas à Gaza.
Selon un comptage de l’AFP, la mort de plus de 200 ressortissants étrangers, dont beaucoup avaient également la nationalité israélienne, a été confirmée par les autorités des pays respectifs.
Voici un état des lieux des victimes étrangères en Israël, d’après les dernières informations publiques vendredi.
États-Unis, France et Thaïlande
Trente-et-un Américains ont été tués, a annoncé la Maison Blanche mercredi, sans donner les circonstances exactes de leur mort. Treize autres sont portés disparus et le président Joe Biden a affirmé qu’il y avait des Américains parmi les otages du Hamas.
Trente Français ont été tués et sept ont disparu, “dont au moins une Française prise en otage”, selon une source diplomatique ce vendredi. Mia Shem est apparue dans une vidéo diffusée lundi par le Hamas, une première depuis l’attaque.
Trente Thaïlandais ont péri selon le gouvernement thaïlandais et 19 ont été enlevés. Environ 30.000 Thaïlandais travaillent en Israël, essentiellement comme ouvriers agricoles.
Russie – Ukraine
Dix-neuf Russo-Israéliens ont été tués et deux autres sont otages du Hamas à Gaza. Sept Russes sont également portés disparus.
Dix-huit Ukrainiens ont été tués, selon Kiev. En outre une Ukrainienne tuée à Gaza.
Népal : dix Népalais ont été tués, selon l’ambassade du Népal à Tel-Aviv. Et le “contact (a été) perdu” avec un autre.
Allemagne : moins de 10 Allemands sont morts et “un petit nombre à deux chiffres” d’otages a été recensé.
Argentine: huit Argentins sont morts, a confirmé la chancellerie jeudi ajoutant que le nombre de disparus était passé de 15 à 22. Parmi eux, figurent deux frères, Iair et Eitan Horn, a déclaré leur père.
Royaume-Uni: au moins sept Britanniques ont été tués et neuf sont portés disparus. Parmi les morts, figure Yahel Sharabi, une adolescente de 13 ans, tuée avec sa mère Lianne. Sa soeur aînée Noiya, 16 ans, et son père Eli sont toujours portés disparus.
Canada: six Canadiens sont morts, deux autres restent disparus.
Portugal: quatre Luso-Israéliens sont morts, et quatre sont portés disparus.
Chine: quatre Chinois sont morts. Deux autres sont portés disparus.
Philippines: quatre ressortissants sont morts dont une femme de 33 ans et un homme de 42 ans dans l’attaque d’un kibboutz près de Gaza et une festivalière de 49 ans. Deux Philippins sont aussi portés disparus.
Roumanie: quatre Israélo-Roumains, dont un soldat, sont morts, et deux disparus.
Autriche: quatre Israélo-Autrichiens sont morts. Un autre est toujours porté disparu.
Belarus: trois Bélarusses sont morts et un autre est disparu.
Brésil: un homme et une femme brésilo-israéliens ainsi qu’une Brésilienne sont morts.
Pérou: deux Péruviens sont morts et cinq disparus.
Afrique du Sud: deux de leurs ressortissants sont morts.
Italie: un Italo-Israélien de 65 ans est mort et deux autres personnes binationales portées disparues.
Le Chili, la Turquie, l’Espagne et la Colombie ont chacun annoncé avoir perdu un ressortissant et la disparition d’un autre.
Le Cambodge, l’Australie, le Honduras, l’Azerbaïdjan, l’Irlande et la Suisse indiquent avoir perdu un de leurs ressortissants mais n’ont pas fait état de disparus.
Des otages ou disparus
Mexique: un homme et une femme ont été pris en otage.
Pays-Bas: un jeune homme de 18 ans, kidnappé au kibboutz Beeri, est otage.
De sources officielles, les pays suivants déplorent par ailleurs des disparitions: Paraguay (deux), Tanzanie (deux) et Sri Lanka (deux).
Le bilan des victimes françaises tuées dans les attaques du Hamas contre Israël s’est de nouveau alourdi avec un total de 30 morts et toujours sept disparus, a annoncé ce soir une source diplomatique.
“Trente de nos ressortissants sont décédés dans le cadre de ces attaques et sept sont toujours portés disparus dont au moins une Française prise en otage”, a indiqué cette source.
La porte-parole du Quai d’Orsay s’était refusée jeudi lors d’une conférence de presse à communiquer le nombre exact de Français pris en otages parmi les 203 personnes aux mains du Hamas dans la bande de Gaza, pour préserver leur sécurité. L’armée israélienne estime aujourd’hui que la majorité des otages étaient “vivants”.
“Je le dis ici à tous : la France n’abandonne pas les siens. Nous faisons tout notre possible pour obtenir la libération et le retour de nos compatriotes. La Nation se tient à leurs côtés”, a déclaré le chef de l’État sur X (anciennement Twitter) à l’issue d’une visioconférence avec ces familles.
Selon la présidence, il “les a assurées de sa pleine mobilisation comme de celle de tous les services de l’État pour obtenir leur libération”.
“Tout sera fait pour qu’ils reviennent sains et saufs en France. Le président de la République a redit aux familles le soutien qui est le sien et celui de tous les Français face à cette terrible épreuve et sa détermination à lutter sans relâche contre toutes les formes de terrorisme”, a-t-elle ajouté.
Emmanuel Macron a tenu cette visioconférence à la mi-journée depuis l’Élysée entouré de la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, du secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler et de son conseiller diplomatique Emmanuel Bonne.
La ministre française des Affaires étrangères participera demain au Caire au “Sommet pour la paix” au Proche Orient.
Catherine Colonna, qui s’est déjà rendue en Égypte lundi pour y rencontrer les dirigeants, arrivera ce soir au Caire “pour participer samedi au sommet”, a indiqué à des journalistes une source diplomatique.
Le sommet avait été initialement intitulé “sommet régional et international sur l’avenir de la cause palestinienne”. “Le Hamas ne représente en rien les aspirations du peuple palestinien, ni la cause palestinienne”, a souligné la source diplomatique, ajoutant que cela serait la ligne de la France “dans les jours qui viennent”.
Au Caire, Catherine Colonna réitèrera “l’exigence” de la France d’une ouverture des accès humanitaires de manière à ce que la population palestinienne de Gaza puisse avoir accès aux produits de premières nécessités, et ce “de manière durable”, a-t-on indiqué de même source. “Les besoins des populations palestiniennes ne vont pas être couverts avec un seul camion“, a souligné cette source.
Des dizaines de Palestiniens binationaux ont encore attendu en vain toute cette journée l’ouverture des portes de l’Égypte au terminal de Rafah, seul point de sortie de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlé par Israël.
Lundi, la cheffe de la diplomatie française et son homologue égyptien Sameh Choukri avaient déjà plaidé pour que l’aide puisse entrer à Gaza et que les étrangers puissent sortir du territoire palestinien bombardé par Israël.
Le 7 octobre, le groupe islamiste palestinien a lancé une attaque sanglante contre Israël, tuant plus de 1.400 personnes, majoritairement des civils, et prenant en otages quelque 200 personnes d’une vingtaine de nationalités.
L’armée israélienne estime que la majorité d’entre eux étaient “vivants“.
Dès lors, les pays dont des ressortissants sont détenus – États-Unis, France et Grande-Bretagne en tête – s’activent en coulisses pour les faire libérer, même si officiellement Israël a la main sur les négociations.
Le porte-parole de la branche militaire du Hamas, Abou Obeida, a fait savoir que la libération des otages interviendrait “en temps voulu”, souligne Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et la Méditerranée, basé à Genève.
En d’autres termes, décrypte-t-il, “il n’y aura pas de négociation collective. Chaque Etat est appelé à négocier lui même la libération de ses propres otages” en passant par les interlocuteurs habituels: le Qatar, l’Égypte, la Turquie.
“Il n’y a pas foule de médiateurs”, ajoute-t-il. Les acteurs potentiels sont “uniquement ceux qui ont noué des relations de longue date avec le Hamas et donc les seuls habilités à prendre contact avec ses dirigeants”.
Tous les yeux sont donc tournés vers le Qatar, qui a bâti sa stratégie sur sa capacité à parler à tout le monde dans la région.
“Le médiateur le plus accommodant, c’est le Qatar, un petit État qui n’a pas d’agenda régional, qui n’a pas le souci d’un usage politique de la médiation“, résume Hasni Abidi.
Le riche émirat gazier “est un bon connaisseur du Hamas et son soutien financier fidèle”, dit-il, en référence au financement par Doha des salaires des fonctionnaires de la bande de Gaza.
Doha, où est installé le bureau politique du Hamas depuis plus de dix ans, est en outre respecté par les États-Unis, fidèle allié d’Israël. Il abrite aujourd’hui la plus grande base militaire américaine dans la région.
Il s’est par ailleurs “spécialisé dans la libération d’otages”, souligne Etienne Dignat, au Centre de recherches internationales (Ceri), rappelant qu’il était intervenu dans la récente libération d’Américains prisonniers en Iran.
Ce n’est donc pas un hasard si Jean-Yves le Drian, envoyé spécial pour le Liban du président français Emmanuel Macron, était au Qatar cette semaine, selon des sources diplomatiques.
L’envoyé spécial de la France pour le Liban, l’ancien ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian à Beyrouth le 12 septembre 2023.
Il y a rencontré le ministre des Affaires étrangères pour évoquer le dossier Israël et le Liban, a rapporté l’agence de presse qatarie, QNA.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a lui aussi fait le déplacement à Doha, tandis que l’Allemagne a appelé le Qatar à jouer un rôle pour la libération de ses otages. “Le Qatar joue un double jeu: il maintient à la fois les relations avec les groupes terroristes et certaines nations occidentales qui lui sont redevables”, observe Etienne Dignat.
Dans le passé, l’émirat avait invité les talibans à ouvrir un bureau à Doha avec l’aval des Etats-Unis, permettant de négocier le retrait des forces américaines d’Afghanistan en 2021, suivi du retour des talibans au pouvoir.
Joe Biden demande au Congrès une rallonge budgétaire de 105,85 milliards de dollars pour aider Israël et l’Ukraine, tenir tête à la Chine et répondre aux arrivées de migrants à la frontière sud.
Joe Biden depuis le bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington le 19 octobre 2023.
“Le monde nous regarde et le peuple américain attend à juste titre de ses dirigeants qu’ils s’entendent pour répondre à ces priorités”, a commenté Shalanda Young, directrice des affaires budgétaires de la Maison Blanche, en détaillant les chiffres.
Le président démocrate, à qui il sera très difficile d’arracher un consensus politique à des républicains en pleine crise, réclame en particulier 61,4 milliards de dollars (dont 30 seraient dépensés en armement) pour l’Ukraine et 14,3 milliards (dont 10,6 en armement) pour Israël.
La Maison Blanche fait valoir que cet argent, pour fabriquer des équipements de défense destinés à ces deux pays et reconstituer les stocks de l’armée américaine, reviendra en partie aux usines d’armement aux États-Unis.
Joe Biden, qui a décrit hier l’Amérique en “phare” des aspirations démocratiques dans le monde, veut aussi 7,4 milliards pour tenir tête à la Chine, sur le plan militaire en investissant dans les sous-marins et sur le plan économique en concurrençant les gros projets chinois dans les pays en développement.
Le démocrate de 80 ans estime par ailleurs qu’il lui faudrait un peu plus de 9 milliards pour répondre à des crises humanitaires internationales, y compris dans la bande de Gaza.
Du Caire à Bagdad en passant par Tunis, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi dans les capitales arabes en soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza, bombardée par Israël depuis l’attaque du Hamas.
Après la prière du vendredi, des dizaines de milliers de personnes sont descendus dans la rue “en soutien à Gaza” dans les villes arabes, deux jours après une “journée de colère” déja marquée de multiples manifestations.
Au Caire, des dizaines de milliers de manifestants, dont quelques milliers sur l’emblématique place Tahrir, ont scandé “Pain, liberté, Palestine arabe” et “Le peuple veut la chute d’Israël”, détournant les deux principaux slogans de la “révolution” de 2011 qui renversa le président Hosni Moubarak.
Rassemblement pour Gaza à la mosquée d’Azhar au Caire ce 20 octobre 2023.
Au 14e jour de la guerre entre Israël et le Hamas au pouvoir à Gaza, des rassemblements se sont aussi tenus dans la plupart des villes d’Égypte, selon les médias locaux.
À Bagdad, quelques milliers de personnes ont manifesté, dont de nombreux sympathisants du Hachd al-Chaabi, une coalition de factions armées proches de l’Iran, ennemi juré d’Israël et soutien du Hamas.
Les manifestants se sont massés devant un pont menant à la Zone verte, secteur fortifié qui abrite notamment l’ambassade des États-Unis, pays honni des factions pro-Iran pour son soutien à Israël.
“Nous soutenons le peuple palestinien contre l’entité israélienne occupante”, a déclaré à l’AFP Ali Hussein, un chauffeur de taxi de 45 ans.
Des manifestations ont aussi eu lieu dans les provinces irakiennes de Ninive (nord) et Dhi Qar (sud).
Dans l’ouest du pays, près de la frontière avec la Jordanie, quelques centaines de partisans du Hachd al-Chaabi ont entamé un sit-in “en soutien à Gaza”.
La colère a aussi grondé en Jordanie, pays voisin d’Israël auquel il est lié par un traité de paix. Dans la capitale Amman, plus de 5.000 personnes rassemblées devant la grande mosquée Husseini ont scandé “Sauvez Gaza!” et “Ouvrez les frontières pour soutenir le peuple palestinien”.
À Tunis, des milliers de manifestants ont convergé devant l’ambassade de France, pays accusé de soutenir Israël dans sa guerre contre le Hamas.
“France, dégage”, “Le peuple veut le renvoi de l’ambassadeur (de France)”, ont-ils scandé, tout en exprimant leur soutien au Hamas.
Manifestations devant l’ambassade de France à Tunis le 18 octobre 2023.
Des dizaines d’autres manifestants se sont rassemblés près de l’ambassade américaine, dans la banlieue nord de Tunis, et ont brûlé un drapeau américain. La police les a empêchés d’approcher de l’ambassade, selon des médias locaux.
À Bahreïn, petit pays du Golfe, environ 2.000 personnes ont lancé “Mort à Israël!” et “Mort à l’Amérique” dans la mosquée Diraz.
“Je suis mère, je ne peux imaginer les atrocités que les familles de Gaza traversent”, lance une manifestante, bébé dans les bras, lors d’une marche organisée après la prière. “Nous voulons la fin de la normalisation et l’expulsion de l’ambassadeur israélien”, ajoute-t-elle, en référence aux accords d’Abraham de 2020, négociés par les États-Unis, qui ont conduit Bahreïn, les Emirats arabes unis, puis le Maroc, à établir des liens officiels avec Israël.
L’attaquant israélien de Grenade, Shon Weissman, ne s’est pas rendu à Pampelune où son club affronte Osasuna ce vendredi lors de la 10e journée du Championnat d’Espagne, pour des raisons de sécurité, a confirmé à l’AFP le club andalou.
Selon certains médias espagnols spécialisés, Weissman, seul joueur israélien de Liga, n’a pas fait le déplacement à la suite d’un accord avec le club qui avait reçu des recommandations des autorités.
Shon Weissman (en blanc et bleu) lors d’un match contre l’Albanie en juin 2022.
Shon Weissman avait posté sur ses réseaux sociaux des messages de soutien à son pays après l’attaque sanglante sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas contre Israël, qui a répliqué en bombardant la bande de Gaza.
L’international israélien, qui a supprimé ces publications, a par la suite été la cible d’attaques en ligne.
Le groupe radical d’extrême gauche basque Indar Gorri a publié sur ses réseaux sociaux une image d’un panneau “interdit” avec le visage du joueur de Grenade et le slogan “Weissman dehors”.
“C’est un sujet délicat, je suis contre toute les guerres”, a déclaré ce vendredi l’entraîneur de Grenade, Paco Lopez, lors de la conférence de presse d’avant-match, affirmant que son joueur était “affecté” par ce contexte mais qu’il s’entraînait normalement.
Mercredi, les autorités espagnoles avaient déployé 700 policiers pour encadrer le match d’Euroligue de basket entre Valence et le Maccabi Tel-Aviv, qui s’est déroulé sans incident.
La compagnie aérienne nationale libanaise, la Middle East Airlines (MEA), va réduire de moitié ses vols en raison de la tension avec Israël, a annoncé son PDG ce vendredi tandis que de nouveaux pays appellent leurs ressortissants à quitter le Liban.
Depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas islamiste palestinien en Israël le 7 octobre, des affrontements sont quasi-quotidiens à la frontière israélo-libanaise et les craintes augmentent de voir le puissant Hezbollah pro-iranien ouvrir un nouveau front à partir du Liban.
“Nous allons réduire de plus de moitié les vols de la MEA”, a annoncé à des journalistes le PDG de la compagnie nationale, Mohammad al-Hout, à l’aéroport international de Beyrouth.
“A partir de dimanche, nous allons fonctionner avec environ huit avions sur un total de 22 appareils commerciaux”, a-t-il ajouté.
Il a souligné que cette décision était due aux craintes “des compagnies d’assurance” de voir le conflit s’étendre, et qui ont par conséquent augmenté leurs tarifs.
Mohamad al-Hout a ajouté qu’à partir de samedi soir, la MEA allait mettre à l’abri une dizaine d’avions dans des pays voisins, dont Chypre, la Turquie ou encore le Qatar.
Israël avait bombardé l’aéroport de Beyrouth lors de la guerre qui l’avait opposé au Hezbollah en 2006.
Des compagnies aériennes ont déjà suspendu des vols, voire annulé leurs liaisons vers Beyrouth, à l’instar de l’Allemande Lufthansa ou de l’Helvétique Swiss Airlines.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé dès jeudi leurs ressortissants à quitter le Liban, sur fond de tensions avec Israël dans le sud du pays.
Ce vendredi, d’autres pays ont appelé leurs ressortissants à quitter le Liban. “En raison de l’imprévisibilité de la situation, il est demandé aux Belges de quitter le pays aussi vite que possible”, a ainsi affirmé un message posté sur le site de l’ambassade de Belgique à Beyrouth.
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